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Au sujet des IA (billet à compléter)

Comme en 2005 j'avais fait connaissance avec Prospero qui fonctionnait déjà sur le principe de ressortir les bonnes données au bon moment avec une cohérence apparente très réussi, ChatGPT ne m'impressionne pas. 

En revanche je vois bien venir les dangers de son utilisation (qu'anticipaient d'ailleurs ceux qui travaillaient sur Prospero).

Comme dab, Virgile en parle mieux que je ne saurais le faire : 
Sur ChatGPT

Par ailleurs c'est l'un des sujets que traite DrCaso dans sa vie pro, et il se peut que sur son blog il y ait quelques entrées intéressantes concernant les usages et les dangers ; en particulier concernant les impacts sur les cursus académique et leurs évaluations.

Je n'ai pas le temps immédiatement mais j'essaierai de compléter ce billet.
Nous n'avons pas fini de voir nos vies changer sous l'impact de l'utilisation de ces outils. Il se pourrait que ça soit aussi important que l'impact de l'utilisation des téléphones portables.

Si j'étais jeune de maintenant je m'orienterai plus que jamais vers des métiers matériels et techniques d'usages immédiats et de travaux ou réparations : aucun manager n'estimera, du moins dans l'immédiat, qu'une IA pourra remplacer un plombier ou un serrurier.

 

 


Reprendre là où l'on en était

 

    C'était un report de report de report. Ça devait être la course club en 2020 après l'avoir été en 2019, mais entre temps de nouveaux types de distances avaient été rajoutées. Et puis pandémie, reports à l'automne, re-port et de mon côté quand tout avait repris, j'avais souhaité me réinscrire (à titre personnel) pour 2022 et n'avais finalement pas pu y aller. D'où un report à cette année.

J'ai fait un festival de ce qu'il ne faut pas faire, pour partie en raison de circonstances extérieures. 

- Prévu de partir le mardi (i.e. faire la route le mardi) pour avoir le mercredi pour s'en remettre et aller chercher mon dossard et pouvoir tout bien préparer le mercredi soir
=> raté, Le Joueur de Pétanque a dû bosser mardi, nous avons différer notre départ au mercredi et la route quoi que s'étant bien passée a été fort longue - ce que c'est de peu nous déplacer, nous ne savons plus évaluer les délais et les outils applicatifs évaluent à partir de circonstances de trajets optimales, assez fictives somme toute  -. Raté d'aller chercher le dossard et les différents sacs la veille au soir. Le suspens de Comment s'organiser avec des sacs de transition T1 et T2 séparés a donc persisté jusqu'au dernier moment en regardant comment les autres faisaient.

- Comme j'ai été occupée jusqu'au dernier moment par retrait des dossards + passage aux toilettes, impossible de nager un peu avant le départ, ils demandaient aux nageurs qui s'échauffaient de quitter l'eau lorsque je suis arrivée sur la plage d'où le départ était donné.

Or il y avait du clapot. 
J'ai découvert le clapot. C'est en gros quand il y a du vent au point que ça pourrait créer des vagues mais finalement pas tant que ça dont il y a des vaguelettes irrégulières qui ne forment pas une houle prévisible. 
Entre l'absence d'échauffement et ce phénomène j'ai mis 10 minutes à rentrer dans ma nage, à trouver un rythme, à cesser de brasser tous les 3 mouvements de crawl. J'ai vu une nageuse devoir être évacuée rapidement, et une autre personne plus loin. Rien à voir avec les conditions de mer formée de Deauville en 2017 mais quand même pas du facile. On s'avale de la flotte facilement avec ces mini-vagues irrégulières.

Il y avait un rolling start par catégories avec un départ groupé des dames, hors élites. Cela présentait l'immense avantage de moins de bousculades au départ, car globalement nous faisons gaffe à ne pas assommer notre voisine, mais l'inconvénient qu'une fois la horde des catégories non élites et séniors hommes, lâchées à seulement 5 minutes de nous, nous nous sommes rapidement trouvées rejointes et englouties. 
Une mère et sa fille, sans doute moins habituées à de telles conditions, se sont trouvées dans la machine à laver, j'ai tenté de protéger leurs arrières, mais un peu comme dans la vie ou un naufrage, on est proches de certaines personnes à un moment et puis l'instant suivant d'avoir lutté, on regarde autour et elles n'y sont plus.

L'expérience ça sert : je savais qu'à un moment donné je parviendrai à retrouver mon crawl et son certes faibles rythme mais régularité qui permet d'avancer sans (trop) se fatiguer.

J'ai pris mon temps à la transition malgré la fermeture imminente du parc à vélos. Fun fact, je trouvais l'orga plutôt cool, et Le Joueur de Pétanque qui encourageait, m'a dit avoir vu un paquet d'éliminés.
J'ai pris mon temps pour être certaine de ne rien oublier et ne pas me mélanger les crayons entre le sac T1 et le sac T2.

