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marcher sans but (Je ne sais pas)

 

    C'est une émission de radio si intéressante à mes yeux qu'elle a failli me mettre en retard pour le trail de Saint-Prix, qui m'en a fait prendre conscience : je ne sais pas marcher sans but. Contrairement à Louis Guilloux qui "déambulait à travers les rues mais sans aller nulle part" (en plus de ne pas faire son jardin). Encore un élément "de l'ancien temps" que m'ont transmis involontairement mes parents. 


Fin du capitalisme, de Jacques Chirac et des tickets de métro

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 Ce fut un jour avec fins : 

celle espérée du capitalisme telle que souhaitée dans le métro par quelqu'un qui a habilement détourné une campagne de matraquage publicitaire : sous la bulle 14 à Satin Lazare la question Qu'est-ce qui vous ferait plaisir se répétait à l'envie.

celle de Jacques Chirac. Quelqu'un, peut-être le patron, s'est soudain exclamé à la boutique, sur un ton avant tout surpris Tiens, Chirac est mort !

 

En fait c'était curieux au vu des nouvelles qui filtraient de sa santé qu'il ne le fut pas déjà. C'était pourtant une surprise quand même, et qui marquait la fin d'une époque.

Ce décès aura eu pour conséquence immédiate de faire passer au second plan l'incendie de la société Lubrizol à Rouen et qui en tant que calamité écologique (en plus que sans doute un certain nombre de victimes ?) promet bien. Je pense que les pouvoirs publics et à tout le moins le gouvernement ont été soulagés par la diversion offerte malgré lui par l'ancien président. 

celle du ticket de métro ; un ami non navigoté, pour venir au rendez-vous du collectif l'aiR Nu dont je fais désormais partie, a voulu prendre des tickets de métro. Le carnet de 10 se présente désormais sous la forme d'une carte rechargeable. 

Je me suis hâtée de prendre en photo un vrai de vrai de ticket afin de conserver une trace de comme ils étaient. Il n'en demeure pas moins que pour les personnes de ma génération ou d'avant, le ticket restera en mémoire comme jaune avec une bande sombre correspondant à la partie magnétique.

 

C'est peut-être aussi la fin pour moi d'autre chose. Si tout se passe bien, le travail rémunéré va pour un moment occuper l'essentiel de ma vie. Ma situation familiale, mon compte en banque et la réforme actuelle des retraites qui fait que pour les personnes de mon âge celle-ci va foutre le camp au delà de 65 ans (voire 67 puisque je suis "bac + 5" comme ils disent) (1), le réclament et il se trouve que j'ai trouvé un emploi qui semble enfin d'une bonne stabilité.

 

(1) Sans doute que partir vers 63 ans demeurera possible mais la décote du non taux plein risque de faire ressembler ma pension très fort au minimum vieillesse. 


Petite histoire du Brexit with flags

    Quand ta journée de travail fait 9h45 (voire 9h55), sans un gramme de temps à part aux trajets en train pour consulter ton téléfonino sans même parler d'un ordi, tu te demandes un peu si une fin du monde n'a pas eu lieu pendant que tu taffais, ou plutôt tu te dis qu'elle n'a pas dû avoir lieu car les livraisons semblaient normales. Les livraisons, ce truc qui te relie au monde.

Alors tu regardes tes fils infos sur Twitter.

Et tu tombes sur quelqu'un qui a expliqué le Brexit d'une façon jolie, hilarante et si vraie.

Un grand merci @collabblues 

 


Des hommes si différents


    Je ne sais pourquoi ça me revient à l'esprit alors que je prépare mon émission de radio de mercredi soir avec un choix de livres qui n'a rien à voir, ou peut-être est-ce d'avoir repensé à ce blogueur ami disparu corps et âme et même pour partie écrits alors qu'il semblait être quelqu'un de fiable et pas du genre à faire ça, peut-être aussi est-ce ce billet chez Carl Vanwelde, au demeurant comme souvent fort réconfortant, mais j'ai soudain songé à nouveau aux hommes (1) qui sont si différents parfois face à leurs amis, autres hommes, ou dans leur comportement face aux femmes. Et du coup leurs homologues ne tarissent pas d'éloges sur des qualités professionnelles, ou de paroles tenues, et de longues fidélités, de C'est quelqu'un sur qui l'on peut compter, quand les femmes entendant cela lèveront les yeux au ciel, car le même envers elles n'est fiable qu'en période de séduction, ment fréquemment, et ne reste pas longtemps proche de l'une ou l'autre, dès lors qu'une plus belle sera passée par là.

