Finalement la journée de récup du samedi précédent travaillé et dont j'avais bénéficié ce vendredi avait été fort active : entraînement de natation, séance de réglage vélo, et soirée au stade Bauer pour un match du Red Star, en y allant à pieds ce qui faisait 8 km de balade entre Clichy et Saint Ouen.
Alors ce samedi c'était la "vraie" récup. Une grasse matinée, passée pour l'essentiel à revoir le match.
Il y avait en effet un nombre certain d'éléments qui nous avaient échappés en tant que spectateurs de gradins, pourtant assez connaisseurs de football. Un but que j'avais vu "barre transversale" et renvoi du ballon sur le terrain, une longue absence du gardien de Concarneau, un carton rouge qu'on avait cru voir jaune, un autre carton rouge qu'on n'avait pas bien vu, un but que je n'avais carrément pas vu, et puis un attroupement comme s'il y avait eu des jets de projectiles et un carton jaune pour l'un des joueurs de Concarneau, qui semblait n'avoir pas commis de faute.
C'est amusant de constater à quel point nous sommes devenus dépendants des ralentis et autres formes de replay.
Et puis, que les arbitres soient sonorisés ou qu'il y ait un speaker pour annoncer leurs décisions serait parfois bien.
Conclusions d'avoir revu le match, tous les mystères sont éclaircis mais l'arbitrage n'en sort pas grandi :
1/ Si le premier carton rouge est sévère (OK jeu dangereux mais ça n'était pas intentionnel le ralenti le montre bien, un jaune aurait suffit), le second relève de l'erreur d'arbitrage, le défenseur tacle et dégage le ballon, l'attaquant lui tombe ensuite dessus dans l'élan. Le tacle est latéral, il le fait après avoir pris l'attaquant de vitesse.
2/ Le 2ème but de Concarneau le ballon était effectivement ressorti mais il avait eu un rebond à l'intérieur.
3/ La chaussure droite du gardien de Concarneau s'est déchirée sur toute la hauteur de l'intérieur. Et si ça a pris tant de temps c'est qu'il a fallu que quelqu'un aille chercher une deuxième paire aux vestiaires
4/ Le carton jaune contre un attaquant de Concarneau c'est parce qu'il est allé célébrer son but près du kop du Red Star (en fait il n'y a pas eu spécialement de jets de trucs, l'attroupement que nous avions vu avait été créé par le fait que l'attaquant adverse aille se mettre là).
5/ Le score est particulièrement injuste pour le gardien du Red Star, il a fait des arrêts décisifs et sauvé la mise bien des fois. Et ça c'est fou car au vu du match, je ne m'en étais rendu compte qu'en deux ou trois occasions alors qu'il y en eu un paquet. Bravo à lui
Regrets que la VAR ne soit pas disponible en Nationale 1, il y a des enjeux pour là aussi aussi et la physionomie de cette rencontre dont nous fûmes des observateurs directs perplexes, a été modifiée par deux décisions que les images filmées montrent comme contestables.
L'expérience était doublement intéressante (à condition d'aimer le football), voir de nos propres yeux, puis voir en quelque sorte les explications.
L'après-midi, je me suis encore reposée, brève sieste et vidéos des amis.
Celle des Artisans de demain, une vidéo un peu étrange 100 % masculine car Iliès était en virée avec un pote aux bords du Yémen (OK petite virée entre copains, on pourrait en faire autant entre amies), mais ils semblent n'avoir croisé que des hommes, vraiment pas une seule femme. Et ça donne une impression de monde dystopique comme si c'était ce qui advenait dans un monde dont toutes les femmes auraient disparu (un virus qui n'attaquerait que nous autres les filles). De nombreuses personnes s'extasiaient et c'est vrai que leur balade était joyeuse et dans des lieux très beaux, mais pour ma part j'avais une impression à la limite du cauchemar. Et ce d'autant plus qu'ils étaient très insouciants. Donc ça donnait l'impression qu'une catastrophe silencieuse avait eu lieu dont ils n'avaient pas encore pris la mesure. En fait c'est ça, malgré le mal de mer car la caméra n'était pas assez stabilisée - ok ça avait du sens, pour montrer combien c'était pris à la cool sur le vif -, je me réjouissais avec eux tout contents de trouver un spot pour nager ou plonger, jusqu'au moment où j'ai pris conscience de l'absence des femmes, et où j'ai eu cette impression de catastrophe. Et après cette prise de conscience (oui OK il y a des pays où les femmes sont enfermées chez elles et on le sait mais quand même, qu'il n'y ait plus personne à ce point-là !) m'a empêchée de continuer à m'amuser avec eux des situations rencontrées.
Un peu comme enfant à Guignol quand on crie parce que le gendarme s'approche et Guignol ne le voit pas, j'avais envie de crier aux deux gars, Mais attention, les femmes ont disparu, toutes ! Il doit y avoir un grand danger.
C'était comme dans ces histoires dans lesquelles les enfants se retrouvent soudain seuls, sans un seul adulte alentour et pour longtemps.
Il y avait aussi une video de Rhys Mclenaghan que je n'avais pas eu le temps de regarder avant. Et puis Syblo sur la corrida de Houilles, version en anglais.
Je ne me suis hélas aperçu que le Paris Roubaix des filles se courait aujourd'hui qu'en fin de journée. J'étais persuadée que c'était le même jour que les garçons et donc demain, mais en horaires décalés. Zut alors !
Je me suis régalée à lire "Les morts d'avril" d'Alan Parks, accompagnée de la mémoire d'une si belle soirée, lorsqu'à la librairie où je travaillais nous l'avions invité à l'occasion de son premier roman traduit en français, et que c'était moi qui animais la conversation.
Et puis, entraînement de natation, 1925 m (d'après ma montre + mon souvenir de l'avoir laissée en pause pendant 100 m). nous n'étions que quatre dans la ligne d'eau, un plaisir. J'ai cru voir Romain notre jeune entraîneur causer avec Lucas Vivin (j'ai même cru entendre qu'il lui disait, Salut Lucas ! Tu viens nager ? (1)) mais ça n'était qu'une ressemblance.
Autant je me sentais fatiguée en arrivant, autant je me sentais fatiguée mais heureuse en repartant, et très zen, apaisée (2). Le corps fourbu mais moins douloureux.
En fin de journée les images d'une compétition de golf à Augusta, interrompue d'abord par des chutes d'arbres puis par des intempéries.
Et puis une pépite de l'INA sur les frères Briaval et trouver les images d'un concert récent et qu'ils aient traversé les années fait chaud au cœur.
Voilà, il se fait tard et je m'en vais retourner lire, mais je me sens en voie d'émerger de l'immense fatigue de cette fin d'hiver - début de printemps enserré par le froid, et ça redonne le moral. J'ai l'impression de revenir vers ma (vraie) vie.
La tristesse perdure, seulement elle est claire et nette et parfaitement sourcée (la mort récente à quinze jours d'intervalle de deux amies, certes malades mais pour lesquelles persistait, croyais-je, un espoir). Le niveau d'énergie, qu'elle avait entamé, commence à revenir vers la normale, chez moi déjà bien trop basse.
(1) Tout à fait plausible car ils ont pu se croiser sur des compétitions ou en STAPS même si de différentes années.
(2) Bon en même temps je suis la personne qui obtient ceci à un test de personnalité (fait pour soutenir en suivant ses recommandations, une internaute dont j'apprécie le boulot). Quand je me stresse, c'est pour les autres (par exemple en tant que mère de famille, pour mes enfants ; ou quand ils étaient encore de ce monde, pour mes parents)