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La nuit dehors

Échangé quelques mots avec une femme qui s'apprêtait à passer la nuit dehors dans le quartier de la gare de Lyon. Elle faisait partie de ses sans-abris organisés et qui se maintiennent (1), ceux qui ont leurs affaires et était installée sur une grille qui soufflait du chaud. Je crois que j'ai dit Il fait vraiment très froid. Et fait un geste en mode Puis-je vous aider, vous passer quelque chose qui pourrait vous aider ? Et  sa réponse c'était Non merci ça ira, mais si vous avez une pièce. 

Alors je lui ai remis un faible billet (2), de quoi se payer un sandwich disons ou une boisson, mais très insuffisant pour une nuit à l'abri. Elle m'a remercié très chaleureusement, alors que lorsque je lui ai adressé la parole elle était sur ses gardes 
Ce que j'en ai conclu c'est que la crainte de se faire rafler et parquer quelque part était pour elle supérieure à la souffrance du froid, et qu'elle avait très envie qu'on lui foute la paix. Que peut-être le froid est une garantie de moindres emmerdements. Elle semblait sereine, confiante en son dispositif, malgré l'absence de tente.
Il faisait -3°c

[Je suis très consciente que chaque cas est différent]

N'empêche que rentrée dans mon vieil appartement peuplé, j'entends le vent se lever et je me dis Bon sang, c'est pas vrai !

(1) Un peu comme Pascal du temps de Livre Sterling
(2) Je n'ai généralement sur moi qu'un peu de liquide pour "en dépannage"


Au cinéma ("Ni juge ni soumise" en particulier)

Je ne sais comment ou plutôt si : grande fatigue physique et grand besoin de décompression, je suis allée trois fois au cinéma dernièrement.

Le jour du déménagement, en fin de journée. Parce que c'était dans Ma Normandie, que j'y étais délicieusement seule, ce qui permet d'être plus active, que je tiens à soutenir le cinéma de la petite ville qui a réouvert et fait l'effort une fois par semaine de proposer une séance en V.O. 
Alors parce que c'était au bon moment et peut-être pas trop nul je me suis retrouvée à aller voir "La Douleur", honnête film, bons acteurs, sans doute une bonne incitation à découvrir l'œuvre de Marguerite Duras pour qui ne la connais pas. 
N'arrive pas à la cheville du livre pour qui l'a lu : on y voit un homme au prise avec la mort, le travail de ceux et celle qui l'accompagnent dans son combat, de sa lecture, years ago, c'est ce qui  me reste. Le film lui, ne traite que de l'attente et de la femme écartelée moralement entre l'inquiétude pour son mari dont elle n'est plus amoureuse mais auquel la lie un profond attachement et son nouvel amoureux, lui-même un peu empêtré dans ses sentiments car il estime l'homme dont il désire la femme.
Bon, comme toujours dans les biopics concernant des contemporains ou qui le furent jusqu'à peu, j'ai été agacée (1), mes souvenirs directs, par exemple d'ITW de Duras lorsqu'elle était présente, interfèrent et je trouve systématiquement la reconstitution un peu bêtasse, et comme toujours dans les films français, les acteurs étants des acteurs français connus, m'empêchent de croire à leur personnage, même quand ils l'interprètent parfaitement. Benjamin Biolay est formidable dans son rôle mais pas un seul instant on ne peut oublier qu'il est qui il est. Benoît Magimel est parfait d'ambiguïté dans celui du salaud qui n'est pas dépourvu de cœur mais est salaud quand même et l'assume, mais je revoyais le petit Maurice de La vie est un long fleuve tranquille à travers lui, pas moyen de croire plus que ça à l'adulte collabo qu'il serait devenu.

 

(1) Je ne me souviens plus : dans le livre aussi, François Mitterrand n'apparaissait pas sous son vrai nom ?

Dimanche en rentrant du Val d'Oise munie d'un blues féroce : il restait un tour de déménagement à effectuer alors que je croyais, naïve, que tout avait été fait, j'ai vu qu'au cinéma de ma ville passait Three Bilboards en V.O. 
Numéro d'acteurs. La jubilation de voir une femme en personnage transgressif motivé. Quelques scènes d'anthologie. Le truc troublant avec la biche, moi qui en ai croisé une il n'y a pas si longtemps. Mais globalement : j'ai passé l'âge des films américains. L'impression qu'ils s'adressent à des ados. Tout y est souligné pour que l'on comprenne bien. Et ces ficelles ...

