La fin d'un arbre
Paris des années 80

Il y a huit ans


    Le 7 janvier, l'attentat à Charlie Hebdo, c'était il y a huit ans.
J'y ai pensé toute la journée.

Pourtant j'ai aussi pensé à l'anniversaire d'une ancienne amie, et il y a eu un moment festif avec mon club de triathlon et j'ai lu un roman prenant sur un sujet dont il convient de parler jusqu'à ce que la question ne se pose plus : les féminicides. 
Il s'agissait de "Ceci n'est pas un fait divers" de Philippe Besson. 
J'ai aussi regardé un documentaire sur la vie tourmentée d'Éric Clapton et dépannée la montre Garmin du Joueur de Pétanque.

Mais Honoré, et ses ancien·ne·s collègues, les survivants et les victimes, j'ai pensé à eux toute la journée.

Cela fait huit ans aussi que je ne souffre plus du froid. Et que la fin de cette souffrance m'a fait prendre conscience d'à quel point elle m'handicapait. Mais ne sachant pas à quelle point la vie pouvait être différente sans se ressenti, et ne sachant pas à quel point il pouvait faire un effet différent aux gens normaux (dont je fais désormais partie de ce point de vue), je n'imaginais pas. Je croyais simplement les autres plus forts mentalement, capables de résister à cette douleur mieux que moi. En fait, ils ne l'éprouvaient pas.

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