Cahier du jour, déconfinement jour 145, reconfinement jour -1 ou -2 (ça n'était pas clair), couvre-feu jour 13 : On sait pas où mais on y va
Cahier du jour, reconfinement jour 1: La ville vide mais pas tant que ça

Cahier du jour, déconfinement jour 146, couvre-feu jour 14, reconfinement jour -1 : Une circulation de folie et encore une attaque terroriste

(giovedi)
déconfinement officiel 1 jour 172
 
Comme la veille, je ne parviens que tard à me poser devant l'ordi, ce sont des journées exceptionnelles, seulement il reste la routine domestique et ce qui correspond aux nécessités physiologiques et d'hygiène, alors le vrai temps personnel que je peux consacrer à aligner trois mots écrits est réduit.
 
Les dirigeants de l'entreprise avaient une réunion de crise Covid_19 qui dura un moment. Je ne peux témoigner des détails mais de ce qui concerne, me semble-t-il, la plupart des PME : le boulot continue. 
Dans notre cas et compte tenu des parades aux fermetures que trouveront les librairies il est probable que nous ayons surtout un surcroît de travail. 
Il y aura davantage de télétravail. Ça n'est pas simple, et c'est sans doute le cas dans beaucoup de domaines professionnels : une partie du boulot peut être effectuée de loin sur ordi avec les moyens de communications modernes. Mais pas tout, vraiment pas tout. 
 
Nous avons paramétré mon petit ordinateur nouveau afin qu'il puisse me servir immédiatement en cas de télétravail nécessaire. 
 
La journée a été particulièrement intense, et je suis parvenue à résoudre deux ou trois cas qui m'ont permis de rentrer à la maison avec un sens du devoir accompli malgré le retard accumulé - il était impossible de faire mieux, je le crains -. 
 
Les trajets à vélo furent particuliers : circulation très fluide le matin, une seule mise en danger, trois fois rien ; infernale le soir, au point que vers la rue de Miromesnil j'ai craqué et l'ai remontée (elle est en sens interdit vélo compris) en mode super-piéton (marcher le vélo à la main). Je n'en pouvais plus de devoir me faufiler et faire attention en mode 360 si intensément. Je n'ai pas mis si longtemps en 1:30 à peine plus, c'était fait et sans me presser, en observant : 
 
- les salons de coiffure, tous en mode super-nocturne et remplis ; 
- les cafés (qui n'ont pas fermé : qui fait aussi tabac, qui est une brasserie le midi) bondés avec des gens aussi tassés que dans une vieille réclame de bière. Les terrasses pleines à craquer. Depuis le 13 novembre 2015, des terrasses bondées un soir d'automne où il ne fait pas trop frais me fait toujours craindre le pire, même s'il ne s'est rien passé de spécial dans la journée ; 
- le grand embouteillage. Je crois que je n'avais jamais vu ça : c'était coincé (en particulier dans les XVIIème) dans toutes les directions à la fois. Pas les habituels bouchons de tout le monde part au travail ou en revient ou part en week-end en même temps. C'était une congestion multi-directionnelle et qui occupait bien des rues secondaires. 

Sinon, les passant en mouvement étaient clairement des gens rentrant chez eux après leur journée.

Elle aura été marqué par une nouvelle tuerie, au couteau, dans une église de Nice. Trois morts et plusieurs blessés. Un homme jeune armé d'un couteau. Il venait de Tunisie via l'Italie où il n'avait pu obtenir le statut de réfugié mais pas non plus reconduit où que ce soit. Il avait disparu dans la nature et voilà que l'on retrouve sa trace parce qu'il tue en se revendiquant d'une religion. Le fait que le plan vigipirate soit alors passé en état maximal était palpable aux alentours du tribunal : impossible de passer même à vélo pour dévaler la rue Rostropovitch. Et des hommes armés postés à intervalles réguliers. au demeurant courtois (celui auquel je demandais par geste en m'approchant si je pouvais passer à vélo a eu pour me répondre que non un geste de sport assez élégant ; plus bas deux jeunes gars pensaient prendre un bus et la réponse qu'ils ont reçue était calme, ferme mais respectueuse. Ils se le sont d'ailleurs tenu pour dit). 

L'un dans l'autre il était presque l'heure du couvre-feu lorsque je suis arrivée à la maison, et j'ai accompagné Le Joueur de Pétanque à son club pour rentrer la dernière poubelle avant un moment - le camion poubelle venait de passer -. Le club sera fermé.

La soirée restante fut bien trop courte, le temps aussi de lire des infos. 

Notre fille avait eu de plutôt bonnes nouvelles de sa santé (à compléter la semaine prochaine si tout va bien) et par ailleurs ma semaine de congés ne devrait pas être remise en cause, sauf problème particulier - très possible, à plus d'un titre, en la période -. Cette perspective d'un repos possible me rend plus sereine : bien du travail domestique en retard dans la maison et du sommeil aussi.
Alain Rey est mort. C'est beaucoup de mots qui seront orphelins.
Un de mes amis de Belgique a deux cas de Covid_19 dans sa famille, lui-même a-symptômatique du moins pour l'instant. Je me sens inquiète pour eux.
 
J'ai rempli ma première attestation sur téléfonino pour aller au travail le lendemain.
 
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Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
45 298 153 cas (dont : 1 185 617 morts (234 100 morts aux USA, soit 706 morts / 1 M d'hab) et 32 962 578 guéris
France :  + 47 637 nouveaux cas et 235 morts 
Italie : + 26 831 nouveaux cas et 217 morts 
Belgique : + 21 048 nouveaux cas et 132 morts
 
Pour se remonter le moral : 
L'Auberge des blogueurs c'est fini, mais ça reste libre à lire.

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