Semaine #18 : Hector Mathis
15 mai 2018
Puisque je les écris d'un moment à la BNF l'autre, la semaine s'achève au lundi soir (16 mai) par la présentations de rentrée littéraire Les Escales, dans un local arty du XVIIème. J'y revois mon ancienne patronne, l'autre Sylvie mon amie, Béatrice, Hadrien, le neveu de mon vieil ami (1) et quelques autres connaissances et ami-e-s.
La présentation est menée à bon rythme. Et voilà que surgit un jeune auteur, Hector Mathis, dont la parole est préparée, presque un slam le rythme en moins, et sa voix qui est aux inflexions incluses celle de Grand Corps Malade, il serait Dyonisien ça ne me surprendrait pas. J'ai la conviction que son bouquin est bien, ce que me confirme Béatrice qui l'a lu pour Page (2).
Je m'y mets aussitôt et oui, aux erreurs de jeunesse plutôt sympathiques près (et qui plairont à beaucoup) : trop la recherche de la belle phrase et quelques passages d'envolées lyriques qu'une dame de mon âge ressent comme superflues (boys will be boys), c'est un That's it absolu. Assez incroyable que quelqu'un d'aussi talentueux et bosseur, sinon le produit fini n'aurait pas ce niveau, choisisse encore les livres, l'écrit, comme mode d'expression. C'est pour ce genre de découvertes que l'on exerce ce métier [de libraire] si mal rémunéré. L'envie de le faire connaître à toutes celles et tous ceux qui savent lire.
Au passage et en marge, je découvre l'existence de la neuropathie héréditaire de Leber, et une fois de plus je me sens chanceuse avec ma béta thalassémie mineure, même si rôde le regret des grandes choses que j'eusse pu entreprendre sans, à capacité intellectuelles égales, et même si je récolte à présent les fruits de la bonne hygiène de vie à laquelle elle m'a contrainte ne serait-ce que pour être en état de gagner ma vie.
La découverte de ce roman ("K.O." chez Buchet Chastel) et du nouveau romancier restera le point marquant de cette semaine.
J'ai hâte de pouvoir l'inviter à une rencontre-dédicace.
* * *
Mon kiné s'occupe de mon poignet droit, douloureux. Je sais depuis le vendredi qu'il ne s'agit pas d'une fracture ni de quelque chose de cet ordre. Nous pensons lui et moi qu'il ne s'agit pas d'une tendinite.
Il me travaille donc l'articulation en replaçant depuis le coude et presque instantanément je ressens un regain de souplesse. Pour autant pas question de pouvoir reprendre appui. Ça créé une douleur qui fuse, qui irradie.
* * *
Entre kiné, puis décathlon (équipement du nouveau vélo, pédales comme si ou ça), et BNF je déjeune par manque de temps et curiosité dans un restaurant de hamburgers, le Big Fernand. Il ne font que ça mais à ma plus grande surprise (3) les font bons. Je me régale.
L'accueil est au commercial optimal actuel, c'est confortable quoiqu'agaçant (on sent la courtoisie mécanique et le désintérêt absolu au fond ; mais au moins en cet endroit il font l'effort de cette courtoisie avec entrain).
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(billet incomplet)
(1) Vieillir c'est aussi : pouvoir écrire "vieil ami" pour ami de longue date car les deux vont aussi.
(2) Déception : La journée Page de la BNF est cette année réservée aux librairies qui l'achètent - on ne saurait leur en vouloir, tout a un coût -. M'en voilà malgré moi exclue.
(3) Je ne goûte pas trop les hamburgers, je date de la génération d'avant.
Le semainier est une idée d'Anne Savelli pour Fenêtres Open Space