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Au revoir l'Astrée


    C'était ce soir la fête de fin de l'Astrée, parce qu'il était hors de question de partir sans s'accorder un dernier au revoir et c'était bien tout le monde était là ou presque, même celui qui vit à Vierzon.

Manquait Honoré, irrémédiablement mais même sans nous le dire nous pensions si fort à lui qu'il était là un peu, aussi.

Claude, trop fatiguée, n'avait pu venir, et deux autres vieux amis qui vivent trop loin alors nous nous sommes causés en direct par téléfonini interposés.

Et c'était plutôt joyeux, dans l'ensemble au lieu d'être triste, des retrouvailles après deux années de presque pas, et des retrouvailles avant que le lieu ne puisse plus devenir lieu d'accueil.

Finir une entreprise est un sacré boulot.

Je suis très reconnaissante à Michèle et Alain de nous avoir rechauffé le cœur pendant tant d'années et offerts tant de soirées mémorables et entre nous de belles amitiés. Je suis très reconnaissante envers celles qui ont été à l'initiative de cette soirée surprise, qui nous ont permis de nous revoir et de dire proprement au revoir. 
Et merci.


OL


    C'est mon #TIL : l'usage du pronom ol qu'en tant que femme cis hétéro d'un âge certain, je n'avais pour l'instant guère croisé. 

 

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extrait de l'article ol sur le wiktionnaire

J'avoue que je rêverais volontiers d'un monde où l'on ne prendrait la peine de genrer que lorsque c'est nécessaire, par exemple quand il s'agirait de sexualité, procréation, catégories sportives (pour encore quelques générations mais on peut supposer qu'un temps viendra où les femmes ne seront plus en désavantage, on en observe déjà les prémices dans les résultats pour les sports de performances athlétiques), confections de vêtements. N'en déplaise aux as du marketing qui recherchent les gains marginaux dans l'hyper-segmentation des produits, assez peu de ce que l'on utilise ne nécessite vraiment d'être séparé hommes / femmes.

Les efforts des défricheurs et défricheuses me semblent pour l'instant peu suivis d'effets car les dynamiques à l'œuvre dans la circulation des usages sont assez peu "responsives" au volontarisme, mais je ne doute pas qu'un jour l'une ou l'autre des tentatives parviendront à percer. Sans doute quelque chose qui se prononcera bien. Probablement quand le gros des troupes de la génération des boomers ne sera plus là pour crier au scandale de ne pas respecter le français patriarcal officiel du temps de grand-papa.

Pour l'instant, je m'efforce de suivre les évolutions et utiliser ce qui me paraît inventif, harmonieux, et compréhensible par les interlocutrices ou interlocuteurs non averti·e·s, de dégager l'utilisation de madame, monsieur ou pire, mademoiselle, partout où cette information n'apporte strictement rien, ce qui devrait presque toujours être le cas dans le cadre des interactions professionnelles, où l'on s'adresse à l'être humain qui occupe la fonction peu devrait chaloir qu'iel fût homme ou femme. Et je me réserve le droit quand mon esprit est fatigué au point d'être brumeux, d'en revenir au masculin-neutre de l'usage ancien (mais qui est celui que l'on m'a inculqué).

(je ne serai sans doute pas très active en réponse, je tombe de sommeil et la semaine à venir s'annonce très sur-occupée au boulot comme en dehors)


Tri de photos (suite de la suite)


    J'en suis à présent à novembre 2018 lorsque nous étions allés à La Rochelle courir le 10 km et encourager les copains qui effectuaient un marathon.
J'étais restée quelques jours pour écrire à la médiathèque, courir en bord de mer et revoir un couple ami qui s'est installé là pour sa retraite, c'était un moment heureux, comme j'aurais aimé que fût ma vie - hélas je ne suis pas rentière -.

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Le 30 novembre 2018, j'étais de retour à Paris. Je ne sais plus où précisément j'ai pris cette fresque en photo (elle n'est pas géolocalisée), sans doute vers La Défense.

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En décembre 2018, un week-end de ciné-club a lieu à Ménilles

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En décembre 2018, je travaille en tant que libraire volante dans le XIIIème arrondissement parisien. Photos lors des trajets

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Je retrouve parfois une photo dont j'ai oublié le souvenir, et qui me plait bien, celle-ci par exemple, prise le 15 décembre 2018, la géolocalisation dit vers La Villette

20181215_112850À la libraire où je travaillais alors, nous avions reçu Miss Tic qui venait en voisine pour une dédicace. La revoir m'émeut.