Et je ne parle même pas de ceux qui ont des attitudes contestables et une sexualité abusive.

Parfois l'ami commun, qui persiste à admirer l'importun, aura un éclair de lucidité, osera une question, Qu'est-ce qui se passe avec Machin, j'ai l'impression que vous ne l'aimez pas. 

Et il faudra tenter de trouver sans blesser les mots pour dire "Il n'est pas le même avec nous et avec toi". 

Dans un tout autre registre mais avec un point commun, celui des différentes facettes d'une personne, je me demande si mon camarade de triathlon si brillant, qui vient de remporter à Chamonix l'Evergreen, est connu à sa hauteur d'excellent triathlète par ses collègues de travail. Le connaissant, il est très probable qu'il n'ait mentionné sa pratique que dans la mesure où elle nécessite quelques jours de congés pour se rendre sur les lieux des différentes courses, en plus que d'y participer. Mais pas pour indiquer qu'il tutoyait le niveau pro.

 

(1) des femmes le sont sans doute aussi probablement, je n'en ai pas l'expérience en tout cas.


Fierté décalée

 

    C'est très curieux mais voilà : un de mes camarades du club de triathlon, que je ne connais pas de façon intime, nous nous sommes croisés en stage et vu son niveau, et la faiblesse du mien, guère aux entraînements (nous n'étions pas dans le même lot ou sinon très vite il était très loin), participait dimanche au championnat du monde de half ironman qui avaient lieu à Nice.

Il est arrivé 17ème de sa catégorie d'âge et 111ème sur 3262 concurrents. Plus fort que certains pros alors qu'il a un boulot.

Comme pas mal d'autres camarades, j'ai suivi sa progression pas à pas via une appli dédiée au suivi de certaines courses. 

Entre le fait de se connaître et ce suivi un peu "comme si on y était", je conçois une grande joie, compréhensible, devant son exploit, et, ce qui est moins légitime, une immense fierté, un peu comme si c'était moi ou un de mes proches qui l'avait fait. Or je suis parfaitement consciente que je n'y suis pour rien. Ça n'est pas non plus une question de rapport à la célébrité, vu mon petit passé, et de beaux succès arrivés à certain·e·s de mes ami·e·s, cela fait belle lurette que je suis vaccinée. Et puis les stars du triathlon ne sont connues du grand public que lorsqu'elles furent des stars auparavant : ainsi Laurent Jalabert qui l'a emporté pour sa catégorie, ce même dimanche.

Alors voilà, je suis super fière, comme rarement de la vie, pour quelque chose auquel je n'ai pas participé, qui est arrivé à quelqu'un que je ne connais qu'un petit peu, et qui concerne un événement dont tout le monde se fout, sauf les triathlètes. 
C'est probablement sur ce dernier point que ça se joue. Malgré d'être peu douée, j'adore ce sport composé. Et j'admire infiniment celles et ceux qui savent bosser comme des fous leurs préparations et réussir le jour dit. Et ma fierté comporte probablement une grande part d'émotion, celle d'avoir vu un peu du "work in progress". 

Bravo Valentin, bravo et merci de nous avoir fait rêver (d'autres que moi l'ont dit aussi).

 


Un œil gonflé et l'autre non (essai cosmétique)

 

    Mon temps désormais est très organisé. Aussi ce lundi était mon seul jour possible pour l'achat d'un cadeau d'anniversaire prochain. 

Une de mes idées était un produit de soin, je m'en suis donc allée voir vers une boutique dans laquelle j'avais acheté un produit qui me semblait de bon ton, il y a quelques années. 

Sauf qu'entre temps la vente est devenue carrément aggressive pro-active et qu'il était impossible que je m'en retourne avec un simple flacon, les vendeuses avaient visiblement pour consignes de faire tester ci et ça. 

Il n'y a pas si longtemps j'aurais décliné l'offre, avec courtoisie mais fermeté. Seulement l'expérience professionnelle en boutiques que je possède désormais me laissait à penser que les jeunes femmes avaient probablement un objectif de ventes à atteindre. Et de nos jours on stimule plus rarement la vente par des incitations (primes éventuelles) que par des blâmes face aux "attentes non réalisées". Alors je me suis laissée faire, tout en avertissant qu'il y avait peu de chance que j'entreprenne un achat supplémentaire. Mais au moins la jeune femme pouvait cocher la case "essai effectué". 

