Les foulées charentonnaises, kind of a compte-rendu
26 février 2023
À part ça, le fait d'avoir couru a beaucoup atténué le mal de gorge in fine. Et à la part le manque d'énergie et de devoir fréquemment me moucher, je ne peux pas dire que le fait d'être enrhumée m'a gênée.
En revanche celui de partir presque en retard, et donc sans échauffement, si. Nous aurions dû avoir le temps mais un type qui n'a pas su à Satin Lazare, gérer sa frustration de n'avoir pu monter dans le métro ligne 14 a donné un violent coup dans une des portes palières, et a aussi, je crois balancé son sac (de sport, qui semblait assez lourd) contre elles et le système de sécurité s'est déclenché alors que la rame avait fait plusieurs mètres, bloquant tout le monde (ainsi que ses propres chances d'avoir le suivant 2 à 3 minutes plus tard), alors nous sommes arrivés avec juste le temps de laisser mon sac et le blouson de JF à la consigne et pour moi de faire la queue aux toilettes et zou.
Zéro pause pipi pendant la course elle-même, je fais des progrès.
Il faisait pourtant un froid saisissant sauf à des endroits (dans le Bois, notamment) du parcours protégés du vent.
Là aussi j'ai fait énormément de progrès, et j'étais bien équipée (dont une thermique du club, nickel) mais si je n'ai pas souffert pendant la course, je l'ai payé après, par un épuisement proportionné à la débauche d'énergie qu'il avait fallu pour maintenir le corps à température. Ce qui a changé c'est de ne pas en être affectée pendant l'action.
Le froid m'a rattrapée notamment en sortant du métro de retour, porte de Clichy.
La reconnaissance faciale a fait des progrès faramineux. Je m'en amuse aujourd'hui alors qu'à peine 1h après notre retour et juste en téléchargeant une photo de sport précédente, nous nous retrouvons Le Joueur de Pétanque et moi à la tête d'une collection de photos (payantes) où l'on nous voie. C'est instantané.
Je rigolerais moins, et l'ensemble des gens également, lorsque nous serons officiellement entrés en dictature, ce qui d'une façon ou d'une autre nous pend au nez (1).
En attendant j'ai quelques magnifiques images de moi précédant de très peu le premier ... mais avec bien sûr une boucle de retard sur lui.
Ce qui est réconfortant : à aucun moment je n'ai le moindre doute, comme au Maxi Cross, à La Chouffe l'été dernier ou au semi de Boulogne. Je trace ma route, je sais que je finirai (sauf malaise subit, ou accident, mais qui pourraient tout aussi bien survenir alors que je ne fais pas de sport), je prends plaisir à ce que je fais, je maintiens mon allure, je dose mes ravitos. Bref, je suis à mon affaire.
Il est décidément temps de tenter un marathon (et regagner ainsi une zone d'incertitude ?).
En revanche je me suis sentie bien seule et depuis la pandémie ça n'est pas la première fois : on dirait que les lentes et les lents qui formaient souvent une sorte de gruppetto, bien pratique pour moi (ne serait-ce que pour les avoir en ligne de mire, quand même les lents je ne parvenais pas tout à fait à les suivre), n'existent plus. Dans ma solitude je double quelques isolés, quelques qui partis trop vite ont craqués, mais ne s'inscrive plus de gens qui s'essaient.
Contraintes économiques (on ne s'accorde plus de dossards pour le simple petit défi pour s'amuser) ? Morts du Covid chez les plus fragiles les plus âgés ? Abandons à coup de confinement successifs, de la pratique sportive ?
Pas de médailles, ni de tee-shirts mais des pots d'aliments bio : crème de sésame noisette et
sésame noir ; nous avons testé ce dernier en rentrant, ça ressemblait un peu à du beurre de cacahuète. Comme nous faisions peu ou prou la fermeture, nous avons été gratifiés de deux pommes.
Je suis légèrement déçue de n'avoir pas fait de léger sub 1h45 mais compte tenu de la semaine éprouvante passée (rhume et fort travail) et de l'arrivée sur place trop tardive, mon 1h46 me semble honorable.
Le Joueur de Pétanque qui est un bon coureur à pied a fait un remarquable 1h22.
Une fois rentrés, une fois réchauffés du trajet, nous étions contents.
(1) Indépendamment des situations politiques locales, et la France n'est à ce titre pas spécialement bien barrée, je ne vois pas comment contre tenu de la situation climatique, nous échapperons à des sortes de dictatures pour la survie (avec bien sûr des oligarques qui s'affranchiront de toutes les restrictions appliquées au menu peuple).