En dessous
09 mai 2019
Journée décevante, un temps pluvieux et froid, qui m'a dissuadée d'aller courir ou faire du vélo, d'autant plus que le vélo jaune reste à réparer du pneu avant et que l'homme selon son habitude a préféré son club de pétanque aux tâches domestiques même sportives. Seul le fiston aura eu le courage et la vista d'aller courir tôt, au moment de la matinée où la pluie s'est faite inexistante ou fine.
Il aura eu aussi la gentillesse de me porter à la radio un livre qui me manquait. La pluie n'y était pas pour rien : belle drache à l'heure où je devais partir, changement de sac en dernière minute pour prendre l'un de ceux qui était imperméable (ou censé l'être) et lors du transfert l'un des ouvrages les plus fins était resté sur le carreau.
Malgré son secours qui me permit d'avoir tout ce dont j'avais besoin, je n'ai pas été au mieux de ma forme radiophonique, plutôt en dessous, pas assez incisive en tout cas pour évoquer "Les prédateurs" de Catherine Le Gall et Denis Robert, alors que leur ouvrage est formidable d'intelligence et de pédagogie, sur des montages complexes.
Par dessus le marché j'ai bafouillé sur la fin et je n'arrêtais pas de clinguer par mégarde sur la lampe qui me permettait de bien y voir pour lire.
C'est curieux comme après une émission que j'estime peu satisfaisante, où j'ai l'impression de n'avoir pas joué à mon niveau, je me sens comme après un match de foot ou un triathlon où sans échouer je suis seulement parvenue à limiter les dégâts.
Pourtant j'avais passé la journée à préparer l'émission, bien chronométrer les passages, compléter mes informations et dormir afin d'être en forme à 22h.
Ça n'a pas fonctionné comme je l'aurais souhaité.
Rien à voir mais deux faits divers ou leur suite venant de Belgique étaient bien plombants : un procès est en cours pour assassinat en réunion, et le leader du groupe a avoué et une jeune femme, Julie van Espen, a été assassinée par un violeur récidiviste qui était en liberté dans l'attente de la révision de l'un de ses procès ; ça pourrait être en France tout pareil, symptômes d'un monde sans repères. Dans le premier cas je me demande si le plus horrible n'est pas que les bourreaux aient filmé leurs tortures (ça marche comment dans leurs têtes, là ?) et dans le second, qu'il apparaisse que la seule cause qui eût pu conduire à l'enfermement du coupable avant la révision de ses procès eût été un doute quant au fait qu'il risquait de ne pas s'y présentait. Sa dangerosité et le risque de récidivent n'entraient légalement pas en ligne de compte.
Pour tenter de se remonter le moral, les touitons discutaient de savoir si le prénom du Royal Newbie Baby se prononçait Arkie ou Archie. Je crois que je dirais Thelonious, tant qu'à faire.