Pensées
27 décembre 2021
(domenica)
Il y a des nouvelles si tristes parfois qu'on refuse de les admettre. Ça a été le cas pour moi à l'annonce du décès de Delphine Bretesché, qui m'est parvenue dans la nuit de vendredi à samedi, car plusieurs de mes ami·e·s lui étaient proches. Mon cerveau a refusé d'enregistrer la nouvelle.
Luxe que je pouvais m'accorder car je n'étais pour elle qu'une lointaine vague connaissance - nous nous étions croisées quelques fois auprès de ces amies communes et en des rassemblements littéraires pour autant je l'admirais et son travail comptait -, je pouvais donc parfaitement faire semblant d'avoir mal compris, pas su.
Elle faisait partie des personnes dont après l'avoir rencontrée j'ai pensé que nous aurions pu être amies si ma vie n'avait pas été remplie déjà à ras bord, par le boulot, tout ce que j'avais à faire et mon grand besoin d'heures de récupération.
Aujourd'hui mon cerveau n'a pu poursuivre son déni, Ouest France s'est chargé de l'officialisation incontournable.
Et dans son semainier, Anne Savelli a rendu à Delphine un hommage qui touche au cœur, "la vie même" ; il me semble que l'on ne pouvait qualifier mieux celle qui a disparu.
Pensées pour elles, ses proches et toutes celles et tous ceux qu'elle aimait et qui l'aimaient. Moi qui n'étais que loin, j'éprouve déjà un tel vide, qu'est-ce que ça doit être pour elleux.
PS : Au passage j'ai conçu un bon réconfort à voir ou revoir cette vidéo d'une intervention conjointe effectuée il y a quatre ans en compagnie d'Anne Savelli