(giovedi)
Partir pour une journée de boulot normale, simplement la fin un peu plus calme et terminé à l'heure. Moi partie (qui terminais à 18:30), ne restaient plus que deux collègues jusqu'à 19:00.
L'avoir fait en ligne 14 et RER B, arriver large et pouvoir passer à Laplace par les petites rues de traverses.
Avoir déjeuné d'un repas de traiteur italien pour lequel j'ai dû aller à la Vache Noire et c'était la première fois que j'allais jusqu'au centre commercial. Je me demande dans combien de temps nous pourrons nous dire, Tiens, si ce midi j'allais faire un tour au centre commercial ?, sans arrière-pensées qu'il y a à croiser bien du monde un danger particulier (autre que les dangers dont les risques terroristes auxquels nous sommes habitués).
Terminer l'année professionnelle par le plaisir d'entendre une amie au téléphone (Lucie, devenue libraire quand je ne le suis plus).
Rentrer à vélo dans une ville encore animée, le couvre-feu de 20h était encore un peu loin, mais tout le monde était dans une optique de type J'ai juste le temps d'arriver (/ de rentrer), donc plutôt plus de monde qu'en temps normal, quoi que je ne sais plus si je sais encore comment le temps normal c'était. Je suis passée par Raspail, la bidir long de Seine rive gauche, la passerelle vélos-piétons, le souterrain Concorde, le bout des Champs-Élysées, bien garni de véhicules des forces de l'ordre ; puis par la direction de Pont Cardinet pour prendre la petite rue vers Pusy et qui permet de prendre ensuite la rue Rostropovitch.
Les Champs-Élysées étaient blindés de policiers, fourgons de CRS, engin de canon à eaux et aussi de véhicules de gendarmerie. Et toi, tu passes au milieu de tout ça sur ton petit vélo, en tentant de prendre l'air dégagé - en même temps tu n'as vraiment rien du tout à te reprocher, tu rentres du travail et par le chemin logique -.
Petite soirée à deux petits demi-vieux, dont un petit dîner amélioré que JF (qui n'avait bossé que le matin) avait pris en charge et suivre les infos sur Rai News 24 tout en écrivant par ici ; y voir Riccardo Cavaliere présenter un sujet et avoir l'impression in a way d'être en compagnie d'un ami.
Ne pas faire de fiesta n'était pas un sacrifice, envie de calme, de vaquer à mes petites affaires, on pourrait presque parler dans mon cas d'un effet d'aubaine.
Les jeunes étaient à la coloc' et notre fille chez des amis à Saint-Maur.
Un peu avant minuit il y eu des bruits de feux d'artifices mais dont les explosions seraient l'effet recherché plus que la lumière puis à l'heure dite, plein de hourrah, et des djembe et des chants. L'avenue se prête bien aux échanges d'un côté et de l'autre, avec cet effet de résonance qu'elle a. On n'entendait que des voix jeunes, à croire que le Covid_19 avait eu raison de tous les plus âgés (ça me rappelait une nouvelle de Buzatti sauf que dans celle-ci il ne s'agissait pas d'épidémie).
J'avais cru tomber de sommeil de bonne heure, mais j'avais finalement tenu jusqu'à minuit et un sage bisou.