Un article passionnant sur la pression faite aux femmes sur la limitation de leur espace
10 juin 2018
Je suis arrivée sur son blog après avoir lu un touite de Noémie Renard et la conversation qui s'ensuivait. Il concernait un plagiat dont elle vient de se rendre compte, au sujet d'un ouvrage publié à partir de toutes sortes de travaux d'autres personnes au sujet du féminisme. On dirait que son auteur théorique a cherché à illustrer par son exemple même à quel point le féminisme était une nécessité.
Du coup j'ai lu d'autres billets de ce blog, "Sexisme et sciences humaines - féminisme" vraiment passionnant.
Et parmi ceux-ci celui-là qui recoupe pile une conversation récente avec l'homme de la maison, lequel trouve les bras fins plus féminins (1) :
L'impuissance comme idéal de beauté des femmes - Une faible occupation de l'espace
Chaque paragraphe fourmille d'idées et de constatations sur lesquelles individuellement nous ne savons pas forcément mettre un nom (2).
Une fois de plus je me suis rendue compte d'à quel point j'étais en révolte et décalage absolu face à ce que la société attend traditionnellement des femmes. À quel point j'ai traversé ma vie sans m'y plier et parfois sans même en avoir conscience : au point parfois de me manger les murs de verre assez violemment, comme dans le cas du foot alors que j'étais enfant. À quel point je m'en suis portée bien, fors sur une histoire d'amour probablement, qui n'eut pas vraiment lieu puisque j'étais trop hors critères. En fait tant mieux. Si quelqu'un tente de nous faire changer sur de nos façons d'être qui ne sont pas nocives (3) afin de pouvoir soi-disant mieux nous aimer, mais au fond nous faire rentrer dans ses critères et ses préjugés, il vaut mieux s'en éloigner. Notre bonne apparence est celle dans laquelle nous nous sentons à l'aise, pas celle qui nous vaut l'appréciation du regard des autres. Si elles coïncident tant mieux, sinon, tant pis. Séduire est réducteur et dangereux comme unique but d'une vie.
(1) Depuis que je suis devenue libraire et triathlète, je ne fais plus partie de cette catégorie. Et j'en suis fort aise : avoir quelques muscles aux bras facilite réellement la vie.
(2) À propos de mettre un nom, autre article fort instructif, celui-là de Bejamin Pierret
(3) Par exemple si quelqu'un est alcoolique, drogué, trop fumeur, dépensier ou violent et que son conjoint tente de l'en détacher, c'est assez nettement pour son bien.