Gros rhume petits exploits
24 février 2023
Me voilà depuis mercredi tombée enrhumée. Curieusement ça n'a pas commencé par le mal de gorge mais par le nez qui coulait comme une fontaine.
Je n'ai pas souvenir particulier d'avoir pris froid, en revanche il est vrai qu'entre un samedi travaillé en face d'un collègue qui venait d'être enrhumé et un dimanche joyeux en équipe, j'avais pris quelques risques.
Mercredi soir j'ai eu de la fièvre, une fois rentrée. Et à nouveau dans la nuit de jeudi à vendredi.
Dans la journée je ne crois pas.
Aujourd'hui je me sentais simplement fatiguée et la gorge douloureuse, mais la tête presque normale, pas marmiteuse.
Je m'apprêtais à demander à mon boss ce matin (la veille télétravail, la question ne s'était pas posée et mercredi je ne me voyais pas dire en cours de journée de travail chargée, J'ai le nez qui coule, coucou je m'en vais) si je devais aller me faire tester mais comme j'étais masquée il a lui-même pris les devant en me disant Garde bien ton masque (ton bienveillant, je précise).
Je crois que sauf forte fièvres ou symptômes violents, plus personne dans ce pays ne se fait tester.
Pour ma part je me sens tellement typiquement dans les symptômes des gros rhumes qui me sont (hélas) familier que je ne crois pas que ça puisse être autre chose, à part peut-être une angine.
Donc voilà, à la française j'ai fait le bon petit soldat et j'ai bossé entre deux atchoums masqués et déglutissements pénibles.
Je pense m'en être bien sortie (1), mais le départ de la maison avait été particulièrement difficile et d'heure en heure il s'agissait ni plus ni moins que de tenir.
Quelques personnes m'ont aidées l'air de rien :
1/ le boss qui alors que je demandais à m'absenter un lundi de mars pour un examen médical (de vérification comme on finit par en avoir un certain nombre à effectuer à partir d'un certain âge), dans l'idée d'y aller sur une pause déjeuner étendue, m'a accordée 1/2 journée de récup d'heures sup.
(c'est très gratifiant ça donne l'impression que tous les soirs où je reste plus tard pour terminer proprement, et ne pas laisser tomber les clients sont quand même pris en compte)
2/ le collègue qui sans hésiter a accepté d'échanger avec moi un samedi de permanence en avril afin que je puisse aller à l'AG d'une association dont je fais partie et qui aura lieu à Lille ; grande gratitude envers lui.
3/ la personne qui tient la jolie retoucherie près de mon travail et qui bosse à l'ancienne, avec soin et fait le petit complément de réparation qui va bien. Elle a ressuscité un de mes vieux blousons (dont je n'ai même plus le souvenir de la provenance, c'est dire si ça date) et ravaudé un truc en prime sans demander paiement.
Que quelqu'un puisse encore travailler ainsi me réchauffe le cœur. C'est comme notre ancien cordonnier chinois.
Et globalement, peut-être par égard pour ma voix d'enrhumée, les clients ont été tous d'une grande patience et sympas.
Prise par une soudaine quoiqu'illusoire bouffée d'énergie j'ai choisi de rentrer à Vélib et en passant par l'ouest, comme j'aime à le faire en fin de semaine, histoire de transformer le vélotaf de retour en une balade.
Un Vélib électrique aiderait pour faire face à l'énergie entamée. Et ça l'a fait sauf ... qu'il n'avait pas de lumière avant et que je n'en ai pris conscience qu'en longeant l'un des lacs - étangs du bois de Boulogne dans le noir absolu.
Au moins j'en ai un temps oublié la gorge en feu.
J'ai pu en prendre un autre à une station près du bout du lac et terminer normalement, quoiqu'avec un itinéraire pour la partie Neuilly Levallois moyennement satisfaisant (rues à voitures).
J'ai pu trouver l'énergie en soirée de m'occuper du train, et des réservations pour le week-ends du 15 avril et des messages à chacun.
À présent c'est le week-end, enfin.
Puisse le rhume ne pas m'empêcher de courir à Charenton dimanche.
(1) Le risque étant que lundi je découvre d'avoir fait une succession de bourdes, parce que je croyais n'avoir pas de fièvre mais en fait si.