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À la marge d'un jour travaillé

 

    Que les choses soient claires : même si la fièvre liée à la 4ème dose de vaccin contre le Covid_19 est retombée, ça n'était pas fou-fou au niveau de péter la forme, et comme la journée de boulot fut chargée, un peu comme si pas mal de gens souhaitaient régler pas mal de choses avant la fin de l'année, je n'ai pas fait grand chose d'autre que travailler.

Pour autant, il y a eu de bons moments :

lors du déjeuner, la collègue d'origine grecque qui se reconnaîtra si elle passe par là et qui nous a régalé d'un cocktail léger de son pays car une autre collègue détenait une bouteille d'un produit à base de sève de pistachier.

Capture d’écran 2022-12-30 à 21.27.34    le retour vélotaf par temps pluvieux mais délicieusement doux fut un bonheur - malgré une chute évitée de peu en raison d'une bordure métallique sur la bidir de la Porte de Vanves -. Ça n'était pas un Vélib électrique mais en prenant mon temps c'est passé facilement, malgré l'épuisement. J'ai repéré vers la place de Catalogne où était le Jardin des colonnes, ce qui n'était rien, puisqu'il était fermé, mais permettait de changer une prolongation du temps de travail en temps personnel de poursuite permanente de la découverte de Paris.

La soirée était déjà réduite lorsque je suis rentrée (il était 20:30 environ), mais j'ai pris du temps pour ce qui m'intéressait, un Tout le sport spécial Pelé, que j'ai trouvé remarquablement équilibré, un podcast sur les violences conjugales (hé oui, ça n'était pas mieux avant, quand on considérait tout ça avec un haussement d'épaule, un fatalisme), un article du Parisien sur des mesquineries budgétaires concernant l'équipe de France de football, et un billet de blog permettant de calculer entre autre les jours de la semaine des débuts d'années. J'ai aussi découvert l'existence de MYM, ce qui à la fois ne m'étonne pas (1), notre société étant ce qu'elle est et me stupéfie (des personnes ont donc si peu de vie personnelles qu'elles ont besoin d'exister à travers d'autres à ce point-là ?).

Pensée du soir, en croisant des photos anciennes sur Pinterest : il est impressionnant d'à quel point John Lennon avait des allures, une fois passée sa période hirsute gourou hindou, de type de maintenant, un air de contemporanéité, quarante ans après.

 

 

(1) d'autant plus que j'avais déjà entendu parler d'Only Fans, mais qui m'avait paru davantage axé sur le sport, les stars du foot.

 


Le jour de la mort du Roi Pelé


    (giovedi)

Curieusement c'est au moment où, au lit parce que rendue patraque par la 4ème dose de vaccin anti-covid_19, je lisais des infos et disais au Joueur de Pétanque, On dit que le Roi Pelé serait au plus mal, qu'est passé un touite de Mbappé, qui annonçait le décès de son aîné de légende.

Capture d’écran 2022-12-29 à 22.23.25

 

C'était assez beau de l'apprendre ainsi, même si cela m'a équipée d'un coup de vieux intersidéral : il n'y a plus ni Reine d'Angleterre ni Roi Pelé, plus personne ne reste des points d'ancrage des temps de mon enfance, qui étaient déjà révolus, oui, mais il n'y a plus de ces témoins généraux.

Je me souviens de l'enthousiasme de mon père lorsqu'un match était retransmis dans lequel jouait le Brésilien (1).

De cette journée traversée patraque, à laquelle j'ai survécu grâce au télétravail, lequel comportait une session de formation qui m'a bien aidée, il restera donc cela : c'était le jour de la mort du Roi Pelé et j'étais en pleine fièvre de ma 4ème dose de vaccin.

Le chagrin a un temps tenu en respect la tête qui donnait l'impression que j'étais dans un grand huit ou en train de parcourir un circuit automobile dans une voiture de course, quand j'étais allongée dans mon lit. 38,2°c, tout s'expliquait ; même si je n'avais pas de symptômes de température trop chaude ou trop froide et pas non plus de frisson.

J'espère que demain ça pourra aller. Même s'il y aura une tristesse diffuse, qui, je le sais, va perdurer.

 

(1) À l'époque pas d'internet, pas de magnétoscope, des Mondovisions relativement rares (une coupe du Monde, des J.O.), il convenait de ne pas louper ces rendez-vous si l'on souhaitait voir à l'œuvre celui que l'on admirait.

