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Champion du monde !

 

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Et moi stupidement fière d'avoir été si motivée à encourager devant mon écran (quelle utilité !) que je me suis réveillée sans assistance, pile à l'heure pour : 


1/ sortir une lessive qui devait impérativement avoir commencé à sécher avant que je parte au travail (car il y avait des habits dont j'avais besoin le soir même)

2/ regarder en direct la finale du 5000 m hommes à Eugène.
(et un peu du décathlon et de la perche aussi)

J'ai le souvenir du gamin de 13 ans des premières saisons de Team Ingebrigtsen et qui disait, calme et déterminé. Je veux devenir le meilleur au monde, je vais travailler dur, je peux y arriver. Ce qu'il a fait.
Et les jours de pas très en forme, il fait 2ème.


Source principale de la fatigue (dans les périodes de bonne santé)


    Après plus de deux ans d'un gros temps plein dans un emploi stable, je m'aperçois beaucoup plus nettement que durant les périodes d'emplois variés en librairie avec de brefs interstices entre les contrats, que la source principale de ma fatigue réside dans le fait de n'être jamais libre de mon temps libre. 

Le boulot fait que celui-ci est limité ainsi que l'énergie dont je dispose pour mes heures personnelles.
Il fait aussi que ce n'est pas moi qui décide de quand je pourrai souffler.

Pour autant, ce qui est vraiment crevant, c'est aussi et surtout que les jours et heures restantes sont déjà en grande partie pré-occupées : choses à faire pour la maison (démarches administratives notamment), soins du corps, choses à faire qui surviennent et nous requièrent (par exemple l'an passé quand même, quatre décès dans mon entourage amical, en plus du chagrin ce sont des moments qui s'imposent), et, mais ceux-là ne me pèsent pas : entraînements sportifs.

Je viens de passer un week-end délicieux. Seulement il était au 3/4 rempli, même si par de bonnes choses, ou de légères corvées mais qui satisfont lorsqu'elles sont accomplies. De temps dont je pouvais me dire : tiens, à moi de choisir à quoi j'occupe les heures à venir, ne m'est resté que le dimanche après-midi, pour lequel la question ne s'est guère posée puisque j'ai dû dormir.

N'avoir aucun moment pour lequel on peut se dire : Tiens qu'est-ce que je pourrais bien faire à présent ?, est une source d'épuisement.

Ça ne m'arrive jamais vraiment, chaque fois que je pourrais me la poser, je suis trop fatiguée pour faire autre chose que m'endormir (en ayant esquissé un brin de lecture, ou tenté d'écouter un podcast, ou de regarder une retransmission sportive). Mes jours de congés sont intégralement engagés dans une activité ou une autre, j'en demande l'autorisation avec un but (stage de sport, festival de cinéma, quand ça ne sont pas des activités de type travaux ou démarches ...).

Ces contraintes sont d'autant plus fortes que toutes ou presque s'imposent avec un calendrier, faire telle ou telle chose est dont impératif à tel ou tel moment (1), impossible à reporter vers une période moins chargée.

Je mène hors emploi une vie intéressante, je ne me plains pas, seulement voilà, des semaines de 40h et parfois plus, avec les trajets assortis (même si traverser Paris comme Vélotaf est souvent un bonheur, pas seulement un danger), et une vie bien remplie par ailleurs, ne laissent plus aucun temps libre libre dont ont pourtant besoin et le corps et l'esprit.

 

(1) Y compris pour des micros-trucs. Typiquement je devais impérativement ce samedi aller à 10 km de chez moi chercher un colis.


Le Vélotaf sauve ma journée

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(giovedi)

 

Une fois de plus je parviens à sauver une journée de boulot trop dense et âpre par le Vélotaf qui me console un peu de n'avoir pas même pu caser une séance de CAP (il faut dire que levée à temps, j'ai regardé la qualif des 5000 m H à Eugène et donc après, il était temps d'aller bosser car je m'étais rendormie).

Alors je me hâte de les déposer ici afin de pouvoir me les rappeler.

C'était la première fois que je reprenais l'un de nos VTT depuis fort longtemps, ayant privilégié les Vélibs depuis que l'an passé, j'avais constaté que les vélos subissaient des dégradations volontaires.

