Previous month:
13 juin 2022 - 19 juin 2022
Next month:
27 juin 2022 - 3 juillet 2022

20 billets

OL


    C'est mon #TIL : l'usage du pronom ol qu'en tant que femme cis hétéro d'un âge certain, je n'avais pour l'instant guère croisé. 

 

Capture d’écran 2022-06-26 à 15.05.16

extrait de l'article ol sur le wiktionnaire

J'avoue que je rêverais volontiers d'un monde où l'on ne prendrait la peine de genrer que lorsque c'est nécessaire, par exemple quand il s'agirait de sexualité, procréation, catégories sportives (pour encore quelques générations mais on peut supposer qu'un temps viendra où les femmes ne seront plus en désavantage, on en observe déjà les prémices dans les résultats pour les sports de performances athlétiques), confections de vêtements. N'en déplaise aux as du marketing qui recherchent les gains marginaux dans l'hyper-segmentation des produits, assez peu de ce que l'on utilise ne nécessite vraiment d'être séparé hommes / femmes.

Les efforts des défricheurs et défricheuses me semblent pour l'instant peu suivis d'effets car les dynamiques à l'œuvre dans la circulation des usages sont assez peu "responsives" au volontarisme, mais je ne doute pas qu'un jour l'une ou l'autre des tentatives parviendront à percer. Sans doute quelque chose qui se prononcera bien. Probablement quand le gros des troupes de la génération des boomers ne sera plus là pour crier au scandale de ne pas respecter le français patriarcal officiel du temps de grand-papa.

Pour l'instant, je m'efforce de suivre les évolutions et utiliser ce qui me paraît inventif, harmonieux, et compréhensible par les interlocutrices ou interlocuteurs non averti·e·s, de dégager l'utilisation de madame, monsieur ou pire, mademoiselle, partout où cette information n'apporte strictement rien, ce qui devrait presque toujours être le cas dans le cadre des interactions professionnelles, où l'on s'adresse à l'être humain qui occupe la fonction peu devrait chaloir qu'iel fût homme ou femme. Et je me réserve le droit quand mon esprit est fatigué au point d'être brumeux, d'en revenir au masculin-neutre de l'usage ancien (mais qui est celui que l'on m'a inculqué).

(je ne serai sans doute pas très active en réponse, je tombe de sommeil et la semaine à venir s'annonce très sur-occupée au boulot comme en dehors)


Tri de photos (suite de la suite)


    J'en suis à présent à novembre 2018 lorsque nous étions allés à La Rochelle courir le 10 km et encourager les copains qui effectuaient un marathon.
J'étais restée quelques jours pour écrire à la médiathèque, courir en bord de mer et revoir un couple ami qui s'est installé là pour sa retraite, c'était un moment heureux, comme j'aurais aimé que fût ma vie - hélas je ne suis pas rentière -.

20181127_084341
20181127_084341
20181127_084341

IMG_20181129_005622_318

Le 30 novembre 2018, j'étais de retour à Paris. Je ne sais plus où précisément j'ai pris cette fresque en photo (elle n'est pas géolocalisée), sans doute vers La Défense.

DSC04597

 

En décembre 2018, un week-end de ciné-club a lieu à Ménilles

DSC04623

 

En décembre 2018, je travaille en tant que libraire volante dans le XIIIème arrondissement parisien. Photos lors des trajets

IMG_20181211_142618_818
IMG_20181211_142618_818

Je retrouve parfois une photo dont j'ai oublié le souvenir, et qui me plait bien, celle-ci par exemple, prise le 15 décembre 2018, la géolocalisation dit vers La Villette

20181215_112850À la libraire où je travaillais alors, nous avions reçu Miss Tic qui venait en voisine pour une dédicace. La revoir m'émeut.

20181215_180833
20181215_180833

 

Le dimanche 16 décembre 2018 au matin, je traverse Paris, probablement à vélo pour aller travailler et prends une photo de la place de la Concorde presque déserte.

20181216_103614Je ne me doutais pas que trois à quatre ans plus tard je reverrais Paris ainsi, en allant travailler alors que la plupart des gens était confinée.

