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Agnès et les patates

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La mort d'Agnès Varda me laisse triste à plus d'un titre. Il y a bien sûr des souvenirs de cinéma dont Visages villages vu à Pirou avec dans la salle des personnes qui avaient participé au tournage pour la séquence concernant leur ville, une inauguration de salle au Méliès de Montreuil, les liens entre "Décor Daguerre" livre d'Anne Savelli et "Daguerréotypes" le film d'Agnès Varda (1975), revu grâce au livre, l'inoubliable "Sans toit ni loi", "Documenteur" qui m'a marquée, et "Les plages d'Agnès" pour ne parler que de peu d'entre eux. Une expo à la fondation Cartier, dont je me souviens avec précision mais pas de la date, de l'année.

Mais voilà, d'Agnès Varda j'ai également un souvenir personnel de ... patates. C'était lors du festival de La Rochelle en 2012, elle était venue (entre autre) pour présenter une installation "Patatutopia", et au petit matin de la Nuit Blanche qui clôturait le festival, les patates nous furent distribuées. 

Je me souviens de m'être ensuite régalée, tout comme quelques temp plus tard avec le poireau de Yolande Moreau. 

C'est un élément de gratitude particulier, en plus des films, du féminisme, des courages quotidiens qu'elle nous transmettait.

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8445499048_aaf4228bae_o(photos prises à La Rochelle le 29 juin 2012)

PS : Une belle interview de Sandrine Bonnaire sur Libé à son sujet.

Lire la suite "Agnès et les patates " »


Des conséquences collatérales d'une visite d'État

 

    J'étais dans mon habituelle ligne 13 qui toussotait mais on a connu pire, quand il y eut cette annonce : Sur demande de la préfecture la station Miromesnil est fermée au public. J'ignorais qu'il y eût une quelconque manif de prévue, seulement c'était étrange à une heure de relativement forte fréquentation cette station entièrement déserte. Étrange surtout que les correspondances ne soient pas même assurées : en général une station est fermée au public pour ses accès extérieur, elle reste en activité pour les changements de lignes. 

Plus tard dans la journée par curiosité j'ai demandé si quelqu'un était au courant de quelque chose. Grâce à mon ami du galetas j'ai appris que cette fermeture était liée à la visite d'État de Xi Jinping, et qu'aussi la station Rue du Bac était fermée et que le boulevard Saint Germain avait été entièrement bouclé, sauf pour les piétons.

Je me souviens de fréquentes perturbations de ce type à Paris depuis aussi longtemps que ma vie en cette ville, certains souvenirs même assez beaux (1), mais pas d'une telle ampleur de précautions, fors peut-être du temps où Sarkozy recevait en grands pompes Khadafi. Les risques d'attentat sont sans doute plus forts qu'autrefois, il n'en demeure pas moins que la fermeture complète et absolue de stations de métro me laisse un brin perplexe. 

 

(1) Mitterrand et Kohl remontant les Champs-Élysées tandis que Bruno Sulak braquait une bijouterie profitant du calme particulier des rues adjacentes. Pour le coup tout Paris centre était bouclé. 


Une petite déception (CAP) et une curieuse discrimination

C'était donc les 10 km de Clichy et nous étions du club de triathlon un bon petit lot à y participer. Je visais 1h05, ce qui est un temps long, me suis efforcée d'y parvenir en prenant entre autre la peine de me lever tôt pour prendre un petit déjeuner bien avant, de venir dès l'échauffement collectif - très bien, vraiment - et d'avoir suivi du mieux que je le pouvais les entraînements. 

Il faisait gris, pas trop de vent, pas chaud mais pas glacial comme l'an passé, j'ai suivi aussi longtemps que je l'ai pu les meneurs d'allures 1h, fait seulement une brève pause au ravito, mais voilà, ça n'a pas fonctionné. J'ai même couru en 20'' de plus que l'an passé ; ce qui était d'autant plus décevant que ça ne correspondait pas à mon ressenti. 

 

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En particulier j'avais l'impression surtout durant la seconde boucle de n'avoir pas pu accélérer car mon cœur battait déjà à un rythme soutenu alors qu'en fait ma montre me disait en Z4.

Sinon super ambiance, et bonne organisation ; ne manquaient que des quartiers d'orange aux ravitos. 

