Chroniques du confinement jour 33 : laver les carreaux (mais pas que ça)
18 avril 2020
Jour "sans" sport, autrement dit seulement le défi abdos squats pompes. Mais jour avec téléphone : j'ai Le Fiston au fil le matin et ma sœur en soirée. Je redécouvre avec #LeConfinement l'usage du téléphone pour se parler, usage que j'avais perdu depuis l'internet et le côté beaucoup moins intrusif de la messagerie. Seulement il est vrai que la messagerie va bien si elle s'accompagne de se voir en entier avec assez de régularité. Sans espoir de se voir rapidement, la voix devient à nouveau nécessaire. Parce qu'elle est vraiment mieux que rien.
Le temps est agréablement variable. J'ai pu lire au jardin, quoiqu'il ne fît pas très chaud, rien à voir avec les journée d'été des débuts de la semaine passée.
Un peu de désherbage, les ronciers repartent s'ils ne sont pas déracinés. Un peu de dépoussiérage des meubles aussi, en fin de journée. Et vers 8 heures le nettoyage des carreaux, côté ouest, vers la rue. J'avais calculé que le samedi était le jour parfait : peu de monde allant au travail, de l'affluence seulement après. L'Homme bien sûr me dit : Ben, ça te prend comme ça ? sans même imaginer un seul instant que ça faisait plusieurs jours que j'avais repéré le moment opportun.
J'ai laissé de grossières traînées que le soleil de la fin de journée n'aura pas manqué de souligner mais au moins c'est fait et on y voit mieux.
L'avantage d'avoir accompli dès le matin assez tôt la tâche quotidienne (1), c'est qu'ensuite on peut se sentir du temps libre.
J'en ai profité pour regarder des documentaires, entre deux lectures, ainsi un sur Alain-Fournier, l'autre sur Boris Vian, les deux participants d'une série "Une maison, un écrivain ...", thème idéal pendant le confinement.
De là, dans un enchaînement dont You Tube a le secret, je me suis retrouvée à regarder un reportage sur l'enquête concernant la mort de Marco Pantani (un peu convenu et sans grand intérêt si ce n'est quelques images de Rimini et le fait de repenser à ce champion, dopé certes, mais ni plus ni moins que tant de ces collègues à l'époque et le résultat a été pour lui dramatique (les addictions de bien des sportifs viennent de celles aux dopants)). L'ensemble des vidéos au moment de la sieste avec un vrai temps de sommeil dedans et ensuite c'était la forme pour la soirée.
Se sentir en forme est merveilleux. Paradoxalement c'est au moment où beaucoup se sentent du fait du Covid-19 épuisés comme nous le sommes à nos moments de faiblesses, nous les thalassémiques, que nous nous sentons, grâce au confinement qui nous permet de vivre à notre rythme, en nous allongeant dès que nécessaire et sans forcer pour "faire comme tout le monde", en forme comme je peux l'imaginer pour des personnes normales quand elles vont bien. Il m'aura fallu de deux à trois semaines afin d'atteindre ce niveau de plénitude. Avec un soin particulier sur le dosage du sport et une modération alimentaire, venue un peu d'elle-même (fini de manger pour tenter que ça réveille et redonne de l'énergie). Le déconfinement sera pour moi une épreuve, en plus qu'il est parti en France pour survenir trop tôt et donc n'être pas sans danger. Je crains de faire partie des malades de deuxième vague, car nous aurons été obligés de reprendre le travail de façon prématurée par rapport à l'épidémie.
En fin de soirée, comme dab LT des infos sur Rai News 24
Je retiendrai surtout ces images des citoyens de Saviano qui ne peuvent s'empêcher d'accompagner le cercueil de leur maire, mort du Covid_19.
(1) Je me suis fixé d'accomplir au moins une tâche pour la maison chaque jour.
Lien vers le site de la santé publique en France
Liens vers des statistiques :
Wordometer covid-19 coronavirus pandemic (depuis quelques temps le plus complet, entre autre parce qu'il indique le nombre de tests ; un pays comme la France qui teste jusqu'à présent très peu a forcément moins de cas officiels que de cas réels)
Official Data from The World Health Organization via safetydectetives.com
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
2 321 385 cas (dont : 159 620 morts (38,768 aux USA) et 594 536 guéris)