Il arrive parfois dans la vie des choses comme ça
Comment on apprend (les mauvaises nouvelles)

Test qui confirme ce que je craignais (les colis)


D'ordinaire en tant qu'ancienne libraire d'encore il n'y a pas si longtemps, je fuis l'usage du géant de la commande en ligne devenu quasi-monopolistique pour certaines choses (mais pas les livres, pas en France, pas pour l'instant).
Je connais le circuit de distribution professionnel en ce pays et sais attendre mes commandes de livres patiemment.

Seulement voilà, Le Fiston, ô miracle, se met à la lecture. Comme il voyage un peu, du moins ces temps derniers, le voilà avec des requêtes d'ouvrages jointes à des délais - il a cherché lundi un livre précis pour ce vendredi qu'il souhaitait emporter lors d'un trajet -. Comme l'ouvrage me disait bien pour découvrir moi aussi, qu'il existait en poche et qu'il était de ceux semi classiques dans leur genre qui ne sont ni introuvables ni disponibles partout, j'ai décidé d'en profiter pour faire un test.

J'ai écarté (pardon les amies) l'achat en librairie : si je le leur commandais lundi soir, la commande aurait lieu mardi matin, l'ouvrage arriverait jeudi ou vendredi et ça aurait pu être jouable sauf qu'en raison de mon emploi je n'allais pas disposer du temps matériel de passer à la boutique lors de leurs heures d'ouverture. Je n'ai pas un job où l'on peut se dire, je pars plus tôt un jour, je rattraperai après, ou bien j'arrive plus tard un matin. On peut bien sûr en obtenir l'autorisation, nos responsables sont compréhensifs mais il faut quémander, justifier, et que le motif soit jugé digne de faveur accordée.

Alors j'ai passé trois commandes : une chez le grand machin honnis, une chez un moyen gros machin mais parisien avec ses entrepôts en banlieue et la dernière d'occasion.
Force est de constater que le grand machin en terme de délais l'a emporté haut la main malgré ma non disponibilité à la réception et ensuite la non disponibilité du voisin au même moment que moi (lequel voisin avait gentiment récupéré le petit colis). J + 2 en pratique (qui aurait fait du J + 1 si j'avais été en télétravail par exemple). Le moyen gros machin m'a servie en J + 4 (via un Colissimo, expédié à J + 2) et à l'heure où j'écris je n'ai pas reçu l'exemplaire d'occasion.

C'est un peu triste, j'ai ce sentiment qu'on ne peut pas lutter et que plus nos emplois sont lourds et nos contraintes précises, plus on participe qu'on le veuille ou non, au quasi-monopole déjà présent.
Il est clair que le fait que la poste ne soit plus un service public dont on pouvait vanter l'excellence (avant que les restrictions de budget et les obligations de profitabilité de s'en mêlent, ainsi que la fin de métiers avec une tradition de conscience professionnelle) y contribue.
Il est à noter que les systèmes de relais colis, s'ils sont économiques, ne sont pas nécessairement les plus efficaces et à moins de pick-up stations accessibles à larges horaires, présentent les mêmes contraintes qu'aller commander en boutique. Ça manque un peu de relais colis où l'on aurait plaisir à aller, il y a peut-être un créneau à prendre, le relais colis chic avec accueil aux petits oignons et colis qui donnent l'impression d'avoir été choyés et non balancés, entassés, jetés.

 

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