La pandémie nous transforme en musiciens du Titanic
Des téléphones et des (plus ou moins) vivants

Difficile de trouver le temps et l'énergie d'écrire ici

(domenica)

 

La pandémie entre suite du variant Delta et contagiosité forte du Omicron bat son plein et des collègues soudain filent et ne réapparaissent qu'une dizaine de jours plus tard. Nous nous efforçons de respecter les consignes de télétravail. Nous voilà donc éparpillés façons puzzle et ça n'est pas évident dans notre métier d'aider au téléphone des clients.

Je travaille et me cramponne à suivre un plan d'entraînement spécifique pour le trail, c'est ma façon de ne pas me laisser complètement engloutir. 

J'ai repris davantage de vélotaf, histoire d'éviter les transports si contaminants, même en FFP2 (je ne les ai jamais abandonnés)

Souvent je songe à cette partie des mémoires de Laura Ingalls Wilder dans lesquelles elle décrit un hiver de blizzards. Au début ils s'organisent, se répartissent les rôles, trouvent des astuces - le père tire des cordes pour aller à l'étable sans se perdre, ils tressent du foin pour faire du feu -, cuisinent. Puis comme la contrainte s'éternise et les vivres diminuent ainsi que les moyens de chauffage, ils perdent peu à peu leur énergie et se mettent à mener une existence extrêmement réduite, simple survie. Les devoirs ne sont plus faits ni les leçons apprises, la reprise d'une vie normale devient incertaine. J'ai l'impression que collectivement, nous en sommes là. Du moins les gens de bonne volonté qui tentent par leur civisme de ne pas empirer les choses. 

La gestion de la pandémie pour le milieu scolaire est une catastrophe. La volonté farouche du ministre de l'éducation nationale de ne pas prendre la décision de fermer quelques temps les établissements scolaires va conduire tout droit tel que c'est parti, à ce qu'ils soient ouverts ... mais vides. 

J'espère que ce blizzard de cas ne durera pas, ou pas tant que ça. 

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