(et aussi depuis que j'avais souhaité retrouver du temps de lecture, ce que le Vélib et ses trajets mixtes, transports + vélo permet)


Tunnel de taf


    Je bosse pour mon employeur, je bosse à un projet familial, pas mal de démarches et qui (moi étant moi) ne se passent pas comme un long fleuve tranquille, il me faut gagner chaque étape. Toute une vie ainsi.

En dehors : du sport, en faire et en regarder. C'est ma soupape de sécurité.

Une fois tout ça fait, il ne me reste plus guère de temps ni d'énergie. 
Mais j'espère revenir lorsque ça sera plus calme.
Sans doute qu'alors d'autres choses seront moins calmes.
Toute une vie ainsi.

Beaucoup de gens sont exténués. Je crois que le Covid laissera une empreinte durable ; il coupe l'élan des jeunes.


Tri des photos de décembre 2018, janvier 2019

 

    Je m'aperçois que j'ai un certain nombre de photos de la cathédrale Notre Dame avant l'incendie. Sa beauté. Et le fait aussi que mes enfants sont nés à côté, car l'Hôtel Dieu à l'époque comportait également une maternité.

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[photo du lundi 24 décembre 2018 10:40]

Il y a des photos que l'on prend sur le moment et qui attrapent davantage de sens ensuite. Retrouver celle-ci lors d'une phase caniculaire, lui ajoute quelque chose :

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[photo du lundi 24 décembre 2018 13:44]


J'effectuais un remplacement dans une librairie du quartier latin, c'était assez étrange, nous étions deux à tenir les lieux, peu fréquentés malgré la période (lieu spécialisé). C'était comme une parenthèse, dont je garde un bon souvenir.

Le 25 décembre 2018 nous nous étions baladés au parc des Sévines où il y a des vestiges de quelque chose, était-ce un ancien restaurant ? Un établissement pour les fêtes ?

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Je me souviens d'avoir un peu cherché sur l'internet mais rien trouvé de l'histoire des lieux.

Tout en triant les photos, j'écoute le podcast de Cerno, cette anti-enquête sur les tueurs du XVIIIème dans les années 80. L'épisode 55, recrutement d'un futur assassin, me marque : Isabelle y témoigne, la femme qui exprime calmement combien le fait que le jeune homme paumé mais gentil et doux, ait été un tueur cruel de vieilles dames dépasse son entendement me rappelle ma mise en danger de février 2006 lorsque quelqu'un s'est révélée à ce point différent de ce que la personne était ou semblait être initialement que je ne savais plus comment percevoir le monde ("Je n'arrive pas à faire la corrélation entre les deux personnes" dit-elle ; exactement ce que j'avais ressenti). Ce qui ajoute à son désarroi et était aussi une part du mien, est qu'elle savait à l'ordinaire bien estimer les gens. Et donc de s'être gourée sur quelqu'un et très gravement. Ce qui nous met dans un sentiment de péril puisque l'une de nos qualités pour la (sur)vie s'est trouvée mise en défaut.

Les murs du quartier latin fin 2018 étaient très causants.

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Dans les derniers jours de décembre 2018, nous sommes allés en Normandie. C'était un beau temps typique d'un mois de décembre.

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Nous sommes allés si souvent en Normandie qu'à part la période de parenthèse douce pour nous du 1er confinement, mes souvenirs ne distinguent plus l'une ou l'autre fois.

Je retrouve une photo de la tombe en déshérence de mes arrières-grands-parents maternels avant que je n'organise sa remise en état. C'est un cas typique :
1/ de mon côté indécrottable Bécassine béate : j'avais en effet remarqué en allant me recueillir sur la tombe voisine de mes grands-parents et de ceux de leurs enfants qui n'avaient pas (sur)vécu que c'était le même nom que le nom de jeune fille de ma grand-mère mais m'était seulement dit Tiens, c'était vraiment un nom répandu dans la région. Ça ne m'avait pas effleuré qu'il puisse s'agir de quelqu'un de la famille.
2/ comme tout le monde dans la famille savait qu'il s'agissait des arrières-grands-parents, tout le monde supposait que tout le monde le savait. Résultat : personne n'en parlait. Ben en fait : moi je ne savais pas. Peut-être parce que j'étais trop petite quand le sujet (s'il le fût) fut devant moi évoqué. Il aura fallu les obsèques de ma mère, désormais enterrée dans le même cimetière, un peu plus loin, pour qu'une de mes cousines remarquant l'état de cette tombe s'exclame (1), il faudrait qu'on fasse quelque chose !
- Mais, c'est la famille ?
- Oui, tu ne savais pas ?

