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Il y a deux ans je me faisais voler mon sac avec à la fois l'ordi et l'agenda papier (avec un vieux et précieux répertoire), quelques mois après que mon téléfonino m'avait été subtilisé. Les sauvegardes de l'ordi m'avaient permis de restaurer beaucoup de données mais vraiment pas tous les contacts et pas ceux pour qui il se faisaient plutôt par téléphone et se voir en vrai, et ceux-là à ce moment précis n'étaient pas entièrement reconstitués. Ça se combinait avec une phase de plusieurs années peu favorables aux temps amicaux (2015, maladies, deuils, déménagement de succession, travail à plein temps ou un peu loin ...)
Deux ans après j'en suis encore, peu à peu (merci les réseaux sociaux), à recontacter certains de nos amis.
Bon, au moins ça nous fait de jolies retrouvailles.
Pour de prochains boulots (qui sait ?) pour un petit projet
30 octobre 2019
Je ne rentre (presque) jamais à 18h
29 octobre 2019
Aujourd'hui, j'avais un rendez-vous important pour mon futur proche professionnel, qui a duré le temps que l'on puisse parler vraiment (1), dans un quartier jouxtant Paris et que j'aime bien, notamment grâce à Martine Sonnet, un semi-marathon réussi et par ailleurs quelques vadrouilles d'avant et d'après matchs de la coupe du monde de football femmes, dont un restaurant succulent.
Alors j'ai décidé de rentrer sans trop tarder - j'ai du travail de la maison et du travail pour préparer mon émission "Côté Papier" du lendemain -, mais non sans m'accorder un chemin semi-buissonnier. Alors je suis allée chercher un tram et j'ai effectué à La Défense un changement pour prendre un train qui me déposerait non loin [de chez moi].
Ce faisant je me suis trouvée dans ces transports vers 17h15/17h30 et à la maison vers 18h.
Dans la foule de ces heures-là. Dans le mouvement des personnes qui sortent du travail avec de tels horaires. Qui sont en fait des horaires de bureaux moyens normaux de semaines de 35 ou 39h. J'étais surprise de voir tant de personnes si tôt, puis j'ai compris.
Du temps de mon premier métier, ingénieure qui tripatouillait des bases de données, j'étais cadre et fors les toutes premières années, ça signifiait des journées de 9 à 10h payées 8h, et la période d'enfants petits où je filais à 18h soit quand même 30 bonnes minutes après l'heure théorique, c'était pour chercher un enfant qui à la crèche qui à l'école et j'en fus fort mal vue le temps que nous trouvions une solution. Et du coup si je terminais relativement tôt ça n'était de toutes façons pas pour rentrer directement à la maison.
Ensuite je suis devenue libraire et une librairie, c'est normal, ferme rarement avant 19h, généralement 19h30 théorique et plus près de 20h en pratique. Sans compter les établissements pour lesquels j'ai eu de bons petits trajets - en les faisant en #Vélotaf ça ne m'a que très très rarement pesé -. Alors retours maisons vers 20h45 ou 21h.
Si l'un de mes jours de repos tombe ou tombait en semaine j'en ai toujours profité pour aller travailler pour mes projets personnels à la BNF. Ces journées étant comptées, j'y reste souvent un maximum possible. Retours à 20h45 aussi.
J'ai donc ce soir découvert le charme d'un retour chez soi à 18h, comme finalement pas mal de gens et qu'effectivement, on peut alors avoir la sensation qu'il y a une vie après le travail, de la place pour du sport ou d'autres engagements. Je n'ai pas l'habitude, je trouve ça surprenant. Mes enfants étant adultes je n'en ai plus tant besoin, mais je comprends soudain mieux bien des choses : j'avais tout simplement oublié que ce genre de régularité et de disponibilité dans un emploi du temps pouvait exister.
La plupart des personnes que je fréquente exerce des métiers où les horaires sont décalés ou sans limites précises.
Et j'ai hâte de reprendre une vie de libraire, même si son rythme est bien différent. Hâte aussi de reprendre les entraînements, une fois passés les congés scolaires.
