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L'évolution des (conditions de) vies

 

    L'un des rares réseaux sociaux que je laisse me manger du temps (1) c'est Youtube depuis plusieurs années. Leur algorithme d'enchaînement de vidéo est plein de surprises et je l'avoue, j'y ai appris plein de trucs sur des sujets inattendus.

Hier soir je me suis laissée faire par un vortex "INA Paris Vintage" et cette vidéo-ci, qui donne bien les conditions de vie des petites gens (dont mes parents faisaient partie) dans un quartier populaire de Paris (ici le XIIIème arrondissement, lequel a entièrement disparu depuis pour des immeubles élevés), six ans avant ma naissance, m'a plus particulièrement scotchée. 

 

J'ai grandi dans un monde de l'étape juste après : logements où l'on s'entassait mais avec l'eau courante, les toilettes à l'intérieur (ce luxe !), le gaz pour la cuisine, l'électricité et le chauffage central.
Mais il y avait encore, sans parler de courées vétustes, de nombreux bidonvilles, et j'ai des souvenirs de visites rendues ici ou là avec toilettes partagées. C'était le cas dans la pension de famille où nous allions lorsque j'étais petite La Villa Gabri à Rimini.

Quelqu'un avait récemment évoqué dans une vidéo l'âge plus vieux pour le même âge des gens d'avant. Ce sujet de l'INA en est une illustration parfaite. Les longues journées de travail, les conditions de vie difficiles, pour les femmes les grossesses souvent nombreuses, marquaient les corps et les visages. L'alcoolisme aussi, qui n'était pas forcément ravageur, mais très souvent une imprégnation quotidienne permanente.

J'aimerais bien transmettre le souvenir qu'à un moment donné, dont j'ai été témoin, s'en aller occuper un casier bien équipé dans un ensemble de HLM était un soulagement, une amélioration qui soulageait, un échelon de réussite sociale.
La plupart des gens ne disposait avant pas d'un lit où s'allonger dans la journée un instant. Ils étaient contraints dès le lever de replier leur couchage afin de pouvoir habiter. Et bien sûr, personne n'imaginait seulement avoir de chambre à soi.

Dans le premier logement que j'ai connu enfant, alors fille unique, il y avait tout l'équipement et mes parents qui avaient traversé les étapes de logements difficiles (dont brièvement un HLM à Beauregard très sonore dont l'un et l'autre parlaient comme d'un cauchemar, sujet sur lequel ils étaient, fait rare, à l'unisson), en étaient contents. Il n'y avait qu'une seule chambre, que mes parents m'avaient laissée, eux dormant sur le canapé du salon. Puis quand j'ai grandi, ils ont récupéré la chambre et moi le canapé, qui était laissé replié (le couchage était bien assez grand pour moi), dans une sorte d'alcôve du salon - salle à manger. Des familles voisines avaient déjà deux ou trois enfants pour des appartements qui ne devaient guère être plus grands. Et c'était déjà beaucoup de pouvoir avoir deux chambres, celle des parents, celle des enfants. Disposer d'une chambre par enfant c'était un horizon luxueux, et mes parents étaient fiers d'avoir pu nous l'accorder et se l'offrir dans leur pavillon de banlieue, plus tard, lorsque ma sœur est née.

C'est intéressant de constater à quel point tout cela a évolué et somme toute plutôt mieux pour l'ensemble de la population, même si le libéralisme dur et les circonstances climatiques et belliqueuse vont probablement nous entraîner vers des régressions et que de nombreuses personnes sont dans le dur également (2).

 

(1) Sur les autres j'y dépose des liens, des photos, quelques mots que je suppose utiles à d'autres ou pour donner des nouvelles et partager et j'en prends ponctuellement de personnes que je connais et j'y suis certains fils d'infos, mais je ne me laisse pas embarquer.

(2) La différence était : de nos jours ce sont des personnes avec des circonstances particulières (réfugiés, drames personnels, problèmes de santé et solitude ...) alors qu'à l'époque c'était l'ensemble des gens, la moyenne des gens qui connaissaient ces difficultés. Lesquelles étaient d'ailleurs admises comme "une vie normale" même si l'on bossait dur pour tenter d'y échapper.

PS : Au passage j'apprends un truc sur Beauregard
Et il me semble avoir un souvenir du nom de Prix Union
à Taverny c'était le Primix.

PS ' : Et aussi un sujet sur La Défense en 1967 qui amorçait sa mutation.

 

 


Et c'est comme ça

 

Capture d’écran 2022-08-26 à 07.38.57

Au fur et à mesure des prévisions de pluies sont remplacées par du gris, du simple gris sans une goutte.

Et c'est comme ça qu'à la fin ... non, rien.

Il serait peut-être temps que je cesse de glisser dans mon sac un K-Way. 
Dans le temps, quand on en avait marre de se faire dracher on disait Si tu le prends il n'y aura pas d'averse. Alors il faudrait peut-être ne plus le prendre. 

Et qu'enfin il pleuve.

(en partant du principe d'une causalité réelle (ha ha ha) et bien sûr qu'il s'agisse d'une condition nécessaire et suffisante)


Faire refaire faire

(domenica)

 

Un late sunday morning run exploratoire, nous a mené vers Poissy et fait déboucher sur la Villa Savoye
En cherchant à en savoir davantage je suis tombée sur un documentaire de 2013 (réalisateur Jean-Marie Bertineau) concernant une cité de 50 logements que Le Corbusier avait conçus dès 1923 à Pessac, et je l'avoue, je me suis bien amusée.

 

 

À part ça, il se confirme que j'ai perdu une partie de la mémoire de ce que j'avais fait dans la maison, entre autre concernant le placement des objets, dans les deux mois avant le confinement. Je retrouve des habits là où je pensais avoir déposé des livres. Je trouve des livres que j'ignorais avoir achetés.
Plus grave, je ne retrouve pas deux livres qui m'avaient été prêtés (et comme je croyais savoir où ils étaient, je n'ai guère d'idée de rechange ; il va falloir que j'entreprenne des recherches méthodiques, sans chercher à m'appuyer sur des souvenirs).


Un samedi à Ville-d'Avray

 

    Prendre le train, descendre à une gare de banlieue que l'on ne connaît pas bien, se balader dans les environs, déjeuner dans un restaurant qui nous semblait appétissant.
Voilà comment prendre des micro-vacances le week-end, tandis qu'on assure la permanence en semaine dans nos boulots respectifs.

Pendant le temps la guerre en Ukraine franchit encore un cap vers davantage de danger généralisé.
(et le premier ministre anglais censé assurer les affaires courantes tant qu'un remplaçant ne lui est pas désigné, se trouve aux abonnés absents, comme s'il avait décidé de ne pas faire son préavis)

Dans le train de banlieue, nous sommes très peu à être encore masqués. On tend à se regrouper.

J'attends la finale du 3000 m steeple à Cali (championnats du monde d'athlétisme junior) où doit concourir Baptiste Cartieaux.