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Les apparences trompeuses / Mouvements contre la réforme des retraites imposées par recours au 49.3


    À nouveau Vélotaf de retour, Paris à traverser du sud au nord, vers 19:00

Je n'ai aucun problème pour trouver un Vélib mais l'appli dédiée, que je consulte afin d'aller vers une station pourvue de vélos à emprunter, indique lors de l'accès par un message des "stations en cours de fermeture". 
Je n'en saurais pas davantage car je suis déjà sur la zone de mon bureau avec l'affichage des montures disponibles. Seulement je me dis que le retour risque d'être aussi hasardeux que lundi (1). 

Capture d’écran 2023-03-22 à 23.24.06    J'avais opté pour le trajet semi-direct, l'un des plus sécurisé en terme de pistes et qui passe vers Montparnasse puis l'École militaire puis l'ouest des Invalides

20230322_194125

 

puis le Grand Palais, puis l'avenue Matignon, le Parc Monceaux ... Tout était calme même si on croisait un peu plus de véhicules à sirènes que d'ordinaire.

Si j'ai eu des émotions c'était de risques de circulation habituels, tels que l'automobiliste qui te double dans une rue à limitée à 30 km/h car rester derrière un·e cycliste porte atteinte à son honneur, et te rase les moustaches pour tourner à droite alors que tu vas tout droit, mais aussi deux cyclistes qui ont fait n'importe quoi : une jeune femme qui n'a pas compris que je m'écartais soigneusement d'une voiture qui venait de se garer car j'anticipais la portière et est passée entre la voiture et moi et un livreur à vélo cargo de ceux qui ont un large caisson devant qui me demandait de me mettre à droite pour me dépasser dans une piste qui était déjà trop étroite pour que deux vélos normaux s'y dépassent (fors à être expérimentés). 

Pour le reste, j'étais presque déçue. Car pour une fois j'avais eu au travail des échos de l'actualité : un des collègues de la tranche de pause 12:30 à 13:30 avait écouté la prise de parole d'Emmanuel Macron, et à la demande d'autres collègues il en a fait un bref résumé comme on en voit sur les fils d'infos (2). Quelqu'un a alors commenté : - Bref, il a mis de l'huile sur le feu.
Et tout le monde d'acquiescer, y compris celle qui ne cache pas d'être proche de son parti.
Ce qui fait que je ne doutais pas qu'après une telle déclaration, inévitablement, la colère allait grimper d'un cran.

Du côté du tribunal de Paris, calme plat si ce n'était des départs et circulations de véhicules d'urgences policières (mais pas en escadrons, pas comme lundi).

Et puis en rentrant chez moi, j'ai consulté les fils d'infos, vu sur Twitter que ça manifestait vers Montmartre, République ou Bastille. Lu plus tard cette brève dans un live officiel :

Capture d’écran 2023-03-22 à 22.38.51

 

Et tout au long de la soirée j'entendais de ma cuisine, dans le semi-lointain parisien, des sirènes encore et encore.
Preuve que le calme de mon trajet n'avait été qu'une apparence trompeuse. Je le sais au moins depuis 1986, alors que je logeais et travaillais dans Paris révolté, sans en avoir rien vu qu'une collègue décomposée un matin car une de ses proches habitait l'immeuble où la veille au soir Malik Oussekine avait été massacré.
Ce n'est donc pas une surprise, mais à vivre, ça reste surprenant. J'aurais pu dire en toute bonne foi à ma famille en rentrant, C'est calme, Paris, ce soir. 

 

(1) Il l'était peut-être aussi mardi mais j'ai pris les transports en commun afin d'arriver à temps pour l'entraînement sur piste de mon club [de triathlon]
(2) J'entends par là qu'il s'efforçait d'être factuel et non partisan. Bel effort.

 

update late : o tempora o mores, une pépite 

 

Capture d’écran 2023-03-23 à 00.17.32

Cela dit, Président Macron se fait ratio souvent.


Mouvements de révolte 23

Passage d'un escadron de police à moto à Port Royal vers Montparnasse. Effet de nombre et de grondements. Je pense à Malik Oussekine et j'ai les larmes aux yeux. 