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Début 2019, j'effectue un remplacement dans une librairie magique à Auvers sur Oise. Je pratique des trajets mixtes RER + vélo, malgré le froid et je suis heureuse (mais fatiguée, ce sont de longues semaines de boulot, mais heureuse)

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Certains matins, c'est vraiment bien, très beau (lorsque je vais jusqu'à Pontoise ou l'arrêt précédent et circule le long de l'Oise)

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Le 10 janvier 2019, le lever de soleil fut beau. Il était 08:35

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Le 20 janvier 2019 vers 20:20 je descends la magnifique piste qui longe la voie de chemin de fer entre Méry sur Oise et Bessancourt, hélas sans continuité cyclable. Je garde un vif souvenir de ces trajets, heureux malgré froid et danger.

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Il  y a à Auvers sur Oise le mystère de ce faux vieux panneau Attention un train peut en cacher un autre. J'en ai connu des comme ça, mais j'étais toute petite, et ils étaient dans un sale état, alors ce panneau neuf mais modèle comme avant, qui l'a remis là ?

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Le dimanche 13 janvier 2019, il y avait un héron (nous l'avions déjà repéré) au Parc des Impressionnistes à Clichy. Notre présence ne l'avait pas effrayé.

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De la librairie où j'effectuais le remplacement, la vue sur la place principale d'Auvers était un régal. Je n'avais guère de temps pour m'y attarder, j'ai pris celui d'une photo.

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Parfois il était difficile d'entrer à la librairie (c'était le seul accès ainsi qu'à quelques logis plus loin)

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La tombe de Van Gogh, petit panneau

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Dans le même cimetière, la tombe d'un jeune poète 

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Elles passaient vite en ce village, les pauses déjeuners.


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 Le 17 janvier, arrêt momentané du RER sur un pont, j'en profite. J'aime cette photo un peu ratée, mais réussie dans son côté "instant saisi".

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Parfois, je m'amuse un peu

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En janvier 2019, ici le 30 à 08:30 près de la piscine de Clichy, il avait neigé

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(1) Il ne restait plus personne sur place qu'un oncle par alliance très âgé, les autres personnes habitent et habitaient loin. 

 

 


Écrire peu


    J'écris peu ici depuis quelques temps. Le temps disponible me manque, englouties que sont mes journées par le boulot salarié, les trajets, le sport, du temps de récupération - pour l'instant, je n'ai pas à me plaindre, c'est le seul effet flagrant de l'âge -, et deux projets familiaux qui nécessitent bien des démarches administratives. Je fais face courageusement à ma presque-phobie de celles-ci, il n'empêche que ça me prend une énergie totalement disproportionnée.

Enfin, je participe à un projet collectif d'écriture de journaux (diarii) sur papier, lancé à l'automne dernier par Mathieu Simonet et ça suffit à remplir mon peu de temps quotidien d'écriture. Tracer des lettres sur une feuille après des journées de boulot passées à taper sur un clavier des choses techniques et triviales contre rétribution, délasse beaucoup.

 Pour autant je reste sans illusion : tous les projets dont je fourmille, avec à présent un vague rêve de "quand je serai à la retraite, je pourrai", risquent de s'émietter, se dissoudre dans la fatigue des années, si jamais j'atteins miraculeusement, et miraculeusement en bon état physique et psychique, ces temps de liberté.

Entre la pandémie qui est toujours forte mais dont plus personne ne semble se préoccuper réellement et la guerre en Ukraine, qui menace de dégénérer et s'étendre à tout moment (1), les nouvelles sont assez désespérantes.
Un seul point d'espoir : des enfants de ressortissants français, nés en Syrie car leurs parents y étaient partis croyant mener là une guerre sainte, commencent à être rapatriés. C'est déjà ça. Beaucoup ont des grands-parents qui rêvent de retrouvailles et de consoler leur descendance du mauvais tour que l'état du monde et l'état d'esprit de leurs parents, leur avaient joué.

Dans l'immédiat, je m'efforce, au jour le jour, de survivre et de conserver intact mon élan intérieur. 
Sait-on jamais.

 

(1) Tous les pays européens font semblant de croire que non. On a besoin de ce déni pour que les gens se sentent rassurés et consomment.