Au vu de mon âge, elle n'a eu de cesse que de tenter de me refourguer proposer un machin anti-rides ou cernes plissés. Elle a donc avec mon accord et de sa part un joli savoir faire - son application à tout bien faire était touchante - traité un de mes dessous d'œil avec produit 1 magique puis produit 2 magique de soin. Mes yeux au naturel sont cernés en creux sombres et ridés, ce qui est normal à mon âge. Alors je peux confirmer, un des deux produits est à effet immédiat. Et ça faisait frais (pas désagréable). Seulement du coup je me suis retrouvée avec un œil poché. J'imagine que le principe de ces produits est de combler les rides par gonflement. Et que ma peau, peu habituée à être traitée a réagi particulièrement fort. Au bout du compte le résultat était plutôt pire que les cernes en creux. 

J'ai décliné l'offre, préférant mes rides creuses, et très amusée par la démonstration qui avait un effet inverse à celui de créer l'impulsion d'achat. 

Et puis même si j'ai pris une recharge d'autre chose - un produit que je connaissais déjà -, j'ai carrément changé d'idée de cadeau. Trop vouloir vendre casse des ventes, parfois. 


Comme une impressionnante cavalcade (version motorisée)

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Le carrefour était bloqué, personne, pas même des véhicules de police toutes sirènes hurlantes ne pouvait passer. Alors ceux qui les conduisaient ont profité que le trafic de tram était perturbé pour passer à fond la caisse par les voies dudit tram.

Ça faisait très "film". 

Je me demandais cependant quelle pouvait être l'urgence qui nécessitait tant de véhicules et une telle prise de risque. Problème sévère à Saint-Ouen ?

 


Beauté du (chemin de) vélotaf

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J'avais déjà parcouru le chemin, mais c'était magnifique sous le soleil de ce matin cette péniche qui avançait, une grande beauté, le sillage qu'elle créait.

D'une façon ou d'une autre mon trajet fait 12 kilomètres. 

Les sens interdits et la présence ou non de pistes cyclables et de DSC pas trop pourris (1) font que le bel itinéraire de l'aller est moins friendly au retour sauf dans sa partie long de Seine. 

Je pense que cette première semaine sera consacrée aux expérimentations. 

Rentrer chez soi le midi, même en coup de vent parce que - pour le coup, en train car à vélo ça serait trop juste fors en prépa-ironman, et - évidemment des perturbations, fait un bien fou, ça permet de remettre les compteurs à (presque) zéro et voir celleux de la famille qui sont présent, c'est bien.

Mon nouveau boulot est très intense mais si je tiens bien le coup physiquement je pense que justement j'aimerais ça. Ça dépote. 

Un deuil dans ma belle-famille nous essore ces jours-ci, un travail où ni l'activité ni la tension n'ont le temps de se relâcher est d'autant plus le bienvenu.  

Et démarrer la journée par un grand moment de beauté est vraiment formidable.

 

(1) Il y en a quelques-uns vers Gennevilliers ou Colombes qui sont absolument impraticables à des heures où l'on peut croiser des bus ou des camionnettes  


Quelques photos d'un passé récent


    J'étais en train de préparer mon émission de rentrée sur Cause Commune quand mon ordinateur m'a signalé qu'il commençait à être saturé. Il est vrai que très occupée par les projets de reprise de librairie puis par les préparatifs de reprise du travail tout

court, j'ai connu ces derniers mois un peu de laisser aller en matière de tri et sauvegardes et ménage de photos. 

Du coup mon avant-dernière soirée de brèves vacances (pas même une semaine, je suis fort marrie) se trouve consacrée à cette tâche qui est plutôt de type longues soirées d'hiver.

J'attaque l'année 2018. En voici quelques images avant effacement.

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En janvier lors d'une soirée à la librairie où alors je travaillais. De cette expérience je conserverais le plaisir qu'il y a à recevoir des auteurs et préparer les entretiens.

 

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En janvier 2018, Porte de Clichy il y avait encore au sommet de l'un des immeubles de l'entrée dans la ville ce panneau publicitaire informatif qui alternait affichage de l'heure et de la température. 

Las, il a depuis été remplacé par une vulgaire réclame pour un site juridique, proximité du tribunal de Paris oblige, qui ne comporte rien d'utile au passant et possède de plus un nom anxiogène. J'avais tellement l'habitude de consulter l'heure afin de vérifier que j'étais dans les temps et regarder la température pour savoir si mon ressenti ressemblait à l'existant - ou sur le chemin du départ vers quelque part voir si j'étais assez couverte -, qu'il m'arrive de me laisser piéger, regarder, voir le stupide panneau actuel et mentalement pester. 