Quitté l'immeuble en compagnie soudaine d'une jeune femme qui participait aussi. Croisé pas mal de gens qui encourageaient. 

Il y avait un stand de tests de dépistage, c'était bien.

 

Sinon, me voici avec une curieuse discrimination : au club nous achetons nos tenues dûment floquées à nos couleurs chaque année via une commande collective. Entre autre élément utile, nous acquérons une trifonction qui nous permet d'enchaîner nage, vélo et course à pied sans avoir à nous changer. 

C'est le vêtement d'un seul tenant que portent la plupart des personnes sur cette image, prise (j'ignore par qui) au triathlon de Paris l'an passé : 

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Or ma peau étant fragile et ma lenteur n'ayant en rien diminué, j'avais décidé d'acheter pour cette année une tri-fonction avec des manches, certes courtes, mais permettant d'avoir les épaules abritées. Seulement voilà qu'à la distribution j'ai trouvé pour mon nom une tri-fonction modèle homme. Curieusement la taille convenait.

Pour autant les inconvénients ne manquaient pas : - le rembourage vélo n'est pas calé au même endroit et du coup pour une fille, ça baille horriblement devant ; - il n'y a pas de doublure pour la poitrine, et comme le tissus technique est ultra-léger, il est presque transparent. 
Bref, s'il y a bien des choses qu'on pourrait s'abstenir de genrer inutilement dans nos sociétés, l'habit technique de triathlète n'en fait pas partie.

J'ai cru à une erreur mais j'ai appris que non par le camarade qui bénévolement et sur son temps personnel fait tout cet énorme boulot de commande : en fait la marque à laquelle nous nous sommes adressés cette année ne fait tout simplement pas ou plus de tri-fonction avec manches pour femmes. Les hommes ont le choix entre avec ou sans manches et les femmes doivent forcément y aller épaules nues. 

Curieuse discrimination. 
(Et me voilà avec un petit tracas vestimentaire dont je me serais bien passée)

 


Le victim-blaming et une de ses déclinaisons

 

    C'est un post Insta de Bree La Brèche lequel renvoyait sur un billet du blog Dans mon tiroir sur Le victim-blaming, qui m'a fait penser à un souvenir familial récurent, et dont la mémoire est régulièrement entretenue par #LHommeDeLaMaison : en fait ma mère, et mon père aussi mais moins, avait cette habitude épouvantable de systématiquement reprocher sa maladie au malade, qui que soit ce dernier et quelle que soit la pathologie. Par exemple quelqu'un qui déclarait un cancer du poumon avait trop fumé (ça peut contribuer, certes, mais parfois rien à voir), une femme victime d'un cancer du sein c'était parce qu'elle avait allaité ses enfants (??), j'étais l'entière responsable de mes rhumes si fréquents (tu ne t'es pas bien couverte, tu n'aurais pas dû aller à la piscine ...) etc. C'était, mais je ne l'ai compris qu'adulte, et c'est fort bien expliqué dans le billet, une façon de conjurer l'angoisse d'avoir à subir le même sort.  Le problème était pour moi que lorsqu'on ne connait que cette attitude par les adultes détenteur de l'autorité, presque inévitablement, on les croit. Et il m'aura fallu bien des moments clouée au fond du lit malgré d'avoir été exemplaire écharpe-gants-bonnet-manteau fermé et pas aller nager pour que je comprenne qu'un rhume c'est avant tout un microbe qu'on choppe et qu'il se développe plus ou moins selon que le corps est en forme ou fatigué.

Cela dit la réelle raison du rappel venait de bien plus grave que mes soucis enfantins : une femme d'un certain âge qui manifestait à Nice avec un drapeau de paix s'est fait blesser par les forces de l'ordre (1) - ça continue ces faits de violences qui semblent ne jamais concerner les fauteurs de troubles mais systématiquement des personnes qui sont dans les manifs ou même en dehors et marchent tranquillement -, et voilà que nombre de personnes et de commentateurs de médias mainstreams sont tranquillement partis à dire que comme la manifestation de Nice n'avait pas reçu d'autorisation cette personne avait un peu cherché ce qui lui était arrivé. 