Au passage, j'ai découvert que La Tour, que je connais plutôt en journée, en dimanche ou le soir tard assez éteinte, aux heures encore utilisées mais néanmoins nocturnes d'hiver était très illuminée. Et qu'une crèche était ouverte, en fait peut-être depuis déjà un moment, dans mon quartier. C'était la première fois où je passais devant à une heure d'aller et venues et de lumière allumée. Le quartier où l'on habite n'est pas exactement le même selon que l'on est ou non en activité. Je le savais, mais n'en avais pas déjà pris conscience de façon aussi ... lumineuse.
PS pour les éventuels cambrioleurs : ce n'est pas parce que je rentre plutôt tard que les autres membres de la famille en font autant.
(1) Dès lors quoi qu'il advienne, je n'aurais pas perdu mon temps. C'était de belles rencontres.
Devenir "clients" c'est mauvais signe (dans certains cas)
28 octobre 2019
Pas mal de points m'ont marquée du nouveau film de Ken Loach "Sorry we missed you", outre qu'il montre la vie de tant de gens comme elle est, des gens de bonne volonté qui n'ont rien à se reprocher mais que le capitalisme mondial, sans contre-poids désormais, est en train de dévorer - moi comprise si la retraite n'arrive pas à temps -, mais des dialogues aussi, des détails du diable.
Ainsi cette phrase glissée discrètement parmi les remerciements, en générique de fin :
"Thanks to the drivers and carers who shared the informations with us but did not want to leave their names"
Ainsi la mère de famille alors qu'elle tente de négocier auprès de l'agence de placement de personnel d'assistance à domicile dont elle dépend, qui proteste du fait de devoir appeler ses patients "clients". Elle a raison, il s'agit de personnes qui ont besoin de soins et il ne sont en rien libres de choisir comme le font de vrais clients d'un produit de consommation. C'est la même chose pour les usagers des transports en commun. On ne peut être clients que d'un truc que l'on choisit et dont on peut éventuellement se passer sans trop de dommages.
Cette phrase que le personnage d'Abbie Turner prononce, faisait écho de quelque chose.
J'ai trouvé aujourd'hui. C'est dans "Le quai de Ouistreham" de Florence Aubenas page 31 de l'édition initiale chez l'Olivier, en 2010.
Entre collègues, on parle d'abattage, tout le monde renacle à assurer le poste (1), mais les directives sont claires : "Vous n'êtes plus là pour faire du social, cette époque est finie. Il faut du chiffre. Apprenez à appeler "client" le demandeur d'emploi." C'est officiel, ça vient d'en haut.
Décidément, de nos jours, devenir "clients", c'est mauvais signe, dès lors que l'on n'achète pas.
(1) celui qui nécessite d'assurer le premier rendez-vous avec celleux qui viennent s'inscrire, inscription initiale avec sa kyrielle de documents nécessaires, et orientation
Les coupures urbaines et le sentiment d'enclavement (?)
27 octobre 2019
Video posée dans l'attente d'avoir le temps de la compléter par un billet
C'était il y a deux ou trois ans, du coup peut-être quatre ou six car le temps file plus fort que la mémoire n'en croit, un jour où je devais partir de chez moi avec un horaire à contenter. Mais voilà qu'en voulant accéder, à pied, Porte de Clichy - je devais, je crois, aller prendre côté Paris le RER C - j'étais arrivée sur une scène impressionnante de bouclage intégral d'une zone donnée.
Alerte à la bombe, disaient les gens comme moi refoulés et qui semblaient tenir l'information des forces de sécurités en train de mettre en place barrières et cordons.
Je m'étais vite mise en quête d'un autre mode de transports, l'avantage à Paris ou tout contre c'est qu'ils ne manquent pas, j'étais sans doute allée jusqu'à la gare SNCF prendre un train, ou j'avais pris un vélib et fait un grand contour, et j'avais pu poursuivre la suite de ma journée. Il n'empêche que cet incident avait constitué pour moi le début d'une prise de conscience : celle des coupures urbaines.
En effet si le passage vers Paris à la hauteur de la porte de Clichy était fermé, je n'avais guère d'autre solution en tant que piéton qu'un grand détour avant de trouver un autre point possible de franchissement du périphérique. Il ne s'agissait pas d'un simple détour de deux ou trois rues contiguës, mais de vingt bonnes minutes de marche à tout le moins.
D'un autre côté du quartier, se trouvent les voies de chemin de fer. Là aussi un pont à franchir ou des passages inférieurs, six cents mètres au moins entre chaque, si l'un d'eux venait à être fermé.