Nickel : j'avais tout ce qu'il fallait et nickel ravito.
Mais je me suis plutôt sous ravitaillée par crainte de trop de pause pipi. 
J'ai quand même dû en effectuer 2 (avantage des parcours forestiers : même pour les dames, ça va).

Les routes étaient ouvertes aux voitures sauf une. J'ai vu la trace de deux accidents et ça rajoutait du danger car nous devions longer les files d'attente de véhicules que l'intervention des secours provisoirement bloquait;
En revanche la partie que j'avais déjà parcourue en voiture car le parcours passait devant notre hébergement, était fermée à la circulation et là je me suis fait plaisir. Un easy 37, 2 km/h sur l'ensemble d'une portion.
Ma vraie vitesse lorsque je ne crains aucun obstacles. Les jambes tournaient bien. Ce vélo, rachetée avant la pandémie à une des mes camarades de club est magique.

J'étais bien dans les délais, même s'ils ne restait presque plus de vélos sur le parc. 

Le parcours de CAP fut un plaisir, j'étais facile, sans toutefois oser forcer. J'aurais pu faire 5 à 7 km de plus sans problèmes. Et qu'est-ce qu'il était beau, zone forestière puis bord de plage. Hors circulation.

J'ai parlé avec quelques personnes, des cyclotouristes, une photographe, des passants (sans cesser de courir, hein), c'était savourer la fin de course.

L'époux qui m'encourageait, j'avoue que ça aidait.

Il y avait eu du vent mais de façon marrante, fors le clapot ça ne m'avait pas gêné.

J'ai fini à bonne allure (1) (enfin du moins pour moi). Fatiguée mais sans aucun signe de difficulté, pas de douleurs, tutto bene.

L'après-midi a toutefois été passée après le nettoyage et de la triathlète et de ses accessoires (la combi, la trifonction ...) a se reposer - le supporter qui avait souffert du froid était lui aussi fatigué -. 
La question du froid est intéressante car selon moi, les conditions météos furent parfaites, à peine un peu venteuses, pas trop froid justement. Or tout le monde s'accordait à dire froid pour la saison et venteux, donc.

Étrangement : je n'ai pas dormi ; je suppose que le corps avec secrété des substances de type "Il faut se secouer, là" et que je restais sur leur élan.

Et puis la récompense : un bon repas dans un restau de Lacanau, bord de plage et une belle balade coucher de soleil. Une soirée de bonheur.

Que renforçaient : les messages de la famille et des ami·e·s qui félicitaient et aussi la joie à l'annonce du prix littéraire pour un ami écrivain de longue date (ce n'est pas une faute, les deux le sont), et qu'il semble avoir cartonné à La Grande Librairie, ce qui peut constituer le début de passer dans un autre niveau de revenus, de possibilités et de notoriété.

 

(1) On m'entrevoie à 4h01 du live.
 


Street triathlon


    J'ai un peu bien ri, et été un peu triste de mon manque de liberté aussi. Voilà, j'avais déposé samedi mon vélo de courses à réparer (ou plutôt : mettre un peu mieux à ma taille + remplacer un pneu arrière un peu spécifique) et avais reçu hier en fin de journée le texto indiquant qu'il était prêt.
Il était déjà trop tard pour quitter tôt le boulot, alors j'avais averti que je passerai aujourd'hui.

Le hic était que compte tenu du lieu du vélociste qui est proche d'une de mes camarades de triathlon mais loin de chez moi, et de mes horaires de boulot et des horaires de l'atelier, il n'y avait aucune marge. Il convenait que je filasse fissa.

Ce que j'ai fait moyennant une belle petite course à pied sur 2 à 2,5 km entre une station de métro et la boutique, enchaîné par un peu de vélo puisque je l'avais récupéré (et qu'ils avaient plutôt bien bossé).

Au passage j'ai rejoint les camarades du triathlon qui effectuaient un entraînement, un vrai (mais comme j'étais en tenue de taf, c'était un peu compliqué de participer).
Finalement on peut considérer que j'avais bien fait un peu d'enchaînement quand même. Mais j'étais bien frustrée de ne pouvoir effectuer un entraînement, un vrai.

Capture d’écran 2023-05-11 à 22.09.09

Au passage, moments dangereux, mélange des mondes. Il y avait deux "trains" vélos sur l'anneau de vitesse au moment où les camarades s'entraînaient. 
Et des courses à l'hippodrome de Longchamp. Et des gens, jeunes et un peu déjà pris de boisson pour certains, qui marchaient vers l'hippodrome. Et visiblement certains ignoraient tout de l'existence de l'anneau. Ils marchaient vers l'hippodrome tournant le dos au train qui risquait d'arriver d'un instant à l'autre.