Ce pays est en train de dangereusement dériver. Avec une escalade des violences, certes de tous les côtés, mais en particulier d'une répression aveugle et décomplexée. 

Sans doute que parmi les personnes qui pratiquent le victim-blaming dans ce cas précis se trouvent des gens qui veulent à tout prix se persuader que l'on vit encore en grande démocratie. 

Pas directement à voir, si ce n'est dans le registre Quelque chose de grave commis par quelqu'un mais qui retombe (aussi) sur d'autres, un intéressant documentaire suisse sur Temps Présent concernant ce sujet auquel je pense à chaque attentat, Parents de criminels
(Je pense pour ma part plutôt aux proches d'une façon générale, tu perds quelqu'un que tu ne connaissais pas, n'imaginais pas être capable de ce qu'il a fait et par dessus le marché ta peine n'est pas admissible ou peu, par la société ; tu peux même te retrouver considéré comme une sorte de complice)

 

(1) Il fut d'abord question d'un tir de LBD puis qu'elle avait été frappée, bousculée. Du coup je ne sais, simplement sur les extraits video que j'ai pu voir passer elle ne semblait vraiment pas représenter un quelconque danger, avec deux autres dames, elle était debout, statique et semblait chanter.

 


Samedi non travaillé

 

    Fullsizeoutput_12f4J'ai hâte de pouvoir reprendre une librairie et donc inévitablement retravailler le samedi, il n'empêche qu'en attendant je savoure ceux pour lesquels il n'est pas prévu pour moi de remplacements. 

Ça commence le vendredi soir, pouvoir souffler, moins regarder l'heure, un peu comme le nageur en piscine atteignant le bord du bassin, l'entraînement n'est pas fini mais 20 secondes de récup' et ça fait du bien.

Puis le samedi, lorsqu'on a une pratique sportive, c'est le plaisir de pouvoir prévoir de rejoindre ses camarades d'entraînements, au lieu de l'habituel, Non, j'peux pas, j'travaille. Sachant que précisément pas mal de choses sont prévues le samedi puisque le dimanche est souvent réservé aux familles ou aux compétitions ou à quelques séances courtes. Et c'est frustrant à la longue de ne jamais en être.

C'est aussi le petit plaisir simple d'aller soi-même chercher son dossard, si justement une course est prévue le dimanche ; ce faisant pouvoir discuter un brin avec les organisateurs, souvent des bénévoles, repérer un peu le parcours, s'enquérir de points d'intendance ou d'organisation. Comme je suis quelqu'un de très lent, c'est aussi un moment où je peux croiser d'autres coureuses et coureurs ou triathlètes qu'au moment de la course je perdrai vite de vue. Le moment où je peux m'accorder l'illusion d'être comme tout le monde, dans les temps.

Et en attendant, c'est l'infini plaisir de pouvoir s'accorder le luxe de pour une fois, ne pas se presser mais faire calmement ce qui est devant être fait (et même une sieste si l'on se sent fatigué'e)

 


Félicité


    C'était ce matin, le printemps en train. Se lever tôt pour aller nager, un bon entraînement où pour une fois je ne fus pas la plus lente, ce qui est surprenant. Un petit déjeuner collectif comme ils font du bien. Julien S. évoquait le marathon de Boston, comme on y est traités chacun comme des champions. Il l'a couru avant l'année de l'attentat (1). C'était très beau la façon dont il évoquait l'épreuve, son parcours en tout droit, l'ambiance de fête avec jour de congé. 

Fullsizeoutput_12ec Il y avait un monde fou à la boulangerie alors j'ai pris mon petit déj d'un côté, nous, du triathlon, occupions toute la travée, et ensuite alors que tout le monde partait, une part ample de pain aux noisettes, ainsi qu'un pain feuilleté. De l'extérieur les camarades m'ont saluée et c'était comme une scène de film, le groupe qui s'égaie, vu de l'intérieur d'une baie vitrée et le salut joyeux (2). 

J'ai marché jusqu'à la maison par un pur temps de printemps. La perspective était une journée à la BNF, toujours un moment stimulant. Je suis passée par les jardins. 

Alors que j'arrivais devant notre immeuble, j'ai vu un livreur de colis postaux démarrer, ai songé, C'est pour moi, et là aussi, un peu comme dans un film, c'était parce qu'une livraison de bouquins pour un jury de lecteurs et lectrices libraires dont je fais partie venait de m'être déposée.