  Capture d’écran 2023-03-20 à 21.57.02  Traversée de Paris à Vélib en rentrant de chez le kiné. 

Dans ma longue vie de Parisienne et de relative manifestante, je n'avais jamais vu ça : chaque quartier semblait avoir sa manifestation. Il y avait toutes sortes de forces de l'ordre dans toutes sortes d'endroit, des véhicules d'urgence dans des directions variées. Des poubelles partout et quelques camions poubelles travaillant ici ou là avec des gars qui semblaient prendre soin du moindre sac, peut-être histoire de montrer qu'ils n'avaient pas eu le choix. Ou alors qu'ils étaient épuisés par la partie de la tâche immense déjà accomplie.

Non loin du Lutétia, je croise un groupe de manifestants, jeunes pour la plupart, et rapides. Au croisement où je traverse en ayant mis pied à terre, j'entends que l'un propose de tourner sur un axe qui va vers Concorde et un autre répond Non, tout droit, par la c'est Concorde et il y a des condés. Et, fluide, le groupe pourtant nombreux, s'adapte. Quelques poubelles sont renversées.

Je me demande par quel circuit des mots de l'argot du temps d'Alphonse Boudard (darons, condés) sont ainsi remontés en usage.

Comme j'ai croisé bon nombre de CRS solidement armés peu auparavant, j'ai le cœur serré en pressentant des affrontements. Beaucoup des manifestants sont très jeunes, qu'elle soit à 62, 64 ou 67 ans la retraite risque de ne jamais les concerner : la planète ou une guerre nucléaire, à moins qu'une autre pandémie, aura probablement bien entamé l'humanité avant. Celleux qui resteront travailleront directement pour leur subsistance tant que leurs forces le leur permettront. Le monde d'Enig Marcheur (1)  me semble l'avenir plausible. Ils se battent donc pour nous autres, qui étions près du but et le voyons s'éloigner.

Un quartier : Invalides et probablement l'Assemblée Nationale (mais justement je n'ai pas pu y passer, donc je n'en sais pas plus), entièrement bouclé par force forces de l'ordre, véhicules en rang serrés et hommes devant, en bouclier. De la rubalise en veux-tu en voilà. Il est possible de passer en tant que piéton, ou super-piéton (marchant à côté d'un vélo, d'une trottinette). Les sacs sont contrôlés (de façon amusante : pas le mien qui est sur le panier du vélib que je pousse en marchant).

Et au milieu de tout ça, des livreurs qui livraient, des touristes qui poussaient leurs valises, des gens savourant du temps libre aux terrasses des cafés, d'autres (dont j'étais) tentant de terminer leur journée / leurs trajets.
Dans le XVIIème comme si rien de tout cela n'avait lieu, un couple effectuait une danse de joie pour saluer une amie, de l'autre côté d'un passage piéton.

Notre fils est allé chercher sa sœur qui revenait de Normandie par le train. Il avait capté que c'était agité. Venant tout juste de rentrer non sans un solide détour (il fallait trouver un pont libre, puis le bon axe pour traverser les Champs Élysées (merci la rue Marbeuf), puis remonter vers le nord puis prendre soin de ne pas traverser le parvis du Tribunal de Paris (vaine précaution, tout était calme), je n'aurais pas eu la force de le faire.

Vers 23:30 dans les environs de la porte de Clichy, on a cessé d'entendre des sirènes de véhicules d'urgences ou de polices. Je viens d'écrire cette phrase et j'en entends une (il est 0:42).

 

(1) Rien à voir avec le premier nom du parti de l'actuel Président, mais tout avec le parlénigm, ce langage de demain. Le titre en V.O. est Riddley Walker


Vélotaf perplexité

 

    C'est une caractéristique de mon emploi actuel : pour peu qu'à ma pause déjeuner je prenne le temps d'un repas avec les collègues, je peux passer une journée entière sans rien savoir de la marche du monde.

On saurait sans doute si quelque chose de lourd survenait, c'est arrivé d'ailleurs parfois que le Boss énonce une info majeure, avec sa voix qui porte dans le grand bureau. Mais globalement, je prends souvent un Vélib pour le vélotaf de retour sans rien savoir de ce qui a pu se passer.