Vers le nord / nord-ouest, la frontière c'est la Seine. Les ponts sont séparés les uns des autres d'environ au moins un kilomètre. Si l'un d'eux vient à être bloqué, ça prend un temps, à pied, de pouvoir passer.
Reste l'est, seule voie sans coupure violente, quoiqu'ensuite une fois dans Saint Denis, les axes autoroutiers et d'accès à ceux-ci constituent là aussi une coupure urbaine pas si simple à franchir.
Depuis cette prise de conscience, je nous sens enclavés. En cas de catastrophe urbaine, politique ou naturelle, la solution de s'éloigner pourrait n'être pas si aisée. Il aura fallu cette video pour que je parvienne à mettre les mots sur cette vague inquiétude, liée à une forme inattendue d'insularité.
video : Les coupures urbaines par Frédéric Héran
Un indicateur de fatigue
23 octobre 2019
Longtemps le radio-réveil fut calé sur 6h30, heure qui permettait aux un·e·s et aux autres de la famille de se préparer qui pour l'école puis le collège puis le lycée puis la fac, qui pour le bureau, plus tard aussi la librairie. Quand j'ai repris la natation en 2004, après avoir été contrainte à 10 ans à restreindre cette activité pour cause de rhumes récidivants, j'ai calé l'heure de l'enclenchement plus tôt. Après m'être inscrite au club de triathlon, encore un peu plus tôt. Le réveil est désormais à 6h17.
J'ai eu des 6h15 aussi, du temps heureux où nous participions certains vendredi à des files d'attentes collectives pour l'Opéra de Paris, avant qu'elles ne fussent de facto réduites à néant par les réservations en ligne et l'augmentation des tarifs pour les places abordables mais bonnes que nous convoitions.
Mon bref #NouveauBoulot a requis des réveils à 6h voire 5h45 pour les matins où j'ai embauché à 7h15 ou 7h30.
J'aime bien me lever tôt, davantage s'il s'agit d'aller nager que de filer à un boulot, il faut bien l'avouer, mais ça ne me pose pas de problèmes, dès lors que je n'ai pas veillé trop tard. Le tout est de pouvoir intégrer une sieste en début d'après-midi.
La différence se fait à la fin des contraintes. C'est là qu'on voit si elles nous faisaient mal ou pas. Cette année écoulée, où j'ai vécu de remplacements et où j'ai travaillé, en pure perte hélas, à un projet de reprise d'une librairie puis un projet de création dans ma ville, j'ai pu respecter mon sommeil, mes rythmes et même sans le recours à un réveil, étais calée sur 6h30 sauf le dimanche.
À présent que je reprends pied dans ma vie, après un mois et demi de travail à grand temps, je m'aperçois que du radio réveil qui s'enclenche à 6h17 je n'entends au mieux en premier lieu qu'une chronique qui se tient à 6h58. L'épuisement est si fort que le son pourtant proche met plus d'une demi-heure avant de parvenir jusqu'à mon cerveau.
La première émission que j'entends est un bon indicateur de fatigue. Est-elle proche du déclenchement ?, je n'ai pas trop de soucis à me faire pour ma santé.
J'ai jusqu'à la fin des congés scolaires et la reprise des entraînements pour retrouver mes réveils (presque) naturels matinaux. Et une fois mes forces reconstituées, me remettre à chercher du boulot (ou une solide subvention d'écriture).
Bécassine béate, plus que jamais
17 octobre 2019
Comme souvent le mercredi soir, l'émission de radio Côté papier mais pas seulement que j'anime sur la Radio Cause Commune me provoque un regain d'énergie, parfois mâtiné d'agacement lorsque je ne suis pas satisfaite de ma prestation, mais quoi qu'il en soit l'énergie est là.
Ce soir n'a pas dérogé à la règle. Et en pénétrant au retour dans l'appartement, j'ai immédiatement senti que mes forces, mises à mal par un solide surmenage depuis septembre, revenaient.
Au moment même où je me disais, Quand même, la radio, quel bon dopant, j'ai posé une main sur un des radiateurs le temps d'effectuer avec l'autre un geste pour me déchausser.
Il était chaud.
Le chauffage collectif dans l'immeuble venait enfin d'être allumé pour la saison hivernale.