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Le 12 janvier 2018 j'avais trouvé (ou l'on m'avait donné) de vieux livres. 

Je n'ai pas eu le temps de les lire depuis. 

 

 

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Toujours en janvier 2018 je passe l'essentiel de mon temps hors librairie hors entraînements au pavillon de mes parents, à trier, jeter, donner (merci le site donnons.org), mettre en carton, toutes leurs affaires. Tout au long de cette tâche harassante je serais partagée je crois à égalité entre une profonde tristesse, celle des deuils successifs et un tout aussi profond sentiment du devoir (bientôt) accompli. Parfois aussi un éclat de lumière via d'heureux souvenirs remontés à la surface. Et une sorte de fierté d'être parvenue jusqu'à un âge avancé sans jamais trahir l'enfant que j'étais. 
Je prends en photo la vue du balcon, le souvenir du sentiment de devoir quitter ses lieux, jeune, sous peine d'étouffer est encore vif. Celui de n'avoir pas dit mon dernier mot dans la vie aussi.

Le 15 janvier je profiterai de mon cours de danse au CMG La Fayette qui s'apprête à fermer pour prendre quatre photos en vue de documentation pour le roman "Vestiaires" que j'espère entreprendre ; le surcroît de travail engendré par la succession de mes parents à assumer quasiment seule de part un triste concours de circonstances, puis les péripéties indépendantes de ma volonté rencontrées dans ma vie professionnelle, vont m'écarter une fois de plus d'un projet d'écriture #SyndromeDeGeorgeBailey 

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Première punition


    Je lis chez Oncle Tom un billet sur [Sa] première heure de colle, pour un motif qu'il n'avait pas vraiment compris. Le monde des adultes avait décidé qu'un passe-temps discret au collège était interdit, le puni et ses amis n'en savaient rien sur qui la foudre de l'autorité s'est abattue leur donnant, puisqu'ils n'avaient pas été avertis que c'était interdit, un sentiment d'injustice, de ceux qui changent une vie, ou au moins une façon de voir les choses.

C'est amusant car en lisant des articles sur l'obligations désormais de la scolarité à 3 ans, j'avais repensé, moi aussi, à ma première punition. C'était en maternelle et je devais avoir ça comme âge, 3 ans ou 3 ans 1/2. Ma mère comme j'étais de la fin de l'année avait sans doute procédé à mon inscription en cours de celle-ci car à 2 ans 1/2 j'étais trop petite je crois. Je débarquais dans un monde inconnu où les adultes criaient des ordres, où l'on nous demandait de faire des choses bêtes et où j'avais du mal à comprendre le parler-enfants de mes petits camarades. On n'apprenait pas à lire, rien de tout ces trucs de grands que j'entrevoyais quand la famille avec les cousins et cousines plus âgé·e·s venaient à la maison ou qu'on allait chez eux. On nous demandait de dessiner des choses obligées, par exemple une châtaigne, un marron. Moi, j'avais envie de dessiner ce qui me plaisait. 
Et voilà que très vite ma première punition (je crois qu'il fallait aller au coin le dos tourné à la classe) m'était tombée dessus : j'avais bavardé.
Or, j'ignorais totalement que ce fût interdit. Peut-être parce que j'arrivais en cours de route, personne ne m'avait dit : ici quand on fait le dessin obligé, on se tait, je n'avais pas de grand frère ou grande sœur pour me tenir au courant de la discipline scolaire, les parents ne m'avaient pas briefée autrement qu'en me disant Sois sage. Visiblement le Être sage de l'école n'était pas celui de la maison. 

Je garde de cette punition à mes yeux inexplicable le sentiment que l'ordre de ceux qui décide n'est pas forcément le bon, une sorte d'inquiétude diffuse qui ne m'a jamais lâchée (Est-ce qu'on devient bête en devenant grand ? Remplacée plus tard par "en devenant vieux" ?), tant il était évident à mes yeux que l'institutrice avait tort, et qu'on dessinait beaucoup mieux en parlant.

Et puis de toutes façons une école où l'on n'apprenait pas à lire, qui était, je l'avais saisi LE secret magique des grands, c'était nul. 

Bonne rentrée ou la moins mauvaise possible à toutes celles et tous ceux que le rythme scolaire concerne et qui redémarrent cette semaine.