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Le dimanche 16 décembre 2018 au matin, je traverse Paris, probablement à vélo pour aller travailler et prends une photo de la place de la Concorde presque déserte.

20181216_103614Je ne me doutais pas que trois à quatre ans plus tard je reverrais Paris ainsi, en allant travailler alors que la plupart des gens était confinée.

Le 18 décembre 2018 dans le quartier du Panthéon, j'ai pris en photo un splendide C215 Victor Hugo

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Je trouve la trace d'un concert de Christine and the Queens, le 19 décembre 2018 ; je l'avais oublié, comme pas mal de choses que j'ai faite dans le monde d'avant la pandémie [de Covid_19]

 

 


Contrecoup

(mercoledi)

    C'est aujourd'hui, ce qui ne m'étonne guère, j'ai souvent un temps de retard dans mes réactions car sur le moment mon côté vieille warrior prend le dessus, que je subis le contrecoup des événements du week-end, du plus petit (je me suis pris une intoxication alimentaire ou allergie féroce, me suis auto-boostée pour aller au plus vite mieux car je voulais à tout prix participer à mon épreuve de triathlon, et là je paie d'avoir forcé sur le mode, je vais très vite bien mieux), au plus violent (cette tempête, sa soudaineté, le fait qu'on l'a échappée belle, le fait que ça n'a pas été le cas pour tout le monde), en passant par la déception de n'avoir pu courir de triathlon (alors que compte tenu de divers paramètres, c'était le seul que j'avais prévu cette année, à mon grand regret).

Je m'efforce de croire que je trouverai un M pour septembre et qu'au boulot je bénéficierai d'une indulgence pour déposer quelques congés.
Je m'efforce de croire que mon accès, rare chez moi, d'indigestion n'est pas lié à la tempête (mais je commence à trouver les coïncidences troublantes, aurais-je un baromètre dans la rate ou le foie, de la même façon qu'il me semble avoir une boussole dans la tête ?).
Je m'efforce de croire que cette one second tempest (1) est réellement un phénomène rare, comme on n'en croise sous nos latitude qu'une seule fois dans sa vie. Je m'efforce aussi de croire que Le joueur de pétanque n'avait pas mesuré le danger lorsqu'il s'est réfugié à l'intérieur sans se soucier de si je suivais, et qu'il s'était probablement dit Bah, elle prend encore des photos. Parce que oui, mon premier réflexe a été de prendre une photo à la première rafale et une autre à la deuxième, et seulement ensuite de me hâter calmement, et en regardant bien autour de moi, vers le bâtiment.

Je ne peux m'empêcher de penser au malheureux kite-surfer, si jeune encore, et à ses proches. Car j'ai bien perçu la force du vent et que c'était si soudain qu'on n'avait le temps de rien faire, c'était imparable.
Je m'efforce de croire qu'il n'a pas eu le temps de se voir mourir.

Mais, même si j'ai assumé ma journée de boulot, ce soir j'ai une sorte de blues de fatigue, et une sensation de flou. Le fait que deux personnes que j'aime filent un mauvais coton et que plusieurs autres soient atteintes du Covid (même si de façon ne faisant pas craindre la nécessité d'une hospitalisation), parce que oui, c'est bel et bien reparti, n'arrange pas sauvagement les choses.

S'y ajoute la conscience que la guerre en Ukraine peut à tout moment se mettre soudain à nous concerner de près, et la quasi-certitude qu'on va sérieusement avoir froid, l'hiver prochain, car nos moyens de chauffage ne seront plus ceux qu'ils étaient. 

Ce week-end : sport et repos. 
Et ces jours-ci, (tenter de) me coucher tôt.
Ensuite, ça ira mieux. 

Il faudra aussi que je trouve l'énergie d'écrire un CR de non-triathlon.

 

(1) "Carole Cuquemel, présidente de la protection civile du Calvados s'attendait à recevoir autant de personnes face à l'ampleur et la soudaineté de l'événement : "Le temps a changé en une seconde. Vraiment en une seconde. Donc il y a des personnes pour qui ça a été et c'est encore compliqué car il y eu beaucoup de hurlements, d’objets devenus des projectiles. Il y a même eu des enfants qui ont volé. C'est une scène difficile à imaginer. Donc c'est l'une des raisons pour lesquelles certaines personnes ont pu venir et la deuxième raison c’est malheureusement la personne décédée à Villers-Sur-Mer dans un contexte très particulier. Beaucoup de gens ont été exposé en direct à ce décès. Donc psychologiquement tout cela remue pas mal."" extrait de cet article de France TV région qui met des mots sur ce que nous avons vécu.


