(venerdi)
Il ne faut jamais désespérer d'une journée, elle peut réserver de bonnes surprises sur la fin (l'inverse est vrai aussi, il me suffit de me remémorer mon mardi 11 septembre 2001 pour me le rappeler).
Donc suivant une nuit mal débutée à cause d'un embouteillage sous nos fenêtre à 01:00 (!) et dont une amie a déniché la cause, ce dont je lui sais gré :
je n'ai pas su me lever à temps pour aller à l'entraînement matinal de natation.
Alors après une journée de travail bien dense, marquée par le départ imminent d'un collègue sympathique et récent (lequel nous a régalé au midi de bonnes choses qu'il avait cuisinées) et la très mauvaise humeur d'une autre (1), j'ai pris un Vélib jusque vers Puteaux pour tenter d'aller nager à la piscine sur l'île, avant sa fermeture.
J'avais été optimiste : il m'a fallu 1h de vélo pour y aller et comme je n'étais pas partie pile à l'heure, j'étais dans l'eau peu après 20:00. Pour une fermeture à 21:00 et sortie des basins demandée à 20:40 ça faisait un peu court. Il n'empêche, nager, même peu, très lentement, m'aura fait un bien fou.
La piscine à laquelle je n'étais encore jamais allée alors qu'elle n'est pas si éloignée, est très agréable, et doit être formidable avec son bassin extérieur (je n'ai pas tenté d'y aller, j'avais à l'intérieur un couloir pour moi seule).
Il y régnait une atmosphère paisible, et à l'heure de fermer on nous le demande gentiment (une dernière longueur ?).
La surprise sera venue à la sortie. Alors que je comptais emprunter la passerelle piéton, si illuminée qu'elle se voyait de loin et dont les horaires théoriques sont 6:00 à 23:00, je l'ai trouvée fermée "en raison des grands vents". Quant à l'accès côté Neuilly il est toujours fermé - un monorouleur me l'a confirmé alors que j'étais déjà bien engagée pour tenter -.
J'ai donc dû revenir sur mes pas, trouver un pont disponible (loin de la passerelle comme sur la photo), cheminer jusqu'à La Défense, l'esplanade (la dalle, quoi), ce qui relevait un tantinet de l'exploration (pas pour me déplaire, je l'avoue) et attendre 20 mn un train qui me ramenait chez moi. Le petit bout exploratoire, notamment, dans la partie vieux village, fut un enchantement, avec des petits restaus qui donnaient envie de les tester (une autre fois, avec des commensaux et un solide prétexte de fiesta), et des rues qu'il me semblait n'avoir jamais parcourues.
Je suis rentrée tard mais heureuse, quoique toujours triste, détendue et munie du sentiment réconfortant d'avoir sauvé ma journée.
(1) La mauvaise humeur est quelque chose qui m'est totalement étranger alors elle me laisse toujours prise au dépourvu (de même que la mauvaise foi). Personnellement je sais seulement être en forme / pas en forme et triste ou pas mais je suis d'humeur égale et ça ne me viendrait jamais à l'idée de faire payer aux autres le fait que je ne me sente pas dans un bon jour.