Tri des photos de février 2019
03 septembre 2022
C'est reparti pour une session de tri : je m'en occupe le week-end lorsque je suis physiquement trop fatiguée pour ranger des objets (je recherche deux livres que j'ai "trop bien" rangés avant le premier confinement, mémoire effacée - c'est comme si la vie calme des deux mois et demi en paix, suivi par l'apprentissage sur le tas d'un nouveau métier et le temps plein archi plein assorti m'avaient grillé la mémoire de juste avant -).
Je suis toujours émue de retomber sur des photos ratées, ou plutôt dont plusieurs années plus tard, l'intention m'échappe.
Ainsi le 4 février 2019 à 19:40 j'ai pris cette photo à La Libreria. Je suppose que j'y étais pour une rencontre littéraire. Qu'avais-je voulu cadrer ?
De certaines journées il ne reste rien ou si peu : en dehors de photos qui sont des prises de notes. Par exemple le 6 février 2019, une photo d'un feu de guingois prise sans doute à la pause déjeuner, vers 15:00
et une autre prise vers 23:30 sans doute en rentrant de la librairie l'Astrée, où je suppose qu'il y avait une soirée.
C'était le chantier du Tribunal, on dirait.
De nombreuses journées s'écoulent ainsi, sans laisser davantage de traces, que ce que l'on peut écrire ou photographier du quotidien. Si on travaille, elles servent au moins à rapporter de quoi gagner notre pain, ça n'est donc pas totalement vain. Mais néanmoins un peu triste.
Je devais être si fatiguée à l'époque que je n'avais pas "développé" ces photos, restées sur mon téléfonino sans être transmises.
Le 8 février 2019, je travaillais aux oiseaux rares, et qu'elle était jolie (l'est toujours, mais je n'y suis plus), cette librairie.
Cette photo était restée dans le téléphone, je ne crois pas l'avoir déjà revue.
En date du 9 février 2019, je trouve une nouvelle photo qui était restée dans le téléphone, alors que les autres du même moment avaient été transférées sur l'ordi. Il s'agissait d'une soirée de masterclass au concervatoire de Clichy et le pianiste était passionnant.
Le 10 février 2019, nous avions participé au Maxicross de Bouffémont.
Début 2019 j'ai un projet professionnel et de saines lectures
Le 12 février je suis allée écouter Mathias à la BNF. C'était bien.
C'était bien de ne pas devoir chaque jour travailler pour un employeur et d'avoir du temps pour développer des projets personnels. Je suis épatée d'avoir été assez en forme pour une journée que les photos témoignent active alors que seulement 48 heures s'étaient écoulées depuis le maxi-trail de 26 km.
Je retrouve des photos de concerts dont je me souviens bien mais qui datant de seulement 3 ans du simple fait de s'être déroulés avant la pandémie semblent d'il y a très longtemps.
Le 17 février 2019, avant d'aller suivre une formation aux premiers gestes de secours, je prends en photo un balcon joyeux du linge qui y sèche.
Depuis l'ouverture du Tribunal, le quartier a changé et la photo suivante, anodine lorsque je l'ai prise, témoigne désormais d'un avant :
Ce qui n'a pas changé c'est que la piste cyclable que l'on ne voit même pas, au premier plan, servait déjà et sert toujours de parking. Je crois que depuis le début je n'ai plus l'emprunter que 8 fois (alors que j'y passe fréquemment), 10 maximum.
Je retrouve des images d'un Paris ancien, alors persistant, qui a peut-être lui aussi, changé.
Nous avions fait un saut en Normandie aussi, sans doute pour une raison précise, vu sa brièveté. La tombe des arrières-grands parents a bien été restaurée.