Des personnes plus près ont tenté de les alerter mais ils ont mis un moment à réagir. Heureusement ils étaient sur le trottoir lorsque le peloton est arrivé. Deux mondes qui avaient failli avoir une intersection malencontreuse, à trop s'ignorer.


Beauté de Paris sous la pluie

 

    Je venais de dire à Simone, ce qui me réjouit dans ma vie [actuelle] ce sont mes retours de boulot à vélo, traverser Paris, varier les itinéraires est un tel bonheur.

Et puis j'ai pris un Vélib pour rentrer et puis il a plu, et puis comme pour me remercier du compliment ce soir ce fut beau comme jamais.

20230510_203131

 

Avec en prime un bel arc en ciel (de l'autre côté) et d'être plutôt bien protégée (du haut) car j'étais bien équipée.
Je suis un moment restée sur la passerelle du musée d'Orsay à savourer la beauté - ciel lumières pluie ville -. 

Pour une fois je n'étais encombrée d'aucun tracas lourd, seulement de tristesses calmes (quelques deuils amicaux récents), l'inquiétude n'ayant plus lieu d'être. 

Alors, en ce moment précis j'ai éprouvé du bonheur. 

Le fait que d'autres personnes sur la passerelle s'arrêtassent pour en faire autant, admirer la beauté du ciel et de la ville, tout en se laissant drincher, y participait. 


Just singing and dancing in the rain


    Au moment où l'amie que je raccompagnais est rentrée vers le porche de son habitation il s'est mis à pleuvoir des cordes, c'était comme si elle avait donné le top départ.

J'ai renoncé à prendre un Vélib.

Au bout de 12 minutes j'étais drinchée même si le blouson pourtant pas réputé spécialement imperméable a tenu le coup même aux coutures d'épaules. En revanche le jean les chaussures floc floc plouf.
Un jeune homme en scooter m'a dit joyeux un truc de bus gratuit, je n'ai pas tout compris mais c'était sans mauvaise intentions et nous avons ri. Il était trempé comme une soupe lui aussi. 

Un homme grand muni d'un parapluie a bondi par dessus une flaque d'eau afin de regarder le trottoir. Mélange de monsieur Hulot et de Gene Kelly. 

J'ai esquissé un pas de danse et chantonné intérieurement.

Commencée à l'hôpital pour visiter une amie la soirée avait été finalement joyeuse entre ami·e·s du cercle de lecture.
En sortant de l'hôpital j'avais eu une conversation étrange avec un jeune homme suivi à Sainte Anne. Il avait l'air heureux de trouver quelqu'un avec qui échanger quelques mots au sujet de pains aux raisins. Et ne s'est pas montré le moins du monde insistant (et ne m'a rien volé en faisant diversion par la conversation, ni non plus réclamé clopes ou menue monnaie). Je suis content d'avoir pu vous parler, passez une bonne soirée.
Je vais finir par me demander si, par crainte de passer pour des harceleurs de rue, certains jeunes hommes ne se mettent pas à parler aux dames plus âgées qui plus facilement consentent à les écouter, puisqu'il n'y  plus d'ambiguïté et que l'on peut sans arrière-pensées se féliciter de l'excellence d'un pain aux raisins et rire ensemble de l'averse qui nous rend tout trempés.


Ça faisait de toutes façons du bien qu'il pleuve enfin un peu sérieusement.



L'art de déjouer les pièges du marketing


    Je les trouvais pas terribles ses chaussures de course à pied, au Joueur de Pétanque, d'un orange plastifié. Mais lui il les trouvait confortables, plus que d'autres plus spécifiques qu'il avait achetées. Et dès qu'il s'agissait de courir sur longues distances, genre un semi-marathon, c'est celles qu'il enfilait.
Je n'étais pas avec lui le jour de l'achat. 
Il était allé dans une grande enseigne de sport, celle qui est en reprise actuellement, où il avait des bons d'achats à utiliser. 

Des années qu'il les met.

Et puis aujourd'hui à un concours de pétanque auquel il participait en les ayant mises aux pieds (1), un concurrent lui a demandé : Vous jouez au tennis vous aussi ?
Et devant l'étonnement de celui à qui il posait la question, a précisé : Vous avez les chaussures de tennis le modèle de Nadal, c'est pourquoi je me demandais.

Hilarité partagée.

Entre moi qui utilise les cosmétiques d'une façon totalement différente que leur usage prévu et Le Joueur de Pétanque qui prend pour des chaussures de running des chaussures de tennis, nous sommes trop forts pour déjouer les pièges du marketing je trouve.
Non, sans une certaine fierté. 