Le 18 décembre 2018 dans le quartier du Panthéon, j'ai pris en photo un splendide C215 Victor Hugo

IMG_20181218_135213_914

Je trouve la trace d'un concert de Christine and the Queens, le 19 décembre 2018 ; je l'avais oublié, comme pas mal de choses que j'ai faite dans le monde d'avant la pandémie [de Covid_19]

 

 


Contrecoup

(mercoledi)

    C'est aujourd'hui, ce qui ne m'étonne guère, j'ai souvent un temps de retard dans mes réactions car sur le moment mon côté vieille warrior prend le dessus, que je subis le contrecoup des événements du week-end, du plus petit (je me suis pris une intoxication alimentaire ou allergie féroce, me suis auto-boostée pour aller au plus vite mieux car je voulais à tout prix participer à mon épreuve de triathlon, et là je paie d'avoir forcé sur le mode, je vais très vite bien mieux), au plus violent (cette tempête, sa soudaineté, le fait qu'on l'a échappée belle, le fait que ça n'a pas été le cas pour tout le monde), en passant par la déception de n'avoir pu courir de triathlon (alors que compte tenu de divers paramètres, c'était le seul que j'avais prévu cette année, à mon grand regret).

Je m'efforce de croire que je trouverai un M pour septembre et qu'au boulot je bénéficierai d'une indulgence pour déposer quelques congés.
Je m'efforce de croire que mon accès, rare chez moi, d'indigestion n'est pas lié à la tempête (mais je commence à trouver les coïncidences troublantes, aurais-je un baromètre dans la rate ou le foie, de la même façon qu'il me semble avoir une boussole dans la tête ?).
Je m'efforce de croire que cette one second tempest (1) est réellement un phénomène rare, comme on n'en croise sous nos latitude qu'une seule fois dans sa vie. Je m'efforce aussi de croire que Le joueur de pétanque n'avait pas mesuré le danger lorsqu'il s'est réfugié à l'intérieur sans se soucier de si je suivais, et qu'il s'était probablement dit Bah, elle prend encore des photos. Parce que oui, mon premier réflexe a été de prendre une photo à la première rafale et une autre à la deuxième, et seulement ensuite de me hâter calmement, et en regardant bien autour de moi, vers le bâtiment.

Je ne peux m'empêcher de penser au malheureux kite-surfer, si jeune encore, et à ses proches. Car j'ai bien perçu la force du vent et que c'était si soudain qu'on n'avait le temps de rien faire, c'était imparable.
Je m'efforce de croire qu'il n'a pas eu le temps de se voir mourir.

Mais, même si j'ai assumé ma journée de boulot, ce soir j'ai une sorte de blues de fatigue, et une sensation de flou. Le fait que deux personnes que j'aime filent un mauvais coton et que plusieurs autres soient atteintes du Covid (même si de façon ne faisant pas craindre la nécessité d'une hospitalisation), parce que oui, c'est bel et bien reparti, n'arrange pas sauvagement les choses.

S'y ajoute la conscience que la guerre en Ukraine peut à tout moment se mettre soudain à nous concerner de près, et la quasi-certitude qu'on va sérieusement avoir froid, l'hiver prochain, car nos moyens de chauffage ne seront plus ceux qu'ils étaient. 

Ce week-end : sport et repos. 
Et ces jours-ci, (tenter de) me coucher tôt.
Ensuite, ça ira mieux. 

Il faudra aussi que je trouve l'énergie d'écrire un CR de non-triathlon.

 

(1) "Carole Cuquemel, présidente de la protection civile du Calvados s'attendait à recevoir autant de personnes face à l'ampleur et la soudaineté de l'événement : "Le temps a changé en une seconde. Vraiment en une seconde. Donc il y a des personnes pour qui ça a été et c'est encore compliqué car il y eu beaucoup de hurlements, d’objets devenus des projectiles. Il y a même eu des enfants qui ont volé. C'est une scène difficile à imaginer. Donc c'est l'une des raisons pour lesquelles certaines personnes ont pu venir et la deuxième raison c’est malheureusement la personne décédée à Villers-Sur-Mer dans un contexte très particulier. Beaucoup de gens ont été exposé en direct à ce décès. Donc psychologiquement tout cela remue pas mal."" extrait de cet article de France TV région qui met des mots sur ce que nous avons vécu.


Triathlon Deauville avec Levallois triathlon

Images collectives / montage par une de mes camarades de club, afin de garder un souvenir heureux d'un week-end sans triathlon pour moi et les autres du dimanche matin (DO750 annulé pour cause de tempête la veille au soir qui a en quelques minutes tout emporté)

 
 
 
 
 
 
Voir cette publication sur Instagram
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une publication partagée par Anne (@anne.vrnir)