 


New ordi day (au taf) + arcobaleno

 

20221226_140012    Depuis des mois mon ordi de boulot plantait ; j'avais hérité de celui de celle que j'avais remplacée et il commençait à fatiguer. Seulement il fallait qu'un des collègues de haut niveau prépare son nouveau poste pour me céder celui qu'il utilisait. Aujourd'hui, tout était prêt.

Alors ce fut pour moi un new ordi day et c'était un beau cadeau de Noël en somme, car ça devrait vraiment me faciliter la vie plus de 40 heures par semaine. 

Évidemment, dans un premier temps, il y aura plein de petits trucs à régler mais bon, je devrais rapidement gagner du temps et économiser de l'énergie par rapport à avant.

J'écris ce billet afin que la date reste notée.

Pour le reste : un bon Vélotaf back à Vélib, lentement (ça n'était pas un électrique et j'avais envie d'être prudente), une jambe gauche (ischios et cheville) douloureuse le matin rien qu'en marchant et à un moment de la journée je prends conscience qu'il n'y avait plus aucune douleur (et je n'ai éprouvé aucune gêne lorsque je pédalais).

Comme nos restos Thaï habituels et voisins étaient fermés, j'ai marché jusqu'à la Vache Noire, le centre commercial, pour y prendre une gaufre et la manger en chemin. Sauf qu'il pleuvait. Mais lorsque je suis sortie le soleil venait de poindre. Il n'a pas duré mais j'ai pu admirer un arc en ciel double magnifique. C'est si rare à Paris (1).

J'ai reçu un pantalon commandé il y a si longtemps que je l'avais presque oublié.
Après le dîner j'ai testé la connexion à partir de mon domicile sur le nouvel ordi. Ça fonctionnait du premier coup parfaitement. Fait rare. J'en ai été tout espantée. 

Le Joueur de Pétanque a des soucis de téléphone, semble décidé à en racheter un, mais il éprouve la nécessité d'hésiter, coincé par l'illusion d'être plus malin s'il parvient à profiter d'une "bonne affaire". Le vrai truc, c'est de cesser de perdre son temps de cette façon, si on a la chance de pouvoir se le permettre.
En même temps je suppose qu'il y a un plaisir à tenir ses proches en haleine avec un petit suspens créé de toutes pièces par les atermoiements. 
Chose qui m'est totalement étrangère. De mon côté, moins un ennuis matériel perdure, mieux c'est. C'est en effet très consommateur d'énergie et de charge mentale de "faire avec" un outil qui dysfonctionne. 
(Go to le début de ce billet, et le soulagement que j'éprouve lorsque ce n'est pas moi qui décide, que ça traîne, et qu'enfin, plus tard, j'en suis délivrée).

Les nouvelles de la suite (du rebond ?) de l'épidémie de Covid_19 en Chine sont inquiétantes, c'est confirmé.

Youtube où je regardais une video scientifique a enchaîné sur un documentaire Arte relatant le destin de Vivien Leigh, lequel m'a fait reprendre conscience pour la nième fois que je le sais mais à chaque fois j'oublie :  mon cerveau a fait son casting personnel et décidé que c'était Liz Taylor qui jouait le rôle de Scarlett O' Hara. Et le remet en place à chaque fois. Et d'ailleurs à la place de Clark Gable, c'est Richard Burton dans ma tête, et c'est vraiment mieux comme ça.
Au passage j'ai appris (ou ré-appris, car la pandémie a effacé bien des choses que j'avais en mémoire, en particulier celles qui "ne servent à rien") qu'il existait un Clark Gable troisième du nom et petit-fils du premier, mort soudainement en 2019 d'une overdose d'opiacées. J'ai déjà entendu parler de la crise des opiacées aux USA, en me demandant combien de temps ça mettrait avant de nous tomber dessus en Europe, mais en lisant cet article qui date de l'été  ; en particulier ceci : "Le fentanyl est si puissant que la différence entre vivre ou mourir tient à moins d’un gramme", je me dis que c'est plus grave qu'il n'y paraissait (un truc de junkies comme un autre, m'étais-je dit). C'est ce qui avait causé la mort de Prince, aussi.

Le temps d'effectuer ce petit parcours de sérendipité, ainsi que d'échanger quelques messages avec mes cousines et cousins italiens et par ailleurs ma fille, et il était minuit et l'heure de me coucher. Voilà comment file une journée, en temps de paix (relative) dans la localité.

Grâce à l'arc en ciel (et au nouvel outil de travail au travail), j'ai au moins l'impression que cette journée n'a pas eu lieu en vain.


(1) Non qu'il n'y en ait pas mais qu'il est difficile de voir assez bien un assez grand pan de ciel pour l'apprécier.