Vrac un lundi, vite
24 février 2020
Ce n'est un paradoxe qu'apparent, mais quand on a bossé sans vraiment de temps morts depuis en réalité plus d'un an et demi, période précédée de deux années presque non-stop (côté familial et côté professionnel), on se retrouve lorsque le travail salarié vient à manqué, totalement sur-occupée : tout ce qui n'avait pas été fait rapplique et l'on s'y attaque enfin et l'on n'a à nouveau plus trop de temps personnel.
La différence est simplement de pouvoir l'organiser à sa guise, ce qui n'est pas rien.
Donc voilà, vite fait, parce que je n'ai pas le temps, notes de ce lundi :
Je veux depuis jeudi soir écrire un billet sur le logo de Beaubourg ; je le note ici afin d'y repenser dès que ça pourra.
Madonna donne une série de concerts au Grand Rex à Paris. Les fans viennent de loin. À cette occasion les téléphones portables sont interdits et pour obliger les gens à respecter l'interdiction sans qu'ils ne se sentent dépossédés de leur doudou électronique pour autant, un recours à des pochettes verrouillables à eu lieu. Exemple ici. Ça n'est pas la première fois, les prods d'autres artistes y ont eu recours, seulement c'est Madonna donc la démarche est beaucoup diffusée. Je trouve ça intéressant, au moins sur ce que ça dit de l'air du temps.
J'ai déposé mon dossier de demande de retour dans l'indemnisation auprès de Pôle Emploi. Déposé dans la boîte à lettre de l'agence de ma ville, car elle semblait fermée. Agence locale car c'est ce qui m'avait été indiqué par une réponse personnalisée via mon "espace personnel" sur le site.
Il fut un temps où toute interruption d'un contrat de travail pendant la période d'essai même s'il s'agissait d'une démission, ne coupait pas les droits à indemnisation. Puis il y eut une condition de "après moins de 60 jours" dans l'emploi en question. Mon départ du poste en maison de la presse correspondait à ces deux critères. Hélas de nos jours et malgré un travail de com' gouvernemental pour dire le contraire (1), démissionner d'un emploi coupe les droits à indemnisation si une période indemnisée était en cours. C'est la raison pour laquelle les abandons de postes se multiplient, souvent avec accord de l'employeur quitté : ça fait un départ pour licenciement, sans indemnité à payer pour ce dernier et sans fin anticipé d'indemnisation pour l'ex-chômeur bientôt ex-salarié.
Peu me chaulait dans la mesure où j'ai ensuite enchaîné sur un CDD. Seulement voilà : les deux mois de durée de ce dernier ne permettent plus de revenir dans les clous de l'indemnisation alors que c'était le cas avant le 1er novembre 2019. Je ne crois pas que les personnes qui ne sont pas concernées par le chômage aient mesuré l'impact de la restriction des mesures prises à partir de cette date. Seulement qui est hélas dans ces situations a pu vite se rendre compte d'à quel point sont fortes les nouvelles restrictions.
Je n'écris pas ce qui précède pour me plaindre. Je cherche activement. J'ai quelques pistes. J'écris pour témoigner de ce que c'est en vrai. Pour une personne lambda qui a par deux fois perdu son travail parce que l'entreprise fermait ou changeait d'objet, qui a quitté trois postes pour de nouvelles expériences, parfois appelée par les employeurs suivants, et subi des concours de circonstances qui ont écourté les nouveaux contrats - voire volatilisé dans un cas (2). J'ai également tenté de créer ma propre entreprise, seulement mon apport personnel était insuffisant pour la viabilité du projet devant l'endettement nécessaire pour le compléter (3). De plus de nos jours les contrats salariés sont en concurrence plus que jamais avec les stages, l'apprentissage et l'auto-entreprenariat comme salariat déguisé - pas mal d'employeurs et d'"auto-entrepreneurs" s'assoient sur l'obligation de diversité des "clients" -.
Petit rappel avec la complicité d'Isidark Poireau :
Je prépare mon émission de radio de mercredi soir. Lire, alors, est un travail (certes, des plus agréables, il n'empêche, j'ai une obligation de résultat).
Sur le front du Covid-19 avant qu'il ne change encore de nom :
Coronavirus COVID-19 Global Cases by John Hopkins CSSE
Official Data from The World Health Oragnization via safetydectetives.com
À l'heure où j'écris ce billet le premier lien n'est plus accessible, on dirait qu'il nécessite désormais une connexion autorisée : 79553 cas dont 2628 morts et 25215 guéris. Les responsables français semblent depuis ce matin se rendre compte (mieux vaut tard) que Ah ben oui peut-être l'épidémie peut arriver jusqu'ici. Parviennent jusqu'à moi des infos fragmentaires (je ne suis pas en permanence à suivre, je suis occupée à poser ma candidature ici ou là pour un emploi (voir paragraphe précédent)) : un train arrêté 4h à la frontière Italo-Autrichienne, un bus bloqué à Lyon Perrache en provenance d'Italie, le commissariat du XIIIème un temps bouclé parce qu'une touriste chinoise y aurait fait un malaise. Je reçois un message en mode Évite le XIIIème, ce qui dans la mesure où l'hôpital Bichat n'est pas loin (où furent pris en charge les premiers cas recensés sur le sol français), me semble un peu vain.
Pour la première fois des personnes parmi mes ami·e·s de vers Paris sont concernées par les mesures restrictives de précaution ou leurs enfants (retours de séjours en Italie). Iels sont dans des situations où iels pourront s'adapter ; il n'empêche que d'un point de vue général pour les personnes concernées au même titre, ça risque d'être assez chaotique du point de vue pratique : quelle est ta situation vis-à-vis d'un employeur quand tu reviens de congés et ... que tu es bien rentré et en apparente bonne santé mais que tu ne peux pas aller travailler parce que telles sont les consignes ?
(1) Ça n'est vrai que dans le cas d'un départ pour suivre certaines formations et avec accord préalable de l'employeur et d'une instance qui semble remplacer l'ancien FONGECIF. Autant dire qu'il s'agit davantage d'un départ en congé de formation que de démissions.
(2) Bataclan, 13 novembre 2015, la personne pour laquelle j'aurais dû travailler y était, s'en est sortie mais a changé de vie. Le poste envisagé a purement et simplement disparu.
(3) Oui des aides existent, surtout pour une librairie. Seulement en pratique et dans le meilleur des cas (elles sont accordées) il faut déjà avoir de quoi assurer les premiers mois, tout ce qu'il faut dépenser avant même que la première vente ait lieu.