Seulement voilà, mon trajet est une traversée de Paris selon un axe Nord Sud un brin infléchi vers l'ouest et dans notre pays si centralisé, je passe clairement là où tout se passe. Du moins du point de vue des décisions et des enjeux de politique nationale.

Alors ma vie que je récupère, dès lors que mon temps salarié est fini, ressemble fort aux séquences "No comment" sur Euronews, je vois des éléments d'événements, je n'ai pas le contexte précis.

Le contraste entre le fait de passer au cœur des choses tout en n'en sachant rien est fort intéressant à vivre, quoi qu'un brin déstabilisant. Très Forrest Gump, comme concept.

Ainsi ce soir je peux témoigner que tous les abords de l'Élysée étaient bouclés et surveillés par les forces de l'ordre, que c'était une belle pagaille pour la circulation automobile, que de nombreux bus vers le Rond Point des Champs Élysées et un peu après attendaient en warning de probables consignes de suite de circulation. Les vélos, nous tentions comme souvent simplement de sauver notre peau. Quelques automobilistes se montraient prévenants (dont un taxi, merci à lui), d'autres moins.

J'ai passé la deuxième partie de mon trajet à me demander ce qui avait pu survenir. Je savais aux fils infos du matin qu'une manif avait eu lieu, mais de là à nécessiter que ce quartier fût bouclé, c'était étonnant.

Finalement, une fois parcourues les sources d'informations usuelles je n'ai rien trouvé de particulier, si ce n'est que la première ministre et celleux de ses collègues concernés par la réforme des retraites étaient réunis ce mercredi soir à l'Élysée, ce qui pouvait expliquer le blocage du quartier présidentiel.

Notre avenir s'annonce laborieux.


Billet pour dames (les hommes sont paraît-ils moins concernés)


    Je devais aujourd'hui passer une osthéodensitométrie de contrôle, conseillée par mon médecin traitant.
C'était simplement parce que je suis ménopausée depuis environ huit ans. La ménopause qui reste pour moi un mystère dans la mesure où je n'en ai éprouvé aucun symptôme, et suis au contraire beaucoup plus en forme depuis.

D'où ma stupéfaction à la question qui est souvent posée aux dames de mon âge lors de rendez-vous médicaux : - Prenez-vous un traitement contre les effets de la ménopause ?

À laquelle j'ai envie de répondre Ah mais surtout pas, je me sens beaucoup mieux !
Bref, mystère.

Et voilà que l'examen révèle une densité osseuse de 30 ans de moins que moi. 
Vous pratiquez une activité physique ? me demande la radiologue 
Ben oui, du triathlon.
Ah (j'ai adoré ce Ah en mode Tout s'explique !) alors continuez ça vous réussit bien.

Les filles, faites du sport ! 



PS : L'alimentation joue peut-être un rôle, et c'est vrai que je suis assez consommatrice de produits laitiers, même si j'ai mauvaise conscience depuis qu'un dialogue au coin d'un film m'a appris que bien des fromages, en particulier français devaient leur fabrication à l'utilisation de la présure animale que l'on trouve entre autre dans la caillette de veau. Je crois que les fromages traditionnels seront l'élément de l'alimentation d'antan dont j'aurais le plus de mal à me passer, si je vis assez vieille pour que nos pratiques polluantes et prédatrices aient été bannies entre temps (1).
De toutes façons, d'ici quelques temps l'enjeu pourrait être déjà simplement d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent. 
On survivra comme on pourra.

(1) Je pense que le bannissement se fera de façon capitaliste plus que militante : les produits deviendront hors de prix, leur production restreinte. Seuls les ultra-riches pourront continuer à manger d'anciens plats, et encore pas tous car certains mettront un point d'honneur à consommer les eux aussi très chers produits de substitution, aux goûts voisins des goûts d'antan.


Retraites

Capture d’écran 2023-03-09 à 21.17.17

    J'ai de la chance, j'ai un emploi et qui s'il comporte une difficulté de rythme intensif, ne possède guère de pénibilité physique (1). Mais je pouvais raisonnablement espérer arrêter à 63 ans sans trop de décote et à présent je devrais tenir deux trimestres de plus sinon ça sera la misère. Et en pratique si je souhaite partir sans décote, 65 ans seront nécessaires (voire 65,5 si je ne parviens pas à faire valider certains trimestres de temps partiel de librairie qui semblent n'avoir pas compté pour l'instant, le salaire et donc le montant cotisé étant sans doute trop faible).

