Comme une sorte de blague à retardement (Jacky Schwarzmann, "Pension complète")
09 juillet 2019
Persuadée que tel était le cas, j'ai commencé à lire "Pension complète" de Jacky Schwarzmann, comme un polar luxembourgeois qu'une amie m'aurait conseillé.
Seulement à la fin du chapitre 4, le narrateur se retrouve envoyé sur la Côte d'Azur pour cause d'ennuis qui lui pendent au nez et de personne de son très proche entourage qui peut lui permettre de se réfugier dans un yacht à Saint Tropez.
C'est alors que sa voiture tombe en panne et qu'il se trouve obligé de se loger à côté du garage où elle doit être réparée.
Le voilà donc qui page 46, débarque au camping précis où mon club de triathlon avait son stage en avril, tous les détails y sont et j'ai tellement ri (1) que j'ai dû interrompre ma lecture.
Remise de l'effet bonne blague, j'ai poursuivi ma lecture, très facilement car dans la catégorie polar déjanté et drôle quoiqu'assez pertinent sur ce qu'il dit de la société, ce roman tient la route, et voilà que page 117 deux des protagonistes se mettent à causer triathlon et par n'importe lequel, le Xterra en France dans lequel l'un des coachs de notre club s'est illustré récemment et qui présente la particularité de consister en un parcours VTT pour le vélo et trail pour la CAP.
Arrivée à ce stade, j'ai cru que Jacky Schwarzmann était le pseudo de quelqu'un du club qui aurait participé au stage, ainsi qu'au Xterra, de l'année passé. La qualité de certains compte-rendus de courses rédigés au sein du club rendait l'affaire plausible.
Une fois de retour devant l'ordinateur j'ai pu constater que ça n'était pas le cas, Jacky Schwarzmann est un écrivain de l'est de la France et qui vit à Lyon, si j'ai bien compris. Par ailleurs je suis parvenue à retrouver l'article qui m'avait menée jusqu'à la lecture de ce livre : non pas un conseil d'ami·e mais un billet sur l'excellent blog Encore du noir.
Je me suis donc une fois de plus fait une blague à moi-même puisque l'info des lieux et du camping y était. Mais tout simplement lors de ma lecture de la chronique, je n'avais pas percuté - au stage j'étais simple participante et je ne me suis préoccupée du lieu qu'au moment de m'y rendre, son nom ni la région ne m'étaient familiers -.
En attendant j'ai découvert le travail réjouissant d'un auteur que je ne connaissais pas, mais dont j'ai l'impression qu'il s'est appliqué à me faire une bonne blague personnellement à moi. Merci pour le grand éclat de rire et le chouette moment de lecture, en tout cas.
(1) Parce que l'environnement me rappelait tellement le village dans Le Prisonnier que je n'avais pas pu m'empêcher de jouer à imaginer quelques intrigues polardeuses pendant que lors des différents entraînements je courais.
PS : Un blog à présent abandonné, une émission sur France Culture, une balade littéraire sur Radio Nova : j'aurais pu lire ce roman plus tôt, mais ç'eût été moins rigolo. Et peut-être que j'eusse été moins détendue au camping pendant le stage si ma lecture avait précédé le séjour ;-) :-) . Parfois la vie se goupille bien.