La première course officielle post-apo (non, je rigole)
Chroniques du confinement jour 71 : Une après-midi disparue mais de nouveaux quartiers

Chroniques du confinement jour 70 : déblayer le jardin de devant (finir de)

Déconfinement officiel 1 jour 15

 

C'est simple, il y eut une grasse matinée (un réveil à 9h20 ce qui est tard pour moi) et ensuite une journée entière de travail personnel (les écritures légères) le matin et de travail pour la maison l'après-midi avec la fin du déblayage débroussaillage du petit carré de jardin de devant, et un trajet à la déchetterie pour vider les déchets du déblayage du pratice de pétanque, suivi d'un passage un peu longuet au magasin voisin de choses pour la maison (tringles à rideaux et différents éléments de bricolages prévus (dont retaper la petite fenêtre arrière)). Alors que je tirais sur une racine de roncier, à nouveau un de ces paillasson d'extérieur m'est arrivé dans les mains. Il était à demi végétalisé, inclus dans le sol, sous une épaisseur de terre, et commençait sérieusement à se décomposer. 
C'est le deuxième. L'autre était derrière. 

L'arbuste mort est désormais sur le tas de bois, au jardin arrière. J'ai fait un peu mon Obélix ou mon Jean Valjean sur ce coup-là de le dégager à la mano. C'était comme s'il n'attendait plus que ça. Je m'efforce d'être respectueuse quand j'enlève des éléments de végétation. Ce jardin était rendu à l'état sauvage depuis le décès de mon père, fors quelques tailles hâtives de loin en loin. J'ai la sensation d'arriver en colonisateur. 

J'ai arrêté vers 19h, juste à temps pour une séance de Tabata en replay - nous tenons à tenter de garder le rythme jusqu'à notre retour en région parisienne -) et qu'il reste du temps pour la récompense suprême après une forte journée de labeur : aller assister au coucher de soleil sur la mer. 

Il faisait doux comme en été quand il fait beau. Comme j'étais fatiguée nous nous sommes assis sur un banc le long du boulevard Maritime et nous avons observé le temps si rapide du soleil qui semble plonger. 

Trop tard, trop épuisée pour télécharger des photos, mais celles du boulot sont ici et un de celles du bord de mer au bord du soir

Je n'ai pas suivi les infos ni italiennes ni vraiment d'ailleurs, à part quelques brèves incursions sur Twitter à des instants d'attente : par exemple lorsque JF est allé à la pharmacie changer le masque qu'il y avait acheté pour moi la semaine passé et dont l'un des élastiques venait de me rester dans les mains alors que je faisais simplement le geste de le retirer (1). Le pharmacien nous en a donné un neuf en espérant qu'il n'avait pas le même défaut de fabrication (masques en tissus à 5 €, lavables et qui semblaient de qualité).

Besoin de me distraire après tout ça, et pour résister à la tristesse de la période, qui pour l'instant m'épargne en m'accordant un temps nécessaire et heureux, mais ça ne m'empêche pas de penser aux ami·e·s et aussi au contexte politique presque partout si inquiétant. Quelques anciennes démocraties sont en train de basculer, aidées en cela par les mesures d'urgences à prendre, en régimes populistes et autoritaires. La liberté d'expression, et j'emploie le terme dans sa réelle acception, est attaquée de toutes parts et les journalistes et photographes gêner dans l'exercice de leurs professions. Un syndicat de forces de l'ordre a par ailleurs attaqué en justice une artiste invitée à une émission de télévision et qui avait avoué "craindre la police" avoir peur de sa violence. Désormais l'expression d'une crainte même en termes modérés (elle n'a pas non plus proféré d'insultes, simplement dit que ces hommes lui faisaient désormais peur) peut-être attaquée en justice. À quel moment est-ce parti en vrille ?

Donc j'ai flâné un peu sur l'internet passant de Julie Andrews à l'histoire de la maladie qui emporta Blake Edwards et de là à un documentaire de Kim Snyder, "I remember me", que je n'ai pas su trouver, et de là à sa filmographie, dont "Newtown" en 2016 et en 2005 un documentaire sur Drew Petersen un jeune homme particulièrement doué pour le piano.

Cette semaine qui s'amorce est d'un autre ordre que les précédentes, le compte à rebours est enclenché et il y a foule de choses à terminer avant de rentrer. Mon objectif est que la maison soit prêtable, par exemple aux enfants, s'ils ont des congés cet été, ou à une amie qui aurait besoin de se poser le temps de reprendre son souffle. 
L'objectif plus lointain est de ranger des affaires dans les meubles, une fois que tout ce qui doit être accroché aux murs le sera et de libérer un jour l'un des box de stockage. 
C'est loin d'être gagné - ça ne sera clairement pas pour cette fois -.

Comme pour marquer le coup du changement de temporalité les vaches ont été placées ailleurs et ça semble fait pour durer. 
Plus de vaches, plus de Tabata en direct ou presque : voilà, la parenthèse va sur sa fin. C'était bien une vie de couple réelle, c'était bien une vie où l'on travaille pour soi-même ou sa famille à ses propres projets, mais ça ne va pas tarder à se terminer, je ne verrai plus mon époux que lorsque nous ne serons pas au travail et dans les jours de congé et les soirées quand il ne sera pas à son club de pétanque, je n'aurais plus de temps pour les travail personnel que très réduit et limité par la fatigue d'un emploi à plein temps, et que je serai, je l'espère, fort heureuse d'exercer dans une période d'économie dégradée. 
Nos retraites seront encore plus reportées aux calendres grecques. On aura su pendant trois mois à quoi ça pouvait ressembler. C'est déjà ça.  

En attendant, l'avantage de toute cette activité est qu'elle aide bien à éviter les états d'âme, en plus d'être utile aux autres.

(1) J'avoue n'avoir pas du tout pigé ce qu'il s'est passé, les deux coutures ont cédé sans que j'aie l'impression d'exercer de force particulière, mon geste était tout tranquille. 

 

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE

5 578 798 cas (dont : 347 405 morts (dont 99,772 morts aux USA) et 2 356 772 guéris) 

 

 

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