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Le Covid refleurit

(mercoledi)

Ça s'était un peu calmé dans le début du mois de mars (du moins en région parisienne), et voilà que ça repart de plus belle, y compris chez les déjà omicronnés, et avec dans certains cas de personnes pourtant vaccinées, à nouveau des inquiétudes respiratoires, que le "Oh maintenant c'est un gros rhume" mésestimait.

On n'en parle plus que peu, un peu comme d'une sorte de point météo santé, il y a la guerre et d'une façon curieuse, comme en sourdine, une campagne électorale ; il n'empêche ça contamine à tour de bras et l'on s'est comme habitués à des dizaines voire des centaines de milliers de nouveaux cas par jour (pour un pays comme la France) et 100 à 200 morts (source : worldometers.info). 

Capture d’écran 2022-03-31 à 00.02.34

C'est la Corée du Sud qui prend cher actuellement, ce que je découvre en consultant ces données.


J'ai continué à porter le masque, consciente que ça n'était pas fini du tout. 

Et puis en circulant à vélo par temps de pic de pollution, ça n'est pas un mal (j'ai fait rire un très vieux monsieur à un feu rouge qui traversait et s'est excusé de son rire ; #LesGens comme dit souvent Dider Canu)

PS : Ce n'est pas parce que je n'évoque pas la guerre qu'elle se calme. Il se trouve simplement qu'on en est au stade Bossons et tenons bon (puisque l'on ne peut rien faire d'autre) et que donc on doit un peu décrocher (et personnellement, dans mon travail, je n'ai guère le choix, concentration requise, ni temp ni pensées personnelles sauf en cas de panne de courant (ce qui est arrivé la veille, oh 10 minutes de répit, panne générale dans le quartier))


Violence relative

 

    Un acteur a collé lors de la cérémonie des Oscars un camouflet au présentateur de la soirée qui s'était foutu, lors d'une bouffée d'humour de cour de récré de vieux, de l'apparence de la femme du premier (pour cause de maladie, qui plus est). 
Ma réaction aura été : il a été plutôt doux, de ne pas coller à l'imbécile un well deserved bourre pif qui l'eût laissé K.O.
Sur les réseaux les gens se scandalisent : quelle violence !

Samedi soir, notre ciné-club passait Pink FLoyd The Wall. Une camarade ne l'avait pas vu qui craint les cauchemars. Est-ce violent ? demanda-t-elle avant de choisir de rester à la projection. De tout le groupe je fus la seule à dire, Oui, et même ultra-violent par moment. 
Tous les autres : Non, non, ça va. Pas de problème, vraiment pas.

 


Cas de conscience (assez insoluble)

(domenica)

 

Retour de week-end, entre temps l'épisode de pollution s'était renforcé, et voilà que du samedi dans la journée des interdictions de circulation avaient été posées. Mais nous étions partis la veille.

Nous avons appris seulement à quelques kilomètres de chez nous en rentrant, sur des panneaux lumineux, que nous n'aurions pas eu le droit d'utiliser notre voiture qui est un peu vieille. L'info nous parvient qui plus est, alors que nous sommes sur l'autoroute, vraiment pas un endroit où l'option Arrêtons-nous et prenons le train est possible (1). 

Qu'étions-nous censés faire ?

Appeler nos patrons en mode : Boss, je reste en week-end, je n'ai pas le droit de rentrer ?

Soucis de temps de paix ...

 

(1) Notre lieu de villégiature ne comportait pas de gare proche, de toutes façons. 


Haroun, le mauvais esprit assez fin (et puis renager, enfin et croiser un ami)

(venerdi)

J'ai enfin pu prendre le temps d'aller nager, de regarder la vidéo "présidentielles" d'Haroun, lequel parvient à faire rire malgré la dureté des temps (et on n'a encore pas vu la suite, les conséquences économiques dans 1 ans 1/2 à 2 ans).

