Je ne rentre (presque) jamais à 18h
29 octobre 2019
Aujourd'hui, j'avais un rendez-vous important pour mon futur proche professionnel, qui a duré le temps que l'on puisse parler vraiment (1), dans un quartier jouxtant Paris et que j'aime bien, notamment grâce à Martine Sonnet, un semi-marathon réussi et par ailleurs quelques vadrouilles d'avant et d'après matchs de la coupe du monde de football femmes, dont un restaurant succulent.
Alors j'ai décidé de rentrer sans trop tarder - j'ai du travail de la maison et du travail pour préparer mon émission "Côté Papier" du lendemain -, mais non sans m'accorder un chemin semi-buissonnier. Alors je suis allée chercher un tram et j'ai effectué à La Défense un changement pour prendre un train qui me déposerait non loin [de chez moi].
Ce faisant je me suis trouvée dans ces transports vers 17h15/17h30 et à la maison vers 18h.
Dans la foule de ces heures-là. Dans le mouvement des personnes qui sortent du travail avec de tels horaires. Qui sont en fait des horaires de bureaux moyens normaux de semaines de 35 ou 39h. J'étais surprise de voir tant de personnes si tôt, puis j'ai compris.
Du temps de mon premier métier, ingénieure qui tripatouillait des bases de données, j'étais cadre et fors les toutes premières années, ça signifiait des journées de 9 à 10h payées 8h, et la période d'enfants petits où je filais à 18h soit quand même 30 bonnes minutes après l'heure théorique, c'était pour chercher un enfant qui à la crèche qui à l'école et j'en fus fort mal vue le temps que nous trouvions une solution. Et du coup si je terminais relativement tôt ça n'était de toutes façons pas pour rentrer directement à la maison.
Ensuite je suis devenue libraire et une librairie, c'est normal, ferme rarement avant 19h, généralement 19h30 théorique et plus près de 20h en pratique. Sans compter les établissements pour lesquels j'ai eu de bons petits trajets - en les faisant en #Vélotaf ça ne m'a que très très rarement pesé -. Alors retours maisons vers 20h45 ou 21h.
Si l'un de mes jours de repos tombe ou tombait en semaine j'en ai toujours profité pour aller travailler pour mes projets personnels à la BNF. Ces journées étant comptées, j'y reste souvent un maximum possible. Retours à 20h45 aussi.
J'ai donc ce soir découvert le charme d'un retour chez soi à 18h, comme finalement pas mal de gens et qu'effectivement, on peut alors avoir la sensation qu'il y a une vie après le travail, de la place pour du sport ou d'autres engagements. Je n'ai pas l'habitude, je trouve ça surprenant. Mes enfants étant adultes je n'en ai plus tant besoin, mais je comprends soudain mieux bien des choses : j'avais tout simplement oublié que ce genre de régularité et de disponibilité dans un emploi du temps pouvait exister.
La plupart des personnes que je fréquente exerce des métiers où les horaires sont décalés ou sans limites précises.
Et j'ai hâte de reprendre une vie de libraire, même si son rythme est bien différent. Hâte aussi de reprendre les entraînements, une fois passés les congés scolaires.
Au passage, j'ai découvert que La Tour, que je connais plutôt en journée, en dimanche ou le soir tard assez éteinte, aux heures encore utilisées mais néanmoins nocturnes d'hiver était très illuminée. Et qu'une crèche était ouverte, en fait peut-être depuis déjà un moment, dans mon quartier. C'était la première fois où je passais devant à une heure d'aller et venues et de lumière allumée. Le quartier où l'on habite n'est pas exactement le même selon que l'on est ou non en activité. Je le savais, mais n'en avais pas déjà pris conscience de façon aussi ... lumineuse.
PS pour les éventuels cambrioleurs : ce n'est pas parce que je rentre plutôt tard que les autres membres de la famille en font autant.
(1) Dès lors quoi qu'il advienne, je n'aurais pas perdu mon temps. C'était de belles rencontres.