Enfin les femmes !
Faire au moins une chose

Bien du bonheur

 

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De mes années où je dansais l'après-midi, puis de celle où je travaillais en librairie et encore un peu de mon emploi actuel qui m'en occupe certains, nous avons pris l'habitude d'effectuer les sorties longues de course à pied le dimanche matin. 

Aussi j'étais ravie de pouvoir profiter d'une sortie trail en ce samedi, avec les camarades du club de triathlon et aux environs de Gif sur Yvette, zone sur laquelle j'avais un peu rêvé dans la semaine après un travail concernant une librairie des environs (mode, je ne connais pas bien, il faudrait que je retourne faire un tour par là). Les années de pandémie ne m'ont pas fait particulièrement souffrir, il n'en demeure pas moins que combinées avec le fait d'avoir un emploi enfermé, j'étouffe et j'ai grand besoin d'aller vers des lieux nouveaux ou de redécouvrir ceux que ma mémoire a partiellement effacés car j'y suis allée depuis trop longtemps.

C'était l'occasion rêvée. J'ai dû convaincre mes camarades de ne pas m'attendre : la thalassémie n'est plus pour moi qu'un handicap léger mais il faudrait que je sois retraitée et puisse organiser mon temps autour du sport et non du gagne-pain pour pouvoir suivre le rythme des autres sans me mettre dans le rouge au bout de quelques kilomètres à peine. 

Ceci fait, j'ai pu me consacrer à ce qui ressemblait dès lors à une charmante course d'orientation - j'adore ça, le sens de l'orientation étant mon petit pouvoir magique sur lequel je peux encore compter (1) -. J'ai pris mon temps (seule, il convenait de redoubler de prudence), j'ai croisé très peu de monde, deux promeneuses de chien, un petit groupe de traileurs et traileuses, c'était un morceau de joli paysage et par endroits de forêt pour moi toute seule. 

J'ai fini sans fatigue mais avec au contraire les batteries rechargées.

Trouvé des toilettes dans le gymnase d'où partait la station de trail, et des jeunes s'entraînaient au hand et ça m'a fait plaisir, je me suis dit que tout n'était pas perdu, si des jeunes venaient joyeux pratiquer un sport. 
Et puis un peu plus loin une pharmacie avec un monsieur âgé (2) et bien aimable qui la tenait, puis une boulangerie avec un pain batbot qui semblait délicieusement frais. J'ai pris un sandwich, un de ces pains et puis un RER sans avoir à trop attendre à la station voisine.
Trajet de retour 1h05 contre 35 mn en voiture à peine (pas d'embouteillages).

Bien sûr l'après-midi a été consacrée à de la récupération, dormir en regardant des vidéos de sport. 

Dont une qui m'a particulièrement intéressée : le sport par quelqu'un qui n'aime pas ça mais s'est lancé un défi. Je prends conscience que je peine à comprendre, tellement le sport, même si je suis mauvaise, spontanément me réjouit ; surtout en extérieur. Pour moi le sport a du sens de façon immédiate, et abandonné si je me suis fixé quelque chose n'est une option qu'en cas de force ou de risque majeurs.
Je savais bien que bien des personnes n'aiment pas ça, mais ça restait pour moi absurde et abstrait.

Sinon, j'ai débuté un petit défi photo sur un des réseaux que j'aime bien (pas celui racheté saboté par le milliardaire) et me consacrer à un petit truc perso m'a fait du bien.



 

(1) J'ignore pourquoi je suis persuadée qu'avec la mémoire c'est ce qui prendra cher en premier quand j'aborderai, si j'ai la chance de tenir jusque là, le grand âge. 

(2) Si ça tombe, c'est mon âge qu'il avait. Je ne parviens pas à part concernant la retraite qui recule et les années qu'il me reste à tenir, à être consciente de l'âge que j'ai. Dans ma tête je dois être restée vers une quarantaine d'années. 

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