Les plus jeunes sont encore plus mal lotis, qui en plus pour beaucoup n'ont pas eu la chance d'être employés de façon linéaire tout au long de leur vie. Ou qui ont dû commencer plus tard après des stages et des stages (j'ignore s'ils comptent).

Il n'empêche que je fais à quelques mois près partie de ceux qui parvenant vers la fin de ce marathon qu'est la vie professionnelle voient la ligne d'arrivée qui recule encore. Ça a beau n'être pas une surprise, c'est rude pour le moral et maintenir l'énergie.

Image extraite de cet article des Décodeurs du Monde, qui prend des cas réalistes concrets.

(1) Ça ne comptait pas pour rien dans ma décision d'accepter, me dire que si tout se passait bien je pourrais tenir jusqu'à la retraite qui déjà reculait.

 


25 minutes de retard, reconductibles

 

    Je ne pouvais guère faire grève, bossant pour une PME ça n'aurait pas eu de sens et pénalisé que mon employeur et moi pour le non perçu correspondant au jour de grève.

Mais j'y serais bien allée, manifester, moi qui me demande à 59 ans comment je vais faire pour tenir bon jusqu'à 65 (qui est mon âge de départ si je souhaite partir sans décote). Pour autant, comme je ne pouvais pas, je ne m'étais pas renseignée sur le parcours. 

J'aurais dû.

J'ai mis un temps fou à faire (à Vélib) mon trajet aller. D'une part car il n'était pas évident d'en trouver un fiable ils étaient tous en vadrouille, d'autre part car j'empruntais le bd Raspail lequel était en plein préparatifs avec des stands et des camions, on aurait cru un grand marché qui se préparait. Et nous nous sommes retrouvés quasiment face à un impressionnant 15 tonnes affrété par la CFDT, wow !

Au passage cette photo qui est une splendide apparence trompeuse (j'ai dû capter le seul instant de calme, entre deux feux rouges) ; preuve s'il en est qu'une photo ne prouve rien. 20230307_093542

Alors 25 minutes de retard.

En repartant, je me doutais que j'avais intérêt à faire comme un crochet, ça n'étaient pas les itinéraires qui manquaient et puis peut-être aussi éviter l'Élysées. Ce que j'ai fait. J'espérais quand même pouvoir pour partie participer à mon entraînement de C.A.P. 

Sauf que je suis arrivée à 19:25 bien tassées, ayant choisi de rouler prudemment et de faire parfois le super-piéton (1), face à une circulation bizarre (certaines rues bien vides et puis d'autres où ça partait dans tous les sens notamment avec des bus déroutés qui se suivaient en file indienne).
Bon, j'ai eu le plaisir de saluer les copains.

J'ai ensuite trouvé je ne sais où (j'étais rincée, la journée très intense de boulot, le cumul des tickets en retard, les deux trajets avec un niveau de danger supérieur à d'habitude, où ça n'est déjà pas hautement cool), l'énergie de me rendre à la rencontre avec Gaëlle Nohant qu'organisait l'Attrape-Cœurs. Je ne comptais pas sur le métro, je n'avais plus envie de circuler à vélo en hyper-attention alors j'ai marché (2).
Et je suis arrivée alors que 25 minutes de la rencontre étaient déjà passées.

Le retour à Vélib sous la pluie (Enfin ! La pluie ! Quel bonheur (même si c'était potentiellement dangereux)) fut rapide et simple, ça aura fait au moins un trajet agréable. Et mes habits de vélo de pluie sont assez magiques (marque indiquée par des amies cyclistes aguerries). Seulement le temps de prendre ensuite une vraie douche et de répondre à quelques messages il est déjà minuit passés de 25 minutes. Soit 25 minutes de retard par rapport à l'horaire que je tente de ne pas dépasser (3).

Au fond ce retard régulier aura été ma façon de mener une journée d'action. Et de protester contre une réforme injuste qui ne tient pas compte des réalités de la vie quotidienne en général et de la vie quotidienne au travail en particulier. 