Un de mes amis a ses horaires de bureau voisins des miens et qui parcourt le trajet inverse - disons pour simplifié - à à peu près les mêmes heures. 
Pendant des jours nous ne nous sommes pas croisés - je ne parle pas des effets de bord du télétravail - et cette semaine trois fois dont l'une ce matin alors que pour une fois je n'allais pas travailler mais sortais de l'entraînement sans obligations par après.

Il y a un épisode de pollution aux particules fines. Si ça ne tenait qu'à moi nous ne prendrions pas la voiture pour le bref déplacement prévu.

 


Travail salarié, une séance de kiné, travail administratif et d'intendance

(lunedi)

J'ai tant travaillé que je n'ai pris aucune photo. Nada, rien. Signe aussi d'une journée métro boulot dodo (pour mémoire : nouveau CRM, ce qui oblige à davantage de concentration)
Il a fait beau et chaud.

Seule respiration : une séance de kiné prise à titre préventif mais qui au bout du compte est tombée à point pour me sauver d'un mal de dos naissant. 

Travail administratif en soirée, et aussi réserver des billets de train pour le stage de triathlon. Il faudrait également s'occuper d'autres réservations, seulement elles ne dépendent pas que de moi. 

La guerre se poursuit en succession d'horreur. Zelensky tente encore de sauver son pays. L'Europe se dote d'une unité armée.

Un reportage entrevu sur la 5 (c'est notre fille qui regardait lorsque je suis rentrée) nous informe qu'en 2030 les piscines de La Hague seront saturées.
En ce siècle encore assez neuf, un enjeu majeur grave chasse l'autre. Et ça ne semble faire que commencer.
Une partie des gens qui ne porte plus de masques alors que la pandémie ne s'est guère calmée le font en mode On n'est plus à ça près.


Couru, dormi

(domenica)

20220320_114816Belle gambade en forêt, par un grand soleil pourtant frais.
La suite de la journée n'est que récupération. Tandis que Le joueur de Pétanque disparaît à la pétanque, intégralement.

 

J'assiste en regardant les mondiaux d'athlétisme indoor à Belgrade, à un nouveau record du monde de perche à 6,20 m par Mondo Duplantis.

Et à une défaite de Jakob Ingebrigtsen qui n'arrive "que" 2ème au 1500 m après s'étre laisser piéger à prendre la tête trop tôt. 20220320_183915

Afin de tenir le coup pour la semaine à venir, je regarde seulement brièvement les infos.


Bon petit samedi, bref résumé

(sabato)

 

20220319_162242

"[...] a-t-on le droit d'être heureux face à l'inhumanité, de nous soustraire à un désastre dont nous ne sommes pas directement responsables? Ou au contraire, faut-il plus que jamais cultiver des bulles de paix intérieure pour contrebalancer la violence et le chaos?"

écrit Carl Vanwelde dans ses carnets 

Je me pose la question chaque jour depuis un peu plus de deux années, et commençais à peine à me la poser avec moins d'intensité lorsque Poutine a décidé de lancer une guerre, comme si l'éventualité du retour à une situation relativement calme, du moins en occident, lui pesait.

Aujourd'hui, c'était pour nous l'option 2 car notre charge de travail est forte dans nos emplois respectifs alors il faut à tout crin que les week-ends nous offrent un morceau de récupération.
Alors en vrac : 

une expo un tantinet présomptueuse : une seule salle.
un film de propagande architecturale très réussie (mais nous n'étions pas venus pour ça à la base)
une balade dans Paris stupéfiés par la foule du samedi.
Nous avions oublié la foule, comment c'était.
Je garde mon masque, j'en attrape une guêpe. Même à pleine main elle ne m'a pas piquée.
Notre Dame en façade.
des militants politiques hors-sol (quelles sont leurs vies à ses gens bien mis ?) à deux pas de là où un ancien international de Rugby argentin venait de se faire assassiner par balles.
un trajet fulgurant en métro - on s'habitue mais l'admiration demeure -
une qualification au 1500 m à Belgrade (Jakob Ingebrigtsen)
une médaille d'or en pommel horse à Doha (Rhys Mclenaghan)
VPN pour les voir
tentative d'écluser la fatigue.
Nous avons vieilli, les ami·e·s aussi
soirée brièvement familial mais nous tombons de sommeil.

L'Ukraine n'était pas absente : une devanture de librairie à ses couleurs, une manifestation croisée que les forces de l'ordre pour une fois ne semblaient pas nasser.

Poutine s'est affiché avec une parka italienne qui vaut une année de SMIC (français, en gros). Au delà de tout autres considérations, je n'imaginais pas, qu'à part fait à main par une star de la haute couture un manteau puisse tant coûter.

 


Une soirée, j'avais oublié

(venerdi)

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C'était une bonne soirée de fête, mais je n'ai pris aucune photos (tout le monde ne souhaite pas y figurer) alors pour accrocher mes souvenirs me restera l'image de l'attente du dernier RER pour "remonter" vers Paris après avoir loupé de peu l'avant dernier.
Cette image est un peu tout le contraire de ce qui précédait. Il faudra s'en contenter.

J'avais oublié de comment c'était une soirée, mais la fatigue, elle, n'a pas oublié de me rappeler à l'ordre et de me signaler que j'avais perdu l'entraînement à ce type d'activité.

L'ambiance était bonne et ça faisait du bien.

La ligne 14 a exercé sa magie. Entre le moment de monter dans le RER et celui d'arriver chez moi, à peine plus de 50 minutes s'étaient écoulées.

Nous évitons de parler ouvertement de la guerre, puisque le but du moment précis était d'enfin se détendre un peu. Mais elle pointe son nez au coin de chaque phrase car nous y pensons tous. La pandémie est là aussi, tapie. Seulement pour boire et manger il faut bien tomber le masque. Et nous ne l'avons pas remis pour jouer au baby.


Le beau soir, il tempo sospeso

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En fin de journée le ciel est miraculeux. Les passants s'arrêtent regarder. Seulement nos rues sont trop étroites et les immeubles trop hauts pour que l'on voie quoi que ce soit.

Pour le reste, le travail (dense), la guerre - mais pour la première fois il est question que les pourparlers de paix puissent laisser entrevoir la paix -, un gâteau préparé.

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Pour la première fois je remarque dans l'avenue une expo éphémère en face (là où pendant un moment il semblait y avoir un concepteur de maillots de bain), une galerie d'art à un rez-de-chaussée où avant semblaient loger des gens - on entendait parfois, en passant, des enfants -. La gentrification avance à pas de géants.


La station Lucie Aubrac

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Journée engloutie par le boulot, 9h travaillées, 11h ressenties (il y a avait une formation, mais d'autant plus de taf après).

À en oublier non pas la pandémie, car depuis deux ans qu'elle est là, la voilà ancrée. Ça fera bizarre quand on n'aura plus de craintes de ce côté là (avant la suivante). Mais bien la guerre, complètement et jusqu'à l'existence de Poutine même.

Une fois sortie, l'ordi fermé, tout est revenu, bien sûr. Il n'empêche que j'ai vécu un paquet d'heures sans ce fond terrifiant qui nous (les gens de tous les jours) laisse impuissants.

Trop embrumée par la fatigue pour rentrer à vélo dans des conditions de sécurité raisonnables, j'ai marché jusqu'à la station Lucie Aubrac, par laquelle depuis son ouverture je n'étais jamais passée. 

Les voies en sont étonnament proches de la surface si l'on compare avec la station Barbara.

C'était Riccardo Cavaliere qui présentait les infos ce soir sur Rai News 24, et il fallait bien que ça soit lui pour que je puisse suivre malgré l'épuisement.