Anesthésie
Pas mal de pompiers

Oublier la fête

 

    La journée avait bien commencé : je m'étais levée tôt pour aller chercher dans Paris les dossards de la course prévue dimanche à Versailles. J'y suis allée et en suis repartie à Vélib, de façon amusante et non recherchée le même (je l'avais reposé mais personne ne l'avait repris dans l'intervalle), et il faisait un temps idéal pour faire du vélo en tee-shirt. Il y avait une petite file d'attente, les tee-shirts sont du genre ultra-visibles, assez marrants mais je doute de la qualité technique du textile (voir à l'usage, une bonne surprise n'est pas à exclure).

La journée de boulot a été un gros bloc très intense, mais je m'y attendais. Elle n'a pas été pire que d'autres.

Et puis il y a eu ce moment où le boss a dit, ayant reçu une alerte info, Il y a eu une explosion dans Paris vers le Val de Grâce et nous avons levé les yeux de nos écrans d'ordis et il y avait un panache de fumée dans cette direction. Ensuite, nous avons un temps un peu tenté de suivre et puis de toutes façons il nous fallait répondre à nos clients. Mais nous pensions aux victimes.

En sortant du travail, assez tard car je rattrape mon rendez-vous chez le dentiste lundi matin, je n'ai pas trouvé de Vélib (1) et ai pensé que c'était sans doute due à des perturbations de transports induites, d'où une utilisation plus grande des vélos en libre-service. 

Puis j'ai entendu un groupe à une terrasse d'estaminet. 
Un autre à une autre. 

Au bout de trois ou quatre, un neurone du fin fond de mon cerveau est entré en action, quel jour est-on ?
Moi qui ai tant participé en tant que choriste ou spectatrice ou encourageuse des amis musiciens aux fêtes de la musique, voilà que le surmenage et un contexte bien particulier me l'avaient faite oublier. Effet des surmenages.

Côté effet de l'âge : alors que je longeais avec un Vélib finalement déniché, l'hippodrome d'Auteuil, longue longue longue file d'attente multicolore et juvénile. Renseignements pris dans la soirée, il s'agissait de ceci : 

Capture d’écran 2023-06-21 à 22.49.18

Je ne connais aucun nom. 

(alors que j'avais l'impression de suivre encore un peu, bon an mal an).

 

(1) Et suis d'ailleurs passée près d'un café qui avait entièrement cramé et un peu les appartements au dessus, à Montrouge, rue Verdier. L'odeur était encore forte, mais curieusement plutôt de type "bois brûlé". Décidément c'était la période.

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