Triathlon Deauville avec Levallois triathlon

Images collectives / montage par une de mes camarades de club, afin de garder un souvenir heureux d'un week-end sans triathlon pour moi et les autres du dimanche matin (DO750 annulé pour cause de tempête la veille au soir qui a en quelques minutes tout emporté)

 
 
 
 
 
 
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Suite du tri de photos


    Un mari et un moustique, voilà de quoi passer une mauvaise nuit. Ce qui fait que mon jour de congé prévu pour pré-triathlon aura surtout été un jour de récupération. 
Alors pour ne pas faire que dormir, ce dont la fatigue me rend capable, j'ai repris mon tri de photos.

 

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Il est fréquent lorsque je fais du tri plusieurs années après, que je ne sache plus pourquoi j'avais pris telle ou telle photo. Cette image d'une réclame, saisie le 19 octobre 2018 m'est restée compréhensible : je me souvenais de combien Le Fiston petit aimait que son père lui fasse "faire l'avion" ainsi, il se maintenait gainé, les bras en arrière comme s'il devait fendre l'air et je me souviens avec bonheur de son rire cristallin de bambin. Comme il grandissait vite, son père n'a pas pu continuer très longtemps (1). 
Alors quand en ce jour d'octobre 2018 j'ai vu ce même jeu entre un père et sa petite, j'ai pris la réclame en photo qui me rappelait de précieux souvenirs.

 

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Je retrouve des images prises le samedi 20 octobre 2018 à la médiathèque d'Argenteuil en la compagnie de plusieurs camarades de L'aiRNu. Le souvenir de ce jour aux belles lectures sous l'égide de François Bon, m'est bien resté, il s'est toutefois trouvé balancé de par la pandémie vers un passé plus lointain qu'il ne l'est.
Peut-être aussi parce qu'à l'époque mes propres projets d'écriture n'attendaient que la fin de la période exténuante de deuil puis de vider et déménager la maison des parents et de me remettre d'avoir à nouveau perdu un emploi (raisons économiques, comme presque à chaque fois), alors qu'à présent ils sont sévèrement mis entre parenthèse de par mon manque de forces et de temps disponible dynamique, une fois abattues mes heures de boulot, un solide temps plein avec 2h15 à 2h30 de trajets par jour. Il me faudrait une retraite dans pas trop de temps et avec encore un cœur vaillant. Tout espoir n'est pas perdu, si la pandémie ne rebondit pas trop fort, que les maladies nous épargnent, et que la guerre actuelle ne dégénère pas.

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Le lendemain, dimanche 21 octobre 2018, je participais au semi-marathon de Saint-Denis, mon premier je crois bien. Je m'aperçois en retrouvant une copie d'écran que j'avais mis 2h40mn39s . J'ai le souvenir d'être allée lentement, mais sans aucun tracas, de m'être beaucoup amusée lors du passage DANS le stade de France avec l'enregistrement d'applaudissements qu'ils diffusaient à l'entrée de quelqu'un.

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Comme j'étais toute seule, car bien lente après la plupart des autres, je pouvais jouer avec l'idée qu'ils me concernaient, et surtout me rappeler les inoubliables concerts avec Johnny. 

Tel celui de la veille, ce souvenir est resté vif - et heureux -, mais lui aussi semble dater de bien loin.
Alors qu'à peine quatre ans se sont écoulés.

Je suis heureuse de constater que ma ténacité à poursuivre les entraînements pendant les confinements au maximum de ce qui nous était autorisé a payé : je peux courir désormais un semi-marathon sans douter de le terminer sauf pépin particulier, et le cours en 7 minutes de moins (qui pourrait être 10 si je n'avais cette tendance à devoir effectuer une pause pipi qui n'arrange guère le chrono (et qui serait évitable s'il était meilleur, c'est un cercle vicieux)).

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À l'automne 2018, l'un des appartements que je vois de ma fenêtre de cuisine était visiblement habité et vivant - en tant que demi-italienne, j'aime quand le linge sèche aux fenêtres, je trouve que c'est une jolie propreté -, ce n'est plus le cas, aujourd'hui, depuis des mois, les volets restent fermés ou quasi, il n'y a plus de signes joyeux de vie.

