(venerdi)
Partir au travail à vélo, légèrement en retard et avec l'impression de n'avoir pas les bonnes jambes de ne pas avancer alors qu'en fait 13,2 km/h de moyenne ce qui est le usual speed avec tous les feux. Au bout du compte, pas plus en retard que ça.
Quand je suis arrivée une équipe de télé, annoncée les jours précédents, était là. Ce fut une journée de travail fort médiatique en somme : équipe de télématin le matin et en milieu d'après-midi Roselyne Bachelot en coup de vent avec tout un aréopage ; elle était toute pimpante et nos chefs tout contents.
Au delà des considérations politique et d'image, était-il bien raisonnable de faire stationner tant de mon en de mêmes salles alors qu'une pandémie fortement sévit ? Nous avions la possibilité de prendre une RTT (ou de télétravailler) si ces présences nous avaient dérangées. Et aussi le choix de refuser une éventuelle proposition de figuration active.
Pour l'équipe de télévision qui venait pour un reportage qui sera ensuite monté, j'ai été surprise que nous n'ayons pas à signer de document pour la cession de notre droit à l'image. Mais peut-être que c'est normal puisque nous n'étions pas présents en tant qu'individus mais seulement dans le cadre de notre emploi ?
Dans certains services le télétravail était particulièrement bien vu aujourd'hui, en respect des normes sanitaires. Pour autant, le parking vélos était si complet lorsque je suis arrivée, que j'ai dû accrocher le mien à un poteau.
J'ai été priée de planquer mes affaires de vélo que je pose généralement sur le coin gauche de mon bureau. J'ai obtempéré non sans faire un peu d'humour. De toutes façons j'avais autre chose en tête. Et puis j'étais au fond, et le passage de la ministre, dans notre service, a eu lieu sans s'attarder. J'étais pour ma part aussi bien lors du passage de la télé le matin que du sien, au fil et en ligne avec des clients, ce qui fait que j'ai peu suivi ce qui se disait et faisait. Si je figure sur une photo, ça fera sans doute comme sur celle du comité de soutien où je suis concentrée sur mon travail au milieu de micros et caméras.
(zut alors je ne la retrouve plus)
[oui c'était quinze ans avant la pandémie, ni masques ni distances sanitaires, tout le monde entassé dans des locaux exigus et personne ne tombe malade après]
Par respect de confidentialité, je ne saurais trop en dire, mais il aura été intéressant d'observer les préparatifs en amont, tant dans l'entreprise qu'au niveau du staff politique, en passant par le dispositif de sécurité dans les abords immédiats. C'est à la fois discret et assez impressionnant. Et in fine, la ou le ministre fait ce qui lui convient et qui ne correspond pas forcément à la visite guidée guindée pré-établie.
Très vite il y eut sur son fil officiel, deux touites correspondant à son passage. Opération de com. rondement menée, très pro.
Le déjeuner à 13:30 en salle commune avait été marrant, du fait que cette agitation émoustillait tout le monde.
À force de prendre un plat du jour à emporter chez le Thaï box et de n'avoir plus d'entraînements, j'ai pris 1,5 kg (constaté au soir)
Finir tard, pas de mystère, l'agitation médiatique et chic m'avait retardée quand bien même j'étais restée concentrée, c'est l'ensemble du rythme de travail qui avait été différent.
Nous nous rappellerons du type qui, alors que des barrières avaient été dûment installées en temps et en heure avec interdiction de stationner avait poussé une des barrières pour se garer puis l'avait remise en place comme si c'était sa propre voiture qu'elle était censée protéger.
Retour avec le vélo tout silencieux (en ce moment il l'est de façon impressionnante, pas un roulement de billes, pas un couinement) dans un Paris presque vide, bon sang quel kiff ! J'ai un peu honte, c'est grâce à une catastrophe sanitaire, mais il y a un côté magique. Côté magique renforcé ce soir pas ce #VélotafMiracolo :
un chauffeur de taxi qui alors que nous redémarrions en même temps à un feu à pris le temps de me faire un signe pour me demander si je tournais ou si j'allais tout droit afin de ne pas risquer de me couper la route (c'était à un feu sans sas vélo d'où que nous étions sur la même ligne, vers le parc Monceau).
Petite soirée très tranquille de vieux couple : JF tombé de sommeil très vite et moi prise par les infos du monde (the world pas le journal) et désireuse de boucler les petites écritures avant d'aller dormir.
L'article du Parisien concernant la visite ministérielle, était déjà en ligne.
Lu un billet particulièrement intéressant au sujet de la situation aux USA.
Pas de nouvelles des enfants et le temps que je songe à en prendre (retour vers 20h30, douche, dîner => il est passé 21h30 ou 21h45) il se faisait un peu tard pour le faire sans risquer de déranger (ou d'inquiéter en mode Que se passe-t-il pour que maman appelle si tard ?)
J'espère pouvoir lire ensuite un peu.
trajet aller : pourtant je n'étais pas aller si lentement. Et il n'y avait pas non plus de vent de face. D'où venait donc cette sensation de lenteur ?
updated: November 19, 2020, 23:22 GMT
France : + 22 882 nouveaux cas et 634 morts et 48 265 morts depuis le début de l'épidémie, soit 739 / 1 M d'habitants
Italie : + 37 242 nouveaux cas et 699 morts
Belgique : + 4 477 nouveaux cas et 171 morts
Assez curieusement les infos d'ici ou là en Europe disent Ouf ça va mieux, on va pouvoir vous laisser aller faire vos courses de Noël (avec quel argent pour ceux qui ont perdu leur job ou leur petite entreprise pour cause de pandémie ? ; or les mêmes comptages nous auraient fait frémir d'horreur au printemps.