Chroniques du confinement jour 48 : doux dimanche
Chroniques du confinement jour 50 : la reprise du travail par temps de pluie déteint mais une auberge apparaît dans le lointain

Chroniques du confinement jour 49 : comme un air de rentrée ...


    Ça y est l'Homme a été rattrapé par son travail - tout en étant toujours en chômage partiel, mais peut-être n'ai-je pas tout suivi - et donc il va devoir suivre une formation à distance sur deux jours (ou bien trois ?) de 8h30 à 12h et 13h30 à 17h. 
C'est le moment où la météo jusqu'ici plutôt clémente, fort un brin de vent de temps en temps, a décidé de virer à la pluie. Ce qui fait que l'option jardin pour moi est à peu près exclue. Je me demande ce que ça va donner dans notre maison d'une seule pièce, pourvue d'une seule grande table et d'un petit bureau et d'une table de cuisine qui sert de déserte. Ou alors je finirais le confinement en étant devenue moi aussi une pro de Revit
Pour commencer comme il est venu ici avec son petit ordi portable perso (de toutes façons il n'en a pas de fourni par le boulot), il faut télécharger une version du logiciel. Avec la connection via son téléfonino ça prend des heures (ça n'est pas terminé à l'heure où j'écris). Le formateur au téléphone lui dit : sa serait bien si vous aviez un deuxième écran. L'Homme est resté sérieux, il a dit, ah, euh mais je suis à la campagne, avec juste mon portable perso. Et moi je suis allée fou-rirer dans la salle d'eau - toilettes. 

Le comité de lecture s'active aussi. J'ai des fichiers à télécharger.

Pour pouvoir aller chercher des masques que la municipalité de Clichy propose à ses habitants, notre fille avait besoin d'un numéro fiscal. J'en ai profité pour aller voir de plus près notre déclaration pré-remplie, qui m'a semblé conforme à nos gains (1), puis discuter avec Le Fiston par WhatsApp et téléphone de l'intérêt ou non de le déclarer encore avec nous pour les revenus 2019. Des simulations ont montré qu'il valait mieux qu'il se déclare de son côté et nous du nôtre.  

Il faut que je m'occupe de mon émission de radio. Même si je ne pourrai reprendre dans l'immédiat.
Et que je démarre enfin ma participation à Ce qui nous empêche. Je tiens ces chroniques du confinement depuis le premier jour mais je ne les inscris pas dans ce qui m'avait poussée à les tenir, c'est dommage. 

Bref, c'était la rentrée, même si géographiquement nous sommes toujours chez moi. 

Puisque l'agitation professionnelle de mon co-confiné n'était pas propice à une sieste et que les lendemains risquaient d'être pluvieux, j'ai passé l'après-midi après l'avoir aidé, à poursuivre le rangement de la cabane à outil. Le premier établi, celui historiquement présent dans les lieux et que le voisin voleur avait délesté de tous les outils susceptibles d'être revendus (2), est enfin rangé, nettoyé, ce qui ne pouvait plus servir à rien jeté, et certaines pièces de musée (3) nettoyées et presque redevenus beaux.

C'était vite l'heure du Tabata. Devenu presque facile depuis deux ou trois séances. Au début j'ai cru que c'était parce qu'elles étaient moins fortes. À présent je commence à croire que c'est notre condition physique pour ce genre d'exercices qui s'est améliorée. Cette séance plus les abdos - squats - pompes du matin plus le léger legal morning run (4) firent de ce lundi une journée sportive. C'est nager qui manque. À partir de la semaine prochaine le vélo devrait redevenir possible. 

Grâce à ma fille qui avait trouvé un article qui croyait-elle dans un premier temps indiquait que les détenteurs d'une béta-thalassémie mineure étaient épargnés par le Covd-19 (mais il s'agissait d'une formulation ambigüe : en fait ils voulaient simplement dire que seules les thalassémies majeures pouvaient présenter des risques accrus par rapport au Covid-19), je suis arrivée jusqu'à cet article. Étant donné comme il est rude de traverser une vie normale pourvu·e d'une thalassémie mineure, je veux bien croire, j'en suis d'ailleurs persuadée, que les personnes porteuses d'une thalassémie qui ne l'est pas sont des héroïnes et des héros. Et je sais combien il est difficile de comprendre à un moment donné qu'on ne peut pas prétendre faire comme tout le monde. Ce qui est d'autant plus difficile que dans une société d'ultra-compétition comme la nôtre, un handicap invisible ne rencontre aucune indulgence ("Vous manquez d'implications" dit alors qu'on est en train de se défoncer de fatigue est particulièrement mal venu).

Une belle interview de Rony Brauman pour Le Monde, fait regretter que des êtres humains compétents et qualifiés ne soient pas ou plus aux commandes. Il exprime clairement ce qui fait le mérite d'Angela Merkel dans sa prise en charge de la crise.  

Tomek propose de relancer les Bonheurs du jour. Chic alors. 

LT du soir, espoir. L'impression que donnait les TG était que le début de déconfinement, moyennant quelques cafouillages ici ou là, s'était passé calmement : celles et ceux qui devaient aller au travail s'y rendant bien masqués, celles et ceux qui profitaient  de la liberté pour partie retrouvée retournant retrouver une partie de leur famille après 50 jours de séparation, pas trop de fantaisistes. 
J'avoue que je ne me lasse pas des images de files d'attentes bien espacées et sages, si loin de mes souvenirs d'enfance de bousculades en paquets (dans lesquelles j'étais incapable de tracer mon chemin, déjà que dans une file d'attente à peu près formée je me fais doubler). Je suis parvenue à tenir le LT malgré les difficultés de bureautique de mon co-confiné, c'est un petit exploit, de ces choses quotidiennes qui passent inaperçues alors qu'elles mériteraient d'être saluées pour ce qu'elles sont : des réussites méritoires. 

J'ai trouvé moyen, sauf à l'heure très tardive d'éteindre l'ordi, de ne pas lire du tout - alors que j'ai The Beatles tune in qui me réclame -. Quand j'écris que c'était la rentrée, je ne croyais pas si bien dire 

 

(1) Les miens sont particulièrement déprimants de faiblesse quand je pense à combien je me suis défoncée dans des postes exigeants physiquement.
(2) Étant donnés certaines pièces qu'il a laissées je suis persuadée qu'il n'était pas connaisseur.
(3) Quelques très beaux outils venant de mon grand-père (hélas bien attaqués par la rouille) 
(4) Depuis la veille au soir une douleur persistante à l'arrière du mollet droit m'a fait préférer d'y aller calmement, sans séance à rythmes précis.

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
3 624 472 cas (dont : 250 986 morts (69 168 aux USA) et 1 179 867 guéris) 

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