 

(1) Devant leur état d'usure avancé, il commence seulement à moins les mettre pour la course à pied.


C'est la fin officielle pour celle-ci

2023-05-08 23_14_43-Le Monde

Le Monde titrait ce week-end "Covid-19 ; la fin de l'état d'urgence mondial".
La pandémie sévit toujours mais la voilà désormais considérée comme endémique au même titre que la grippe (en plus dangereux, disons). 

En attendant la prochaine pandémie, car au vu de l'état général de la planète et sa surpopulation humaine, nulle doute qu'on n'est qu'au début d'une série. 

Et sur fond de guerres entre les grandes puissances (ce qui n'était pas ouvertement le cas en 2020), ça sera encore pire.

Pour l'instant, respirons.

Et gaussons-nous, tant que c'est encore possible, d'un chef d'État qui fait évacuer les Champs Élysées pour pouvoir commémorer le 8 mai sans se faire casseroler. L'étape suivante pourrait être pire. Elle aussi.


La vie qui va

(venerdi)

 


    Il y a le plaisir (est-ce vraiment le mot ?) de retrouver des trajets en RER C calme puis B moins chargé que la ligne 4 le matin.
Il y a le boulot, vraiment intense, il faut tenir (le sous-effectif non voulu est de deux personnes, recruter est difficile).

Il y a une amie à l'hôpital je parviens à passer la voir, elle va moins mal que je ne le craignais, du moins apparemment. Nous papotons presque comme si elle était chez elle. Mais elle n'est pas chez elle. L'hôpital est calme et beau.
En revanche le quartier me fait une impression bizarre, beaucoup de gens semblent en déshérence, mais sans l'espèce d'énergie parfois presque joyeuse des quartiers populaires.

Il y a eu un arc-en-ciel à sa fenêtre de chambre d'hôpital alors que nous parlions et elle s'est levée vivement pour le regarder. 

Quand l'amie me raccompagne à l'ascenseur nous entendons d'une télé d'une chambre l'annonce du couronnement du lendemain. Ce couronnement nous fait marrer, je ne suis donc pas la seule à n'être pas capable d'y penser sérieusement (1) ; en fait comme toujours quand il y a un truc qui attire l'attention et rassemble des "grands de ce monde", je me sens vaguement inquiète car ça me semble un appeau à attentats (2).

Je crois que pour moi, de la même façon que le Pape sera toujours Jean-Paul II, la Reine d'Angleterre sera toujours la Reine d'Angleterre. Et si le Napoli a à nouveau remporté le scudetto, c'est inévitablement grâce à Maradona. 

Je rentre en ligne 13 qui fonctionne bien - je sais qu'elle va mieux que du temps où c'était mon moyen d'aller au travail, il n'empêche ça me surprend un peu à chaque fois -, et pour aller à l'hôpital j'avais fait un mixte Vélib + ligne 13.

Grand soulagement d'être à la tête d'un week-end de trois jours mais déjà tant de choses à faire - dont m'occuper de mon vélo de triathlon -, il va passer trop vite.

Il y a, oui, un week-end de trois jours qui va passer trop vite.

 

PS : Notre époque de cinglés. Certains paient pour satelliser leurs cendres. 
Et des fois, ça rate !

(1) J'ai beaucoup aimé la présentation de ses enjeux chez Hugo Décrypte

(2) J'ai ce tracas récurrent depuis 1972 et le massacre de la délégation israëlienne parce que c'était les J.O. et que l'attention était focalisée dessus et que les terroristes entendaient bien faire connaître leur action au monde entier. J'avais 9 ans et tout à fait pigé l'effet de levier visé.


Retrouvailles RER C

 

    Des mois que je ne l'avais pas pris, alors que depuis un moment, je favorise la solution transports en commun le matin, retour à Vélib pour mes trajets domicile <=> travail.

Bien sûr il est plus lent que la ligne 14, seulement à l'heure à laquelle je dois le prendre pour aller travailler, je suis pratiquement certaine d'avoir une place assise et de pouvoir lire en paix - ce qui est le but de ces trajets en transports -, puis à Saint Michel le RER B se vide un peu des voyageurs montés à Châtelet ce qui laisse aussi une possibilité de lecture.

Seulement depuis des mois la gare de Saint Michel Notre Dame était fermée. 
Elle vient de réouvrir. Aménagements simplifiés, Un peu plus lumineuse sur la partie des têtes de trains.

Bon, à cause d'un malaise voyageur sur le RER B, je suis arrivée légèrement en retard au travail alors que j'étais largement à l'heure pour le RER C. Il n'empêche je vais retrouver du temps de lecture et de la fatigue en moins.

À condition de me lever plus tôt.

Sinon l'été s'annonce compliqué, je vais sans doute repasser au 100 % Vélotaf.