C'était simplement le fait que le logis avait cessé d'être froid et humide qui m'avait apporté cette bouffée d'énergie et de bon moral, ce bienfait.
(la radio un peu aussi, mais moins que ma bécassine-béatitude native ne me l'avait fait croire)
Un week-end vif, à tous points de vue
14 octobre 2019
Alors le gars arrêté n'était pas le bon et tous les journaux mainstream sont tombés dans le panneau. Curieusement dans ces cas-là les journaux avec la Une fautive continuent à être vendus, j'aurais plutôt pensé, naïve, qu'on s'empressait de les retirer, oubliant que le but est de vendre avant d'informer.
Du coup le midi du samedi, à la pause déjeuner, ce fut une nouvelle session de bien rigoler, non sans pensées pour l'homme victime de l'erreur et ses proches. Ce touite de Franck Noir m'a fait rire et me semble significatif.
Dans le même temps avait lieu le record du monde de distance marathon d'Eliud Kipchoge
Accaparée par le travail, je n'ai pu que constater le résultat samedi midi. Et il m'aura fallu une soirée (en tombant de sommeil) et une après-midi (en tombant de sommeil et de jambes douloureuses, au moins j'étais en phase avec ce que je voyais), pour voir l'ensemble avec les relais des frères Ingebrigtsen, ce plaisir.
Il y aura aussi eu un grand record, dans un vrai marathon, celui de Chicago, et avec seulement deux meneurs d'allure, Brigid Kosgei a battu le record du monde de marathon pour les dames, en 2h14mn04s . C'est très très très impressionnant - hélas ce fut éclipsé par le record masculin, même si ce dernier n'était pas dans des conditions normales de course (ce qui n'enlève pas que c'est un exploit) - (1).
Je le mesure d'autant mieux que le lendemain j'ai couru moitié moins de kilomètres en beaucoup plus de temps - réel de parcours 2h38, avec deux escales techniques, dont une avec attente devant la porte, 2h46, un des avantages des hommes c'est sans doute ça -. La grande fatigue due au travail, l'emploi que j'ai trouvé en septembre est trop exigeant physiquement pour moi, cette course aura eu le mérite de me le confirmer, m'aura bien gâché le plaisir, passé les 10 premiers kilomètres je n'avais plus de jus, je courais, certes, mais n'avançais plus. Et les jambes n'obéissaient plus que par habitude. Il n'empêche que le temps était merveilleux, la ville belle aux couleurs de l'automne, les rues et avenues vraiment dégagées pour la course, sans automobilistes pour donner l'impression qu'ils vont soudain nous redémarrer sous le nez.
Je suis rentrée lentement, après massages nécessaires, en RER C et j'ai finis l'après-midi devant des images de l'épreuve à la télé (puisqu'étant dedans et dans le lot des lents, je n'en avais presque rien vu), puis, ô bonheur, Team Ingebrigtsen saison 3.
Pendant ce temps il se passait des événements terribles au Rojava - mais les puissances du monde détournent les yeux, ou participent au massacre -, en Équateur - rien vu pour l'instant que sur les réseaux sociaux, des images terrifiantes, impossibles à recouper sans temps libre pour l'instant et la situation est très confuse côté Catalogne (les dirigeants indépendantistes ont été condamnés à de lourdes peines de prison, au point que j'ai cru avoir manqué qu'ils avaient entrepris des actions violentes mais il semblerait que non).
J'aimerais faire quelque chose pour le Rojava mais ne disposant ni de temps libre, ni de pouvoir, ni d'argent, quoi ?
(1) Bel article du Guardian au sujet du record particulier d'Eliud Kipchoge.
Faits divers : arrestation d'un type depuis fort longtemps en cavale sur lequel pèsent les soupçons d'un famillicide bien terrifiant
12 octobre 2019
Ce n'est pas un vrai billet, juste quelques mots jetés pour les lecteurs du futur ou mon moi de dans longtemps : en soirée de ce vendredi 11 octobre 2019 aura donc été arrêté à l'aéroport de Glasgow (Écosse) un homme (Xavier Dupont de Ligonnès) soupçonné depuis huit ans d'avoir organisé et effectué l'assassinat de sa femme et de leurs quatre enfants (entre 13 et 20 ans).