Le fiston était à la maison, réveillé, vif et rigolard dans un de ses jeux collectifs connectés.

Rien n'allait spécifiquement mal. Tout était paisible. J'ai pris une photo des pains et des livres, pour conserver la mémoire d'un bonheur qui, je le sais d'expérience, ne saurait durer. 20190322_092856

(D'ailleurs j'avais mal à la cheville droite, qu'est-ce que ça va donner pour la course de dimanche ?)

 

(1) Au passage un article réconfortant sur les relations entre victimes et sauveteurs persistants des années plus tard. Je me souviens de Jeff Bauman, son témoignage décisif et des paroles réconfortantes de Francis D. ; je n'étais pas encore triathlète mais déjà pourvue d'ami'e's marathonien'ne's, et à ce titre profondément choquée, d'autant plus que j'avais su (ou suivi) en direct. Peut-être que la tragédie avait conforté ma décision de m'y mettre, qui devenait du coup en plus du reste aussi une façon de résister.

(2) Il n'y avait que deux personnes avant moi, j'avais cru pouvoir chercher mon pain et rejoindre le groupe, mais de leur côté en raison des contraintes professionnelles le départ s'est accéléré malgré une conversation qui battait son plein et du mien, comme une des personnes passait commande pour un groupe et que ça semblait compliqué, ça traînait.  


Les crimes imparfaits


    Pour des raisons de confidentialité je ne peux pas trop en dire davantage, ce qui fait que relisant ce blog quand je serai bien vieille le soir au coin du feu pas de bois parce qu'il n'y aura plus d'arbres ou qu'on n'aura plus le droit, je relirai en me demandant Mais de quoi diable voulais-je parler ?, il n'empêche je ne sais faire l'économie de noter la perplexité qui fut la mienne en apprenant leurs circonstances en milieu de journée. 

Si l'on met à part le cas d'une personne assassinée par quelqu'un de son entourage qui souffrait de troubles déjà identifiés, il n'en reste pas moins un voisin (pas chez moi) jouant à Breaking Bad IRL, un gars d'un gang arrêté pour suspicion de participation à un meurtre particulièrement violent - et pas la moindre idée qu'en plein Paris des caméras de surveillance existent, tuer serait donc à ce point plus facile que réfléchir ? -, et un cas encore plus étrange et d'une très glorieuse absurdité (mais qui a heureusement échoué). Au fil de quelques activités peu compliquées qui furent les miennes durant l'après-midi et qui laissaient donc du cerveau disponible, je n'ai cessé d'y songer, avec une sorte de sidération qui oscillait entre le rire (quel festival !) et l'effarement avec la conscience que les dysfonctionnements ainsi mis en valeur de notre société sont réellement flippant. 

J'aurais peut-être dû intituler ce billet, d'une de mes amies la stupéfiante collection de pieds-nickelés par tous types de voisins interposés.


Au bout du compte, et pour l'instant, un mort, le malheureux du règlement de compte, qui si l'on doit croire certains articles, ne le concernait peut-être même pas. 


Airs de l'air du temps des early eighties (pour écrivain'e's ou nourrir le #JukeBoxFou)


    En cherchant à m'autoshazamer d'un air que le #JukeBoxFou de dedans ma tête diffusait, je suis tombée sur ce compte youtube qui fait des récaps de tubes par années pour la France, et j'ai trouvé très instructives ses sélections pour qui souhaite écrire (roman ou scénario) qui se passerait dans ces années-là. C'est vraiment leur bande-son telles qu'elles furent.

C'est publié sous le nom de Mister C et pour l'instant je n'ai consulté que trois années, mais d'autres sont en ligne. Il s'agit (sans doute pour des questions de droits, de très brefs extraits de chaque morceau, mais rien n'empêche de rechercher les videos ou les sons intégraux une fois repérés ceux qui nous intéressaient). 

Les tubes de l'année 81

Les tubes de l'année 82

Les tubes de l'année 83

(et à part ça, fors pour quelques airs de chanson française qui ne me disent rien, Juke, le #JukeBoxFou de dedans ma tête connaît toutes les paroles ; peut-être que je devrais m'inscrire à des concours rétros de karaoké).

