Ta montre de sport rançonnée (si l'on peut dire)
25 juillet 2020
J'ai aperçu les premiers symptômes jeudi matin vers 7h. Il se trouve que j'utilise ma montre de sport pour mesurer mon sommeil, et que sauf qu'il n'est pour l'instant pas possible d'activer une mesure des siestes, ça n'était pas du tout une utilisation que j'avais prévu d'en avoir mais qu'elle me rend de grands services (1). J'ai donc voulu comme chaque matin de jour ouvré relever la trace de ma nuit (2) et ça ne fonctionnait pas ("difficultés de communication avec nos serveurs"). J'ai pensé à une connexion défaillante de mon côté, à une mise-à-jour qui s'était mal faite, tenté une fois d'éteindre et rallumer (l'ordi, la montre, leur connexion filaire), ça ne fonctionnait toujours pas, je n'ai pas demandé mon reste j'ai filé bosser.
Ce n'est qu'en rentrant du travail, bien au soir, et en tentant de relever mes parcours #Vélotaf (3) que j'ai pigé qu'il y avait un problème, un vrai.
Le message était le suivant :
Puis il y a eu quelques échanges avec mes camarades de triathlon (4) et il est apparu assez vite que la panne (la "maintenance") allait perdurer.
Plus de 48h après le premier signe de dysfonctionnement que j'avais constaté, toujours rien.
Grâce à mes co-touiteuses, j'ai pu creuser un peu le sujet. L'entreprise aurait donc été victime d'un piratage avec demande de rançon.
C'est tout bien expliqué :
- dans cet article chez Nakan.ch ;
- dans celui-ci chez Bleeping Computer ;
- et pour les implications, dans un thread chez Jake Williams;
- un autre article en français qui a le mérite d'employer le terme rançongiciel (qui me plaît beaucoup, c'est tout) (5).
Je n'ai pas un niveau tel que la perte de l'historique de mes données puisse vraiment m'affecter et la plupart du temps, pour les parcours ou les moments particulièrement intéressant, j'effectuais des copies d'écran afin de conserver une trace.
Il n'empêche que je pense aux sportives et sportifs pro ou d'un certain niveau et qui doivent commencer à s'inquiéter. Je pense aussi aux informaticien·ne·s de l'entreprise qui doivent être sur le pont en train de tenter de sauver ce qui peut l'être, et aussi aux juristes, dans une moindre mesure (encore que, de nos jours, les enjeux sont souvent déplacés de la production (de l'objet ?), vers la surcouche sociétale).
Et j'aimerais bien pouvoir récupérer les traces de mes #Vélotafs de fin de semaine, il y avait certains points qui m'intéressaient.
La suite sans doute pas avant dimanche soir. En attendant, c'est un phénomène symptômatique de #NotreÉpoque et en faire un billet, même incomplet (et qui risque de le rester, avec la semaine de boulot qui se profile, je n'aurais probablement pas le temps d'y revenir, me semblait nécessaire.
(1) entre autre pour tenter de dormir assez malgré un emploi à temps plein et de solides temps de trajets, d'éviter de tomber de sommeil par moment dans la journée, de savoir quand je risque de le faire et de tenter de m'organiser pour pouvoir bosser quand même etc.
(2) La montre permet de mesurer les temps de sommeil profond. Et c'est pas mal fiable.
(3) J'aime beaucoup, c'est mon plaisir, procéder par essais-erreurs. Je règle donc ma montre pour enregistrer mon trajet vélo, improvise en fonction des portions qui semblent accueillantes aux cyclistes et de l'état ponctuel de la circulation, et ensuite relève le parcours, via le site du fabriquant de la montre, afin de repérer les portions que j'estime digne d'intérêt et pour tenter d'affiner de jours en jours les trajets. Ce que je recherce : éviter les zones particulièrement risquées, passer par des portions qui sont des moments de plaisir vélocypédiques sans toutefois rallonger trop la distance. Je m'appuie aussi sur les vidéos de celleux qui partagent leurs trajets et leurs essais dont Bilook Le Cycliste à qui je dois de chouettes parcours (ça tombe que plusieurs de mes tafs ont été sur ses zones depuis qu'il est à Bezon), gratitude envers lui.
(4) Ce type de montre, très fonctionnelles, est particulièrement répandu chez les multisportifs.
(5) À propos voisin, j'ai remarqué lors de mes retrouvailles avec le monde de la vie de bureau que le terme courriel était bel et bien entré dans les usages. Ce qui me conforte dans l'idée que lorsqu'il se prononce bien et dit bien ce qu'il veut dire, un mot fabriqué peu passer dans l'usage en lieu et place d'un mot étranger mal utilisé (mail comme parking et quelques autres sont des faux-usages pour les anglo-saxons).