Chroniques du confinement jour 42 : Intégralement à la maison (et contente d'y être)
Chroniques du confinement jour 44 : Quatre heures d'insouciance (ce cadeau du ciel, au vu de la période)

Chroniques du confinement jour 43 : Le temps des ouvriers (sur Arte) et du sport aussi (chez moi)


    C'était une journée de sport, avec une séance de Tabata particulièrement difficile (deux exercices durs pour les poignets et un challenge que je n'ai pas pu tenir (Roxanne en gainages dynamiques)). J'aime bien les journées de sports du confinement, elles me donnent la pêche. 
J'ai couru environ 5 km (JF qui part en avant et se rallonge le parcours à coup de va-et-vient, un peu plus) et expérimenté une nouvelle forme de séance que l'on pourrait appelé la Social Distancing Fartlek : comme nous aurions pu potentiellement croiser 4 personnes sur la voie verte, j'ai fait l'essuie glace en jonglant astucieusement (oui, carrément) entre leurs passages pour finalement n'en croiser réellement qu'une seule - l'un ayant de lui-même choisi de prendre la tangente sans doute pour nous éviter -.

J'ai repris mes lectures pour le comité de lecture qui semble avoir continué malgré le confinement. Je dois les rappeler.

Comme il faisait gris et pluvieux, lectures à l'intérieur. Dont "Croire aux fauves", qui démarre intéressant puis s'enlise un peu. Quelle étrange expérience que celle qu'a vécue l'autrice. 

Coups de fil concernant du travail, d'autres, des suites de candidatures préalables. J'ai l'impression que beaucoup d'entrepreneurs ont repris le chemin de leur petite entreprise, sans doute menacée de ne pas survivre si la cessation d'activité continue. Si jeudi je n'ai pas de nouvelles de mon potentiel futur employeur je devrais appeler. Ou au moins envoyer un message. Il faudra trouver un juste milieu entre la protection de ma santé - j'ai un bon lieu de confinement, et fort peu envie d'aller au devant du risque en réintégrant la grande ville avec des obligations en collectivité - et de reprendre un travail, car le confinement ne m'a pas rendue rentière, le reprendre au moment où ils en auront besoin.  
En particulier je me vois mal aller travailler si je n'ai pas le midi de solution pour déjeuner. OK apporter sa gamelle, mais alors il faut la préparer. Sauf qu'avec des journées de 8h + pause déjeuner + 2 x 1h20 à vélo, où caser le temps des courses (qui sont longues m'ont dit les enfants puisqu'il y a des files d'attentes avec espacements) et celui de préparer un plat en plus du dîner ? Et puis où la manger la gamelle où nous puissions être assez espacés ?

Ça bouge aussi du côté de la radio. Il faudrait au moins que je dépote les fiches pour les podcasts. 

Bref, tout ça joint à une circulation soutenue sur la départementale devant la maison donne une nette impression de fin de confinement. C'est dramatiquement beaucoup trop tôt du point de vue épidémiologique. Sauf à ce que des températures estivales calment la facilité de contamination. 

On sait à présent, alors qu'on les croyait plutôt épargnés, que même des enfants sont atteints

Le premier ministre français faisait dans l'après-midi une déclaration. Elle semble n'avoir fait que confirmer qu'ils avancent dans le brouillard en fonçant. C'est assez effrayant. Au concret des choses, nous devrions quand même être un peu plus libres après le 11 mai. 100 km autour de chez soi. Et plus à faire ces infantilisantes déclarations papier.

Elles sont à l'origine de l'élucidation d'un fait divers, ce qui m'a bien fait rigoler (des pieds nickelés qui sur le lieu d'un cambriolage qu'ils ont foiré ont semé une de leurs attestations). En attendant, c'est terrible d'être à la merci de forces de l'ordre à que l'on aura poussées à faire du zèle.   

Pas de LT italien : nous avons regardé "Le temps des ouvriers" la partie 1 sur Arte. Et c'était formidable comme ça rendait justice à toute cette chair à profits - dont sans doute certains de mes ancêtres font partie -. J'ai dégusté a dram of an old Highland Park en même temps, ce qui était un plaisir mais bien en même temps la constatation que ma gorge n'est pas exactement dans son état normal. Si ça tombe je suis en bagarre souterraine contre le virus depuis un certain temps.

Je suis lasse du fait que nous soyons tous à ce point conditionnés que nous ne puissions convenir d'un temps hors du monde suffisamment long. Les contraintes économiques, oui, je sais. Il n'empêche tout le monde (ou presque) semble se croire obligé de faire du zèle à se remettre dans l'agitation. Y compris certains de mes amis dont la vie intérieure est riche et enviable. Mais peut-être que la plupart des humains éprouve le besoin d'avoir des interlocuteurs, comme une sorte de public du quotidien. 
Tant qu'il me reste des outils pour communiquer avec les autres, ça n'est pas mon cas. En tout cas pas tant qu'un danger élevé rôde, que l'on peut éviter en s'abstenant de présence physique. 

 

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
3 127 905 cas (dont : 216 986 morts (58 640  aux USA, soit semblerait-il bientôt autant que d'Américaines morts lors de la guerre du Vietnam) et 948 611 guéris) 

Commentaires