Bien sûr, puisque nous sommes en 2019, c'est par un touite que je l'aurais appris, et 3 minute à peine après que l'info soit sortie.
Alors du coup, j'aurai passé ma soirée sur Twitter à partager du mauvais esprit avec les ami·e·s et quelques inconnu·e·s, moins les temps consacrés aux corvées (lessive, entretien du vélo ...). C'est terrible et j'en ai (un peu) honte mais voilà qu'un des pires drames, par ses qualités romanesques qui en estompent l'horreur (et le nombre surprenant d'années écoulées) aura été pour une soirée un excellent support de divertissement.
Pendant ce temps, lâchés par le monde alors qu'ils ont efficacement combattu Daesh, les Kurdes se font massacrer par l'armée de Turquie. J'y aurais pensé ce jour-là bien souvent.
Addenda du lendemain : l'homme arrêté n'était pas le bon, il avait simplement quelqu'un qui lui voulait du mal au point de monter une dénonciation (il faut croire) et par ailleurs des empreintes digitales relativement similaires. Ça doit être curieux d'apprendre ainsi qu'on a la signature digitale d'un assassin. Cela dit notre mauvais esprit du soir de l'arrestation s'en est trouvé tout excusé et on a pu sur la bévue s'en donner à cœur joie.
De façon qui m'a paru absurde mais est symptomatique de ce monde marchand, à la Maison de la Presse nous devions malgré que l'erreur avait été solidement confirmée continuer à vendre Le Parisien et sa Une erronée et laisser à l'extérieur le présentoir qui lui correspondait. Engagement contractuel : la Une doit rester jusqu'au numéro du lendemain quoi qu'il advienne.
Une douce journée, heureuse, à savourer
11 octobre 2019
C'était d'abord une solide journée de boulot, des retours sont urgents, cartons cartons cartons et pas mal d'édition de documents pour des clients, le tout presque non-stop de 7h30 à 12h25 environ. Puis ce moment magique de se donner rendez-vous au café restaurant où bosse le camarade de pétanque cuisinier, et d'y parvenir chacun venant de son travail par deux points différents et deux trains qui arrivent à la même gare presque en même temps. Passer ensemble voir un ami commun pour lui proposer hop, à l'improviste, de se joindre à nous.
Puis cet autre moment heureux de commencer à préparer mes achats de Noël, délicatement.
Et de passer ensuite à ma librairie camp de base, l'Attrape-Cœurs, parce que les libraires, comme tous les soignants ont besoin de prendre des soins pour eux-mêmes aussi chez une consœur, un confrère.
Entre les deux s'offrir sous le soleil et une température douce, un petit morceau de Montmartre à pied, préparer un mot pour une romancière invitée, dans un square où une petite fille, toute menue, vient gentiment me parler. Délicatement reprise en main par sa nounou, dont je me serais bien fait une amie - ça arrive parfois que l'on se sente en proximité immédiate avec de parfaits inconnus -. Comme nous étions dans la vraie vie et non au cinéma, nous avions l'une et l'autre à faire dans des directions différentes. Nous aura réunie une brève conversation autour d'une enfant bavarde comme un pinson.
Croiser un groupe de gens avec des bérets noirs ou bleu sombre. Plutôt touristes, plutôt joyeux, mais quel sens avaient pour eux cet accessoire ?
Dégager un peu de boulot administratif / maison avant de filer à l'AG du club de triathlon et y recevoir un trophée au mérite ce qui était très émouvant pour moi qui n'aurais jamais cru toucher la moindre récompense sportive.
Et ce d'autant plus que cette coupe a été créée par l'un des membre du club afin d'honorer la mémoire de sa femme, morte après une longue lutte contre un cancer il y a quatre ans de cela.
Faillir recevoir également un "Aito d'or" récompense accordée par les nouveaux de l'an passé, mais le cumul des mandats était interdit.
En revanche la coupe était accompagnée par une bouteille de champagne et au buffet de l'amitié d'après l'assemblée Valentin André qui est à la fois du niveau mondial en pâtisserie et en triathlon L avait apporté un gâteau du genre à nous faire oublier que normalement on n'aime pas les desserts.
Bref, cette journée fut un régal.
PS : Et par dessus le marché Olga Tockarczuk et Peter Handke sont prix Nobel de littérature