Et aujourd'hui voilà que les retraités du ciné-club proposaient d'aller voir Ni juge ni soumise, dont le titre ne me donnait pas envie (2), mais une appréciation de Stéphane Goudet que j'avais vue passer, si.

Et là, bonheur. Un film qui ne ressemble qu'à lui-même, avec une femme qui y va. Peur de rien. Professionnalisme. Et des morceaux de vie qui sont une captation incroyable de l'air du temps. En prime Bruxelles qui me manque à en pleurer. Dès que j'ai terminé mes affaires de succession ou du moins un peu stabilisé tout ça, je dois m'organiser pour revenir d'exil (3). Des conversations qui tiennent de dialogues à la Audiard. Pas mal de moments fort instructifs - dont l'interrogatoire d'une femme péripatécienne qui l'âge venant s'est spécialisée dans le BDSM, et ne manque pas d'humour pour décrire son travail ; ou une exhumation pour prélèvement d'ADN (4) - et un moment insoutenable // spoïler alert // : une jeune femme atteinte d'une forme de folie qui l'a conduite à assassiner l'un de ses enfants qui était devenu à ses yeux l'incarnation de Satan (ou du fils de Satan) et qui explique son geste avec un calme, une maîtrise (elle attend que la juge ait fini de noter avant d'avancer), une cohérence dans le délire, absolument glaçants. 
Bref, âmes sensible s'abstenir mais sinon grand bol de courage communicatif et d'humour de "chez moi".

Je me sens d'attaque pour reprendre mon rythme de vie, semaine chargée. Elles le sont toutes, ne serait-ce que par le boulot. Grand merci à Anne Gruwez.

 

 

(2) Grosse méfiance envers les titres clin d'œil ; un bon titre ne doit pas nécessité que le lecteur ou le spectateur potentiel ait un pré-requis culturel. À moins qu'il soit d'une absolue universalité (les pièces de Shakespeare par exemple, et encore, procéder par clin d'œil pour attirer l'attention c'est risquer de donner l'impression qu'on avait le souffle court niveau inspiration)

(3) Bruxelles est la ville qui me fait me sentir en exil quand je n'y suis pas tout en n'y ayant jamais vraiment vécu, c'est fou (mais c'est comme ça).

(4) Hé les mecs, si vous avez des trucs à vous reprocher et que vous mourrez sans qu'ils soient découverts, n'oubliez pas de vous faire incinérer.

PS : une émission sur France Cul ici et une autre sur Arte

 

 


La caméra super-huit de mon père

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C'était la camera de mon père, sa boîte telle qu'elle était. Souvenirs de vouloir m'en servir, de lui refusant de me la prêter. Peut-être un peu, si, sur le tard. Puis j'avais eu la mienne (grâce au comité d'entreprise).

Si seulement j'avais su que le métier existait, je pense que j'aurais tenté de devenir réalisatrice. C'était en tout cas ce qui m'attirait, j'inventais des histoires j'essayais de les filmer, de filmer aussi pour témoigner de la vie quotidienne.

Il est significatif de cette époque-là que figure sur l'image une femme et un garçonnet, l'implicite étant que l'objet contenu est destiné à l'usage d'un (bon) père de famille qui souhaite conserver trace de la vie des siens. J'aime retrouver ces objets en triant.

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Sixties reconstituées

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Les meubles au mur avaient été conservés par mes parents de leur ancienne cuisine, celle de Chambourcy, là où avec eux j'ai vécu mes premières années, et fixés pour servir de cuisine à la petite maison de Normandie.

Les meubles du pavillon de banlieue une fois récupérés, je n'ai pas su que faire d'autre si ce n'est reconstituer la cuisine de mon enfance telle qu'elle était.

Jusqu'à la pendule même, que j'ai fait réparer. Elle y a hélas perdu ses belles aiguilles vintage. 


La journée la plus efficace de l'année


20180220_102342Je vois mal comment ultérieurement je pourrais mieux faire, et d'ailleurs, c'est sans doute trop d'activités enchaînées sans souffler, alors je ne me le conseille pas vraiment. 

Mais je suis fort heureuse d'y être arrivée. 

Je remercie instamment Grand Corps Malade dont le nouvel album écouté la veille au soir m'a pas mal portée. Il y a toujours de l'énergie et de l'espoir dans le travail de cet homme-là. 

*                *                *

 

 Aller courir au réveil, comme j'aime [le sport au saut du lit]. 11 à 12 km, avec facilité. En croisant deux autres coureurs, très bienveillants. Il est bon d'avoir un certain âge, je sais du coup leur gentillesse désintéressée. Au retour j'ai droit à un rayon de soleil  20180220_102627

et au fait que la bruine attend que j'arrive au panneau d'entrée de ville pour tomber.

