La Corée près de chez toi
08 novembre 2019
Depuis que la nouvelle rue est ouverte qui va de Pont Cardinet au Tribunal de Paris, je l'emprunte à la moindre occasion. D'abord parce qu'elle me permet de rentrer agréablement à pied - contrairement à l'avenue de Clichy qui est très chargée de circulation et pas très accueillante -, ensuite parce que je savoure ces nouveaux quartiers pour moi sans souvenirs.
C'est l'un des poids de vivre très longtemps dans la même ville : chaque pas fait surgir foison de souvenirs, et si ça n'est pas désagréable en soi, c'est fatigant à la longue. Je dois faire en permanence un effort pour me dire Je suis maintenant.
Dans ce nouveau quartier du XVIIème, c'est relâche : il n'était pas accessible avant, il s'agissait d'un domaine de la SNCF je crois, et pas ouvert au public en tout cas.
De plus cette rue en particulier avec les architectures moderne et variées de ces immeubles, bureaux et logements mêlés me rappelle irrésistiblement quelques quartiers entrevus dans des films de Corée du Sud. Même pas tant l'extraordinaire "Parasites" que d'autres, vus au fil des ans aux Festivals de La Rochelle ou d'Arras et qui m'ont laissée cette impression.
D'où que lorsque je reviens de quelque part dans Paris et décide de au moins finir à pied en passant par ce chemin et comme ce fut le cas ce soir, en rentrant de la fête de départ à la retraite d'une amie
C'est l'un des poids de vivre très longtemps dans la même ville : chaque pas fait surgir foison de flashs back, et si ça n'est pas désagréable en soi, c'est fatigant à la longue. Je dois faire en permanence un effort pour me dire Je suis maintenant.
Dans ce nouveau quartier du XVIIème, c'est relâche : il n'était pas accessible avant, il s'agissait d'un domaine de la SNCF je crois, et pas ouvert au public en tout cas.
De plus cette rue en particulier avec les architectures modernes et variées de ces immeubles, bureaux et logements mêlés me rappelle irrésistiblement quelques quartiers entrevus dans des films de Corée du Sud. Même pas tant l'extraordinaire "Parasites" que d'autres, vus au fil des ans aux Festivals de La Rochelle ou d'Arras et qui m'ont laissée cette impression.
D'où que lorsque je reviens de quelque part dans Paris et décide de au moins finir à pied en passant par ce chemin, appeler en mon fort intérieur ce mode de retour Passer par la Corée pour rentrer. Ce fut le cas ce soir, en revenant de la fête de départ à la retraite d'une amie, je suis descendue métro Rome - lycée Chaptal souvenirs de classes prépa 1981 - 1983 ; rue Boursault, chambre d'étudiante de mon amie Françoise, mêmes années ; Notre Dame des Batignolles, mariage de mes parents ; square des Batignolles ancienne collègue et amie qui logeait près d'ici, un restaurant où nous étions allés en bande un soir après une signature avec mon ami François, celui qui habite loin de Paris, départ traditionnel des 10 km du XVIIème, souvenirs avec les potes du triathlon et puis je traverse près de la gare de Pont Cardinet, et hop, presque plus de claques mémorielles, et je suis en Corée, un quartier familier, près de mon hôtel peut-être, ça y est j'ai mes marques, mais aucun souvenir marquant. Et puis à chaque fois je remarque de nouvelles choses (1), vraiment comme une touriste qui découvrirait une ville. Me voilà en sensation de congés. Ma fin de soirée se déroule en vacances.
Et puis soudain voici qu'apparaît ... Un restaurant coréen avec une partie de l'enseigne dans la langue.
Je crois que j'ai inventé le voyage loin zéro carbone instantané.
(et j'en riais encore en arrivant chez moi)
(1) En réalité parce qu'en ce moment à chaque fois, quelque chose à ouvert, un morceau de chantier s'est terminé, un passage est accessible ou alors était ouvert mais désormais sous code d'accès.