C'était un report de report de report. Ça devait être la course club en 2020 après l'avoir été en 2019, mais entre temps de nouveaux types de distances avaient été rajoutées. Et puis pandémie, reports à l'automne, re-port et de mon côté quand tout avait repris, j'avais souhaité me réinscrire (à titre personnel) pour 2022 et n'avais finalement pas pu y aller. D'où un report à cette année.
J'ai fait un festival de ce qu'il ne faut pas faire, pour partie en raison de circonstances extérieures.
- Prévu de partir le mardi (i.e. faire la route le mardi) pour avoir le mercredi pour s'en remettre et aller chercher mon dossard et pouvoir tout bien préparer le mercredi soir
=> raté, Le Joueur de Pétanque a dû bosser mardi, nous avons différer notre départ au mercredi et la route quoi que s'étant bien passée a été fort longue - ce que c'est de peu nous déplacer, nous ne savons plus évaluer les délais et les outils applicatifs évaluent à partir de circonstances de trajets optimales, assez fictives somme toute -. Raté d'aller chercher le dossard et les différents sacs la veille au soir. Le suspens de Comment s'organiser avec des sacs de transition T1 et T2 séparés a donc persisté jusqu'au dernier moment en regardant comment les autres faisaient.
- Comme j'ai été occupée jusqu'au dernier moment par retrait des dossards + passage aux toilettes, impossible de nager un peu avant le départ, ils demandaient aux nageurs qui s'échauffaient de quitter l'eau lorsque je suis arrivée sur la plage d'où le départ était donné.
Or il y avait du clapot.
J'ai découvert le clapot. C'est en gros quand il y a du vent au point que ça pourrait créer des vagues mais finalement pas tant que ça dont il y a des vaguelettes irrégulières qui ne forment pas une houle prévisible.
Entre l'absence d'échauffement et ce phénomène j'ai mis 10 minutes à rentrer dans ma nage, à trouver un rythme, à cesser de brasser tous les 3 mouvements de crawl. J'ai vu une nageuse devoir être évacuée rapidement, et une autre personne plus loin. Rien à voir avec les conditions de mer formée de Deauville en 2017 mais quand même pas du facile. On s'avale de la flotte facilement avec ces mini-vagues irrégulières.
Il y avait un rolling start par catégories avec un départ groupé des dames, hors élites. Cela présentait l'immense avantage de moins de bousculades au départ, car globalement nous faisons gaffe à ne pas assommer notre voisine, mais l'inconvénient qu'une fois la horde des catégories non élites et séniors hommes, lâchées à seulement 5 minutes de nous, nous nous sommes rapidement trouvées rejointes et englouties.
Une mère et sa fille, sans doute moins habituées à de telles conditions, se sont trouvées dans la machine à laver, j'ai tenté de protéger leurs arrières, mais un peu comme dans la vie ou un naufrage, on est proches de certaines personnes à un moment et puis l'instant suivant d'avoir lutté, on regarde autour et elles n'y sont plus.
L'expérience ça sert : je savais qu'à un moment donné je parviendrai à retrouver mon crawl et son certes faibles rythme mais régularité qui permet d'avancer sans (trop) se fatiguer.
J'ai pris mon temps à la transition malgré la fermeture imminente du parc à vélos. Fun fact, je trouvais l'orga plutôt cool, et Le Joueur de Pétanque qui encourageait, m'a dit avoir vu un paquet d'éliminés.
J'ai pris mon temps pour être certaine de ne rien oublier et ne pas me mélanger les crayons entre le sac T1 et le sac T2.
Nickel : j'avais tout ce qu'il fallait et nickel ravito.
Mais je me suis plutôt sous ravitaillée par crainte de trop de pause pipi.
J'ai quand même dû en effectuer 2 (avantage des parcours forestiers : même pour les dames, ça va).
Les routes étaient ouvertes aux voitures sauf une. J'ai vu la trace de deux accidents et ça rajoutait du danger car nous devions longer les files d'attente de véhicules que l'intervention des secours provisoirement bloquait;
En revanche la partie que j'avais déjà parcourue en voiture car le parcours passait devant notre hébergement, était fermée à la circulation et là je me suis fait plaisir. Un easy 37, 2 km/h sur l'ensemble d'une portion.
Ma vraie vitesse lorsque je ne crains aucun obstacles. Les jambes tournaient bien. Ce vélo, rachetée avant la pandémie à une des mes camarades de club est magique.
J'étais bien dans les délais, même s'ils ne restait presque plus de vélos sur le parc.
Le parcours de CAP fut un plaisir, j'étais facile, sans toutefois oser forcer. J'aurais pu faire 5 à 7 km de plus sans problèmes. Et qu'est-ce qu'il était beau, zone forestière puis bord de plage. Hors circulation.
J'ai parlé avec quelques personnes, des cyclotouristes, une photographe, des passants (sans cesser de courir, hein), c'était savourer la fin de course.
L'époux qui m'encourageait, j'avoue que ça aidait.
Il y avait eu du vent mais de façon marrante, fors le clapot ça ne m'avait pas gêné.
J'ai fini à bonne allure (1) (enfin du moins pour moi). Fatiguée mais sans aucun signe de difficulté, pas de douleurs, tutto bene.
L'après-midi a toutefois été passée après le nettoyage et de la triathlète et de ses accessoires (la combi, la trifonction ...) a se reposer - le supporter qui avait souffert du froid était lui aussi fatigué -.
La question du froid est intéressante car selon moi, les conditions météos furent parfaites, à peine un peu venteuses, pas trop froid justement. Or tout le monde s'accordait à dire froid pour la saison et venteux, donc.
Étrangement : je n'ai pas dormi ; je suppose que le corps avec secrété des substances de type "Il faut se secouer, là" et que je restais sur leur élan.
Et puis la récompense : un bon repas dans un restau de Lacanau, bord de plage et une belle balade coucher de soleil. Une soirée de bonheur.
Que renforçaient : les messages de la famille et des ami·e·s qui félicitaient et aussi la joie à l'annonce du prix littéraire pour un ami écrivain de longue date (ce n'est pas une faute, les deux le sont), et qu'il semble avoir cartonné à La Grande Librairie, ce qui peut constituer le début de passer dans un autre niveau de revenus, de possibilités et de notoriété.
(1) On m'entrevoie à 4h01 du live.