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Un tag du confinement

Chroniques du confinement jour 39 : tout le monde semble pousser au déconfinement, mais du calme, oh ! attendez


    Alors c'était jour de sport puisque la séance Tabata de la veille avait été reportée à ce soir. Donc pour démarrer la journée à nouveau une petite séance de fractionnés type Moneghetti qui en durée et en distance correspond pile à nos contraintes de confinés. La séance de Tabata de ce soir nous a semblé plus facile. Marc (V.) m'avait nommée pour être en direct mais comment faire alors que le téléfonino me sert de modem ? Et celui de JF nécessiterait d'utiliser mes codes FB, ça me paraît moyen. Ou alors il faudrait l'habiliter dans notre groupe privé des triathlètes. Bref, il m'a semblé que ça compliquait beaucoup. 

D'une façon générale, j'ai senti aujourd'hui une sorte de volonté générale de se déconfiner, de communiquer, vouloir remettre en route. Un mail pour le comité de lecture - je vais reprendre les lectures, oui, mais d'abord celle personnelle que j'ai enfin le temps d'accueillir -, un appel d'un numéro inconnu, pour un travail envisagé avant. Je suis incapable d'y répondre pour l'instant. D'une part parce que ma réponse serait que je ne sais rien du futur une fois le déconfinement accompli, sauf que je sais que je ne sais pas alors que la plupart des gens s'efforce de croire savoir. Et d'autre part parce que je ne souhaite pas rompre prématurément le confinement, comme s'il s'agissait du risque de rompre un charme.
De la même façon j'éprouve le besoin de respecter strictement les consignes, nous devons sortir le moins possible et croiser le moins de gens possibles. Sans doute s'agit-il là de ma façon de participer à l'effort collectif. 
Capture d’écran 2020-04-25 à 00.11.49 Mais qu'on ne me demande pas en retour d'y participer et de me priver de ma vie habituelle SAUF pour les contraintes professionnelles (ou : de type professionnelles ; d'ailleurs peut-être qu'à l'issue de tout ça je cesserai mes participations bénévoles à toutes sortes de belles actions, le travail rémunéré prend déjà bien des heures, je dois en garder pour moi, vraiment miennes, pas déjà occupées et remplies).

(dessin de Fabrice Erre

J'ai besoin de cette cohérence-là. Pour qu'il y ait du bon dans le fait d'être confinés. Pour que ça soit logique : si ce qui fait des bonheurs de la vie, les entraînements sportifs collectifs ou retrouver des ami·e·s et aller boire des coups, est jugé dangereux, il n'y a aucune raison que le travail le soit moins. Que les personnes dont le rôle est primordial dans ce qui permet de survivre (l'alimentation, les soins médicaux, le nettoyage ...) continuent de travailler malgré le danger a un sens. Que des emplois dont les actions peuvent être différées sans trop de problème soient remis en route alors que le danger est encore fort, n'en a pas. Même économiquement, car un faux mieux sera inévitablement suivi d'un rebond épidémique qui entraînera du pire. 

Trump a refait du Trump en suggérant aux gens de boire des produits désinfectants ou de se faire des séances d'UV. Le pire c'est qu'il semblerait que des gens soient prêts à le croire.  J'ai appris via Twitter que certains abrutis avaient trouvé moyen il y a déjà quelques temps de se laisser convaincre que de la Javel diluée pouvait être un remède contre l'autisme. 

Les amis en Nouvelle Calédonie ont retrouvé leur humour et leur balance habituelle, ça fait plaisir. En fait ils (collectif du groupe de personnes arrivées par ce même avion venant de France, le premier depuis le début du confinement), étaient non seulement en quarantaine dans un endroit comme en détention mais également menacés par des gens à qui on les avait désignés comme un danger.

Ma journée a trop vite filée : à part le sport et un peu d'écritures quotidiennes et la lecture de "Feu de tout bois", toujours, je me suis attaquée au nettoyage du Vélux (avec l'aide de mon co-confiné) et au rangement d'un des cartons grands qui restait du déménagement. Ces deux derniers point ont fait que la matinée s'est trouvée envolée. Sieste après le déjeuner, deux ou trois bricoles et hop c'est l'heure du Tabata. 
Il faisait un temps plutôt gris et assez frais : au moins ça limitait la tentation de la lecture au jardin. 

Pour autant et contrairement aux impressions relatées avec talent par Carl Vanwelde, je sais exactement quand nous sommes, quel jour, et ce que j'ai accompli dans la maison et le jardin jusque là. C'est peut-être aussi ce qui me fait peur : il ne va pas me rester assez de temps pour bien m'occuper de ce chez-moi, où je me sens vraiment chez moi, d'ailleurs. Et probablement là plus qu'ailleurs, à présent que Taverny n'a plus trace de nos vies alors que ce fut l'endroit fondateur, la place d'enfance et de jeunesse. 

 

LT des TG de Rai News 24 du soir

Lien vers le site de la santé publique en France 
Liens vers des statistiques :

Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
2 813 538 cas (dont : 196 412 morts (51 607 aux USA) et 778 427 guéris) 
La France rattrape presque l'Espagne au nombre de morts officiels (22 250 environ contre 22 500)

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