Côté anglo-saxon, j'ai trouvé cette récap qui est pas mal : les numéros 1 dans les années 80 classés par durée en numéro 1  

 


Ce qu'il fait de ses jours (retrouvailles)


    Capture d’écran 2019-03-10 à 14.43.39C'est au départ un touite que j'ai vu passer ce matin et dont voici la copie :
Capture d’écran 2019-03-10 à 14.45.11Et la prise de conscience que ces dernières années, accaparée par les films de ma vie (1), je n'avais plus consulté, fors très ponctuellement, mon agrégateur de flux RSS. 

Alors lors de ma pause déjeuner des rangements urgents [encore un tracas de plomberie, il convient de faire place nette pour une grosse intervention prévue le lendemain matin], j'y vais voir ; il y a depuis quelques temps et par lassitude des violences encaissées sur les réseaux sociaux une résurgence des blogs, je me dis que certain'e's ami'e's s'y sont sans doute remis. 

Voilà que je tombe dès la réouverture sur la saison 3 toujours vivace d'un bon vieux blog que j'appréciais, Ce que je fais de mes jours, chroniques du rien quotidien, tenu par quelqu'un devenu un ami mais hélas géographiquement lointain et ni lui ni moi n'avons les moyens ou le temps, de nous déplacer par pur agrément.

C'est un bonheur de retrouvailles, et je me régale avec 

Le verre d'eau du milieu du temps ... 

Hélas, chez Couac, rien de nouveau depuis le 21 janvier, après une jolie reprise qui elle-même succédait à un long silence. 

Persiste en ligne et c'est un soulagement, le blog de La fille aux craies qui me manque pour toujours et à jamais. Et puis Lola d'ici et de là dont le blog semble avoir disparu et dont je n'ai plus de nouvelles. 

Heureusement, un bon lot de dino-blogueuses et blogueurs restent encore actif. 

Mais ça sera pour un autre dimanche, du rangement m'attend. 

 

 

(1) dans "Quand j'étais soldate", Valérie Zenatti narre ainsi (p295 de l'édition de 2017, École des Loisirs) les retrouvailles d'avec un bon ami. Ils se sont trouvé éloignés de par la fin du lycée, un changement de ville pour lui, et le service militaire qu'elle a dû enchaîner :

Depuis, il m'a envoyé deux ou trois lettres très belles, auxquelles j'ai répondu avec retard pour cause de séances de cinéma ininterrompues (La Rupture, Les Classes, La Crise, La Rupture 2, Opération Coquelicot bleuté ...). Il m'a invitée à venir le voir quand je le souhaitais.

J'ai l'impression que depuis juin 2013, je pourrais en dire autant, ça donnerait Une Rupture, La Fin d'Une Belle Librairie, Le Boulot dans les Beaux Quartiers, L'Attentat, L'Épuisement, La Possibilité d'une Nouvelle Vie, Les Attentats, Le Retour du Grand Épuisement, La très ruineuse affaire de la fuite d'eau invisible, Retour Au Pays dans une Belle Librairie (2), Triathlète (enfin), Jours Funestes (La mort d'une mère), Vider et vendre la maison de ses parents, Le Voisin Voleur, L'Année des Rencontres (librairie Charybde), Le Déménagement (des affaires familiales), Le Grand Rangement (série à saisons multiples avec de fréquentes interruptions en cours de saisons les acteurs principaux étant requis ailleurs ; mais elle reprend régulièrement), La Saison des Semi (marathons), Les Rendez-Vous d'Arras (Arras Film Festival, en novembre chaque année), Libraire Volante, Jours Heureux à Auvers, Le Courrier Retrouvé (aka Vingt-huit ans après), On Air (3), et peut-être à venir The Bookshop ... pour ne parler que de ce qui ne concerne presque que moi, en omettant ce qui concerne en premier lieu d'autres personnes de ma famille mais a un fort impact.
Il y a zéro période de plus de quatre ou cinq jours (généralement vers le 15 août, ou lors d'une colo dotclear) où l'agenda n'est pas pré-rempli par ma vie.

(2) Au Connétable, à Montmorency.

(3) émission hebdomadaire Côté Papier sur la radio Cause Commune, le mercredi soir à 22h