Comme un sprint final
"Leave no traces"

Un film sur l'Île de Lewis

(domenica)

 

    En voyant un film de Bouli Lanners et Tim Mielants qui se passe sur l'Île de Lewis, je mesure encore davantage ce que je dois au bon copain récemment disparu. Entre autres : 

L'Écosse, d'y être allé en voyage de noces. Nous avions prévu le Danemark, qui déjà était comme la Norvège mais en plus simple d'accès et puis vraiment c'était trop cher et alors il a dit "Mais pourquoi vous n'iriez pas en Écosse, il y a des super distilleries à visiter ?". Car je lui dois aussi pour partie les whiskies : 

Le vrai initiateur était Yannick Hamonic qui vidait sa cave en prévision d'un poste au Brésil à Sao Paolo. Et qui donc un vendredi soir avait rapporté un Laphroaig. Il n'empêche que celui qui avait enquillé sur Ben si tu apprécies des whiskies comme ça, il y a des dégustations organisées par la Scotch Malt Society (c'était avant le Clan des Grands Malts, lequel s'est créé après sa dissolution, du moins de l'antenne française).

Nous lui devons le ciné club, du moins que je l'aie découvert dès 1986. Tu aimes le cinéma, tu sais au Crédit Lyonnais, il y a un ciné club. Lui ne venait qu'aux séances du mardi soir et quand ça n'a plus été à un ciné près de République qui était alors près de chez lui, il a cessé de venir. Alors que pour ma part je me suis inscrite et suis allée aux week-ends et avec Le Joueur de Pétanque lorsqu'il est revenu du Burkina Faso puis avec les enfants lorsqu'ils sont nés, nous avons été de tous les week-ends possibles au château de La Brosse Montceaux. C'est quelque chose de récurrent dans ma vie : des ami·e·s m'indiquent une voie qu'eux ou elles-mêmes n'approfondissent pas et je m'y tiens, tandis qu'eux n'en font plus partie.

Je lui dois un paquet de films (c'était un cinéphile averti), et de concerts, avec au passage la découverte de Jeanne Cherhal, quelques photos où je figure dont celles de la manif d'avril 2002, je lui dois d'ailleurs d'être allée à quelques manifs, et d'avoir un temps milité chez Attac (j'ai cessé faute de disponibilités et d'énergie après le travail).

Nous lui devons d'avoir eu pendant des années à la Noël d'excellents marrons glacés. Ce qui n'est pas si anodin car j'en faisais profiter toute la famille.

Je lui dois surtout, nous lui devons, de grands moments de grandes rigolades. Et ça n'est pas rien.

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