(1) descendre du vélo et marcher en le poussant.
(2) En réalité pris le tram (parce qu'il passait pile à ce moment-là) et marché.
(3) À mon âge le lendemain est trop dur si je ne respecte pas un minimum de sommeil.


Les nouvelles du jour

 

    Plus ça va moins j'ai régulièrement de l'argent en liquide sur moi. Salariée, je n'ai aucun revenus en espèces, ça n'est pas un job à pourboire, depuis la pandémie presque tout peut se payer par cartes de paiement. 

Alors ce soir, j'étais bien embêtée pour donner quoi que ce soit à un jeune homme vif qui faisait la manche dans le métro. Par principe je ne donne rien à ceux qui montent à l'intérieur des rames. Nous y sommes captifs et c'est une forme de pression. Depuis qu'en gare un jour j'ai entendu des tricheurs s'échanger leurs pro-tips dont un qui venait d'apitoyer les foules avec un art consommé, je suis devenue passablement intraitable.

Mais celui de ce soir ne versait pas dans le discours convenu, ni dans la manipulation. Il disait simplement Je suis dans les difficultés, je sais que vous en avez marre, mais si vous pouvez m'aider, même une bouteille d'eau ça m'aiderait. Zéro chichis, zéro mise en scène et de l'énergie entamée par une fatigue qui ne semblait pas due à des substances ou de l'alcool.

En fait ce qui m'a donné envie de le remercier c'était qu'il s'était très brièvement lancé dans une sorte informelle de résumé des infos du jour. Je n'ai pas eu l'impression que c'était calculé, j'ai cru à de la spontanéité.

Et moi qui avais passé la journée dans un tunnel de boulot avec à peine une pause déjeuner (1) et avais enchaîné sur un dîner associatif amical, où il avait été davantage question de notre passion commune que des informations, je lui en ai su gré, à ce gars, qui tout en faisant la manche nous fournissait, l'air de rien le résumé.

Alors je lui ai passé ce que j'avais non sans lui demander si ça pouvait l'intéresser : des chèques cadeaux de grandes enseignes, fournis en guise de prime de Noël par mon employeur. Il a accepté, mais merci beaucoup je pourrais m'acheter des vêtements. 

C'est la vie de nos jours à Paris, n'en déplaise au monde bourgeois et à celui des séries. Et entre le métro, sa sortie, et chez moi ce ne sont pas moins de trois couchages de rue que j'ai croisés, sans compter ceux qui sont quasi permanent et sous tentes.



J'ai pensé que ce gars avait une aisance de parole avec une force de présence non surfaite, qui en aurait fait (en ferait, en fera ?) un excellent standuper. 

 

 

(1) Je fais partie des gens qui bossent encore plus en télétravail qu'au bureau, je laisse passer l'heure de la pause déjeuner, je laisse passer l'heure de la fin de la journée, concentrée sur mes tâches.


Mourir de froid des mains

 

    Au sortir d'une belle soirée au cours de laquelle nous avons fêté les 20 ans professionnels d'une amie, j'ai voulu comme dab rentrer à Vélib, j'en ai d'ailleurs trouvé un très facilement. 

J'aurais dû me méfier, ça n'était au fond pas bon signe.

J'avais mes mitaines de vélo qui à l'ordinaire suffisent lorsque les températures sont encore positives. Mais là, très vite, en chemin, j'ai cru mourir de froid des mains, une glaciation douloureuse avec des élancements fulgurants.

Je n'avais pas fait bombance, ou très raisonnablement. Ça n'était pas non plus une chute si brutale des températures, la station de Paris Montsouris indiquait 2,5°c vers l'heure à laquelle je suis sortie et mon téléfonino 2°c lorsque je suis arrivée en bas de chez moi. 
Au bout de quelques minutes à la maison, chauffée, j'ai pu recouvrer l'usage normal de mes mains.

Mon équipement général avait fait que le reste du corps, y compris les pieds pourtant seulement chaussés pour l'entraînement dont je venais directement après le travail, n'avait pas trop ressenti le froid glacial. Qu'est-ce qui a bien pu faire qu'il a été si redoutable pour les mains ?

Vivement pluie et temps doux !