Le temps de prendre une douche et je file chercher une pendule et deux bijoux que j'avais laissés à réparer. Tout est OK, je dépose des montres ainsi qu'un bracelet.

Je passe chez le marchand de vélos faire quelques réglages de mon nouvel outil de transport et compléter la panoplie. De là chez la fleuriste puis au cimetière. 

Je rentre, rapidement grâce au vélo, juste une halte pour acheter un pain au chocolat ainsi qu'un croissant. Brunch.

Fullsizeoutput_75fFiler ensuite chez le discounter d'en face, j'avais la veille repéré quelques éléments utiles - dont un outile à roulettes pour déplacer des meubles, voire des cartons - et très pas chers. 
Je fais des trous supplémentaires à une ceinture, lorsque m'appelle celui qui doit venir récupérer trois meubles. Sa ponctualité est remarquable. L'état du mur derrière le meuble nettement moins. 

Après son départ j'entame un sérieux ménage puis un début de déblayage de la cabane à outils : depuis le décès de mon père en 2004, et jusqu'au cambriolage de juillet les objets, les outils, les éléments de mobilier stockés pourrissaient paisiblement. 

Sur une intuition j'appelle l'homme auquel nous louons un box, en prévision d'un agrandissement prévu. Il se trouve qu'il est sur place, ou plutôt au café du coin avec un client-collègue-ami. Nous prenons un café tous les trois, et je me (sur)prends à imaginer la vie que j'aurais si je vivais ici. Ça serait supportable. Même un peu mieux que ça. Du moins tant qu'il n'y aura pas l'accident nucléaire qui est aussi probable par ici, que The Big One en Californie. 

Un tour de vélo et je retrouve notre loueur au café. Il a presque terminé. Je reprends espoir que ces stockages devraient suffire. Je n'en reviens pas de la bonne coordination des étapes, de la fiabilité des gens. La #vieparisienne comporte des côtés déformants. Moi-même trop surchargée de travail et d'activités pour être de bonne parole sur ce qui comporte des délais. 

Je repars, passe chez le chauffagiste régler mes dettes (1), m'autorise un saut vers une boutique où j'avais repéré au vol un tee-shirt en solde parfait pour #lefiston. 

Ensuite je reprends tant qu'il fait jour, le travail de déblaiement de la cabane à outils. Jusqu'à ce qu'il fasse trop sombre pour poursuivre. Trois sacs poubelles de 30 L pleins. À contrecœur j'attaque la végétation. C'était nécessaire pour empêcher les murs de pourrir et garantir la lumière et l'accès.

Le souvenir d'Arthur louant ses services comme déblayeur d'annexes et de jardins dans "People who knock on the door" me soutient. Il aimait faire ce boulot. On s'y sent très utiles. C'est curieux comme ce livre passé presque inaperçu en son temps et que personne sauf moi ne considère comme un chef d'œuvre, m'aura accompagné ma vie durant, les mots sont si justes pour décrire une vie moyenne, traversée par une mécanique de malheur, tandis que le narrateur, le gars à travers le point de vue duquel on voit le récit s'efforce de bien faire, de tenir le coup. Un des rares bouquins dans lequel le personnage principal bosse ou étudie sans arrêt ; est réellement amoureux ; est quitté ; subit toutes sortes d'ennuis, certains tragiques, qu'il n'a rien fait pour s'attirer. 
Je m'active donc portée par la force d'un Arthur de 20 ans. Le même qui à plusieurs reprises dans les chagrins intimes m'aura aidée à ne pas sombrer jusqu'au désespoir définitif. Le même dont les symptômes alors qu'il était au prise avec le pire chagrin ressemblaient si fort aux miens que j'étais rassurée quant à leur insignifiance médicale - c'était bien le cas, réactions physiques au malheur et non maladie qui se déclarait -. Patricia Highsmith est morte en 1995, à l'heure où je n'aurais jamais osé aborder un-e auteur-e pour la ou le remercier du bon que son travail pouvait avoir apporté ; ou je n'imaginais pas ou pas vraiment qu'il m'était possible à moi aussi d'écrire ; et de faire un jour un métier, quel qu'il soit, en rapport avec les livres. Nous nous sommes donc manquées. 

Malgré le désordre et les vols effectués par le voisin délinquant, la cabane à outils reste empreinte de la logique de stockage de mon père. J'y retrouve ses façons de faire. Ça porte un réconfort en même temps qu'une grande tristesse. 

Demain il faudra que je termine ce travail, la zone de