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Mon cœur se serre quand je retrouve des photos que j'avais pu prendre en passant de Notre-Dame avant l'incendie. Je la trouvais particulièrement belle vue de sa charpente. 

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En novembre 2018, je m'intéresse à retardement à l'affaire Villemin, pour ce qu'elle témoigne de l'époque vu de maintenant, alors qu'en son temps j'y voyais un fait-divers des plus terribles. Je crois que mon intérêt de 2018 a été suscité par une série documentaire sur Netflix et un ouvrage de Denis Robert qui avait à l'époque été tout jeune envoyé spécial par Libé. Je retrouve mes journaux (diarii) de l'époque et c'est intéressant de voir non pas ce que j'en écrivais (peu en fait, j'étais étudiante, très occupée, studieuse et laborieuse, à l'écart du ramdam médiatique) mais de voir ce qu'une personne lambda de pas 20 ans à l'époque pouvait en noter. 

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En novembre 2018, je prends lors du festival de cinéma d'Arras des photos de notre logement, une chambre d'hôte que nous fréquentons depuis bon nombre d'années.

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J'ignore alors même si je me doute un peu que cette option ne sera pas éternelle, qu'en 2021 viendra la dernière année, pour cause de cessation d'activité de notre hôte. Il est bon d'en retrouver trace.

Parfois il y a une photo qu'après coup j'aime bien. Par exemple ces-deux ci, prises le 8 novembre 2018 :

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Je trouve la trace de mes premières recherches immobilières, un peu comme si j'avais eu l'intuition qu'à un moment notre logis annuel serait perdu.

Le 16 novembre 2018, je me rends à la librairie Les Cyclades pour une rencontre littéraire, en chemin je prends cette photo, que je suis heureuse de redécouvrir. 

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Le 18 novembre 2018 nous courrons notre premier semi-marathon de Boulogne, je me sens vraiment bien, c'est un moment heureux. Je mets 2h37 en allant doucement.

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(1) Quant à moi, n'ayant pas encore repris la natation (ce fut grâce à l'enfant, indirectement), ni n'étant devenu libraire puis triathlète, je n'avais guère de force dans les bras, donc même au petit format j'en étais incapable. 


Une admiration

Un de mes anciens camarades de club de triathlon est à présent de niveau international en duathlon. 

Il y avait un championnat du monde ce week-end en Roumanie.

Je l'ai regardé aujourd'hui, en différé, parce qu'hier je travaillais. 

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Quand on aime le sport, c'est absolument formidable de voir les amis se rapprocher du maximum de leurs capacités.
Ça donne de la force. Et je leur en suis reconnaissant.

Il se trouve que cette compétition avait lieu sur un circuit automobile et que ça donnait un résultat visuel fascinant - grands espaces vides, des grilles, pas de spectateurs -.


Le tri du dimanche (photos)


    Le dimanche lorsque je suis au calme, que j'ai pu faire du sport et dormir, mais que je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit d'autre, je procède à du tri de photographies, et ménage, et sauvegardes.

Je pense que cela équivaut pour moi à une forme de méditation. Je procède volontairement avec lenteur. C'est cette lenteur qui rend l'activité reposante. Et me permet de retrouver quelques images qui me font plaisir, ou que le temps écoulé (j'ai quatre ans de retard, j'en suis à l'été 2018) ont rendu intéressantes, plus particulièrement dans ma ville en pleine mue.

 

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[25/08/2018 08:09:38 ; Cerisy-la-Salle]

Le 25 août 2018 j'étais à Cerisy-la-Salle pendant le colloque consacré à Hélène Bessette. Une des plus belles semaines de ma vie.
Mais une de mes tantes, laquelle vivait en Bretagne, est morte à ce moment-là. Alors j'ai quitté le moment magique pour retrouver ma famille pour un moment triste. Dans un certain sens quelque chose s'organisait bien : il y avait possibilité de prendre le train à une gare voisine, jusqu'à la commune où l'enterrement avait lieu, ou peu s'en fallait. J'ai pu retrouver ma sœur à la gare et nous avons pu effectuer ensemble le trajet. Et puis ce fut l'occasion de jolies retrouvailles.
Rétrospectivement, on a même pu se dire, étrange "consolation", que celles et ceux de la génération qui dans la famille nous précèdent, partis en octobre 2016, février 2017, et août 2018 auront échappé à une mort par Covid_19 dans le plus terrible isolement. 
Je suppose que j'avais pris la photo en sortant de la maison où se situait ma chambre, le matin de bonne heure avant de prendre le taxi puis le train.

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[26/08/2018 09:24:25 ; Cerisy-la-Salle]

Le lendemain, ce qui était déjà devenu un train-train quotidien, chaleureux et studieux, reprenait. C'était bien.

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[27/08/2018 11:35:00 ; Cerisy-la-Salle]

Seulement une semaine c'est court, alors très vite c'est la fin, la photo collective (où l'on me voit si heureuse, comme on peut l'être lorsque l'on a participé à quelque chose de collectif qui contribue au bien commun), le train du retour et l'un des plus somptueux fou-rire de ma vie, lorsque l'un des camarades me met en boîte avec humour au prétexte que la chambre que j'occupais était celle de Peter Handke avant moi.

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Le 31 août, celleux d'entre nous qui étions à Paris ou dans les environs, nous sommes retrouvés dans l'appartement de l'une des personnes organisatrices. J'avais vraiment apprécié cette attention, la façon de former une communauté à partir de personnes d'horizons variés, la littérature en commun, mais son côté humain.

Il m'en reste une photo que j'aime bien (et qui préserve l'anonymat des personnes concernées, c'est parfait).

 

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[31/08/2018 15:26:31 ; Paris]

 

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[31/08/2018 09:45:43 ; Paris, sans doute vers l'actuelle rue Rostropovitch]

Je retrouve des clichés dont le n'ai pas le souvenir précis, mais que je suis contente d'avoir prises sur le vif.

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[08/09/2018 08:38:44 ; Clichy la Garenne vers la cité Jouffroy Renault]

La vue depuis 2018 a passablement changé. Les petites maisons n'en finissent pas de pousser.

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[10/09/2018 19:10:58 ; Paris près de la BNF]

À l'été 2018 la librairie pour laquelle je travaillais a quasiment fermé, j'ai ensuite enchaîné les remplacements dans le cadre des Libraires Volants. Entre deux contrats, je fréquentais la BNF. Il y avait près de l'une des entrées de la ligne 14 cette œuvre sur un mur d'immeuble, magnifique, éphémère. Je suis heureuse d'avoir pu prendre cette photo avant qu'il ne disparaisse.

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[14/09/2018 18:09:44 ; Paris palissades du chantier de La Samaritaine]

Au titre des photos prises d'éléments éphémères, il y a ces palissades de chantier, conçues pour être belles, et exceptionnellement échappées de l'emprise publicitaires. Là aussi, je suis contente d'en avoir conservé la trace. D'avoir pris le temps lors d'un de mes trajets, probablement à Vélib, de m'arrêter pour le faire.

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[samedi 22/09/2018 ; Beauvais]

Le 22 septembre 2018 notre fiston partait en vacances pour l'Italie par l'aéroport de Beauvais avec des amis. Nous avions donc accompagné les jeunes et voilà qu'en repartant nous étions arrivés au moment d'une manifestation liée au Carnaval de Venise. C'était d'autant plus magique que totalement inattendu. Et j'étais heureuse pour une fois un samedi de n'être pas une "veuve de la pétanque".  

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[dimanche 23/09/2018 ; Vincennes]

Le 23 septembre 2018 je l'ai passé au Festival América. C'est typiquement le type de souvenirs qui m'ont été mélangés de par la pandémie : j'y suis allée fréquemment, et toujours avec plaisir et pour assister à des rencontres intéressantes, mais tout se confond désormais en un seul souvenir indistinct des ans, fusionnés sous un label "avant Covid".


Sophie Calle au musée d'Orsay après y avoir squatté l'hôtel vide


    Il est bien tard pour écrire et je suis trop fatiguée, mais je tenais à prendre note de combien j'ai apprécié l'exposition de Sophie Calle au musée d'Orsay sur cette chambre 501 qu'elle squatta en journée alors que les travaux de transformation dans le bâtiment commençaient.

J'ai apprécié de pouvoir revoir ce musée (et le tableau des ravaudeurs de parquet), et retourner voir une exposition pour la première fois depuis la pandémie (et même avant car mes contrats successifs d'alors ne m'en avaient guère laissé le temps)). J'ai aimé aussi recroiser des touristes, le méli-mélo des langues, leur air enthousiastes et contents d'être là (ou las aussi, d'ailleurs).

Pas mal de gens, malgré l'absence d'obligation, persistent à rester masqués. J'en fais partie.