(mercoledi)
Partir bosser en RER C + RER B, tranquillou.
Une journée de boulot bien studieuse, rythme de croisière ; une collègue vient depuis deux jours maintenant travailler enrhumée, j'espère quand même qu'elle s'est fait tester.
Déjeuner de Thaï Box au 4ème, j'ai pris deux entrées dont une soupe, c'est une bonne solution.
Partir un peu en retard car un appel m'a échu 10 minutes avant la fin et qu'il prenait plus de 10 minutes, ce qui est assez fréquent.
Rentrer à vélo lentement, pas tant de la fatigue que du sol humide d'où le gel ne semblait pas éloigné. Dépassé l'heure du couvre feu à mon insu. Remarqué qu'il y avait exceptionnellement peu de circulation (alors qu'il devait être entre 19:15 et 20:00), pensé à un match de foot majeur, un peu surprise.
Le bonheur de retrouver le fiston à la maison, convié par notre fille qui avait eu l'idée d'organiser une galette des rois + champagne. Premier moment en famille depuis tellement longtemps qu'on ne savait même plus quand. Pas trop de regrets pour Paris Carnet car j'étais de toutes façons trop tard en rentrant du boulot.
Finir la soirée scotchée sur les infos avec les squadristi de Trump qui avaient envahi le Capitole. Peut-être que c'était à cause de ça qu'il y avait entre 19:00 et 20:00 si peu de monde dans Paris, les gens regardaient les infos ?
Punaise la prise de parole de Trump On nous a volé l'élection mais rentrez chez vous, be nice, you are very special. (il vient de kill toutes les parodies passées et à venir)
Il était enregistré, President Biden était en direct, c'est intéressant de voir comme ça induit une énergie différente. (Le direct a plus de force). Trump ne causait qu'à ses supporters, Joe Biden s'adressait à tout le peuple et au monde entier.
Le mec avec un genre de chapeau de cow-boy qui grimpe sur une statue et brandit le drapeau confédéré sudiste ; y en a leur quart d'heure warholien donne la nausée.
Aux infos italiennes ils parlent de squadristi pour désigner les supporters de Trump envahissants. Au moins c'est clair. (je ne sais pas l'équivalent en français car milicien c'est pas tout à fait ça quand même)
Avec cette prise de conscience tardive, alors que d'après les images en direct que je suivais toujours sur Rai News 24, le calme était revenu sur place, pas pu m'empêcher de penser à un moment donné, Tiens ça fait 2 heures que je n'ai pas songé à l'épidémie (seulement au début, à voir toute cette foule, pour l'essentiel non masquée) et d'en éprouver presque une sorte de gratitude pour la diversion.
Ce qui était bien, et réconfortant, c'était les échanges entre personnes de bonne volonté.
J'ai été impressionnée par le professionnalisme d'Emanuela Bonchino qui fut la journaliste qui pilota la soirée sur Rai News 24, passant l'antenne, posant les bonnes questions à différents invités on line experts. C'est peut-être aussi pour ça que je suis restée à regarder leur long direct (jusqu'à 1 a.m.) alors qu'à l'ordinaire les directs prolongés me lassent assez vite - OK il se passe des trucs mais c'est tellement à chaud qu'on ne sait pas ce qu'il se passe réellement -.
"Caos a Washington" ont-il titré au TG d'1 heure du matin.
J'oubliais pour finir sur un peu de trivia, parce que c'est bien beau les moments historiques, mais quand on est une travailleuse, c'est le boulot qui permet de bouffer tout en bouffant l'existence, l'annonce que je récupérerai le samedi qui vient travaillé dès lundi ce qui me fera un week-end de deux jours même si décalé, a été un réel soulagement. Avec le froid et l'absence de natation et de pas mal d'entraînements, la fatigue est plus forte et tenir 5 jours + 5 jours avec seulement 1 jour de repos entre les deux me semblait une épreuve. Tenir 5 jours (dont deux sont déjà accomplis), récupérer pendant 2 jours puis n'avoir plus que 4 jours à tenir. Ça change tout. Espérons simplement que je ne tombe pas malade à mon tour.
Ah, et puis c'est notre fille qui a eu la fève, as usual (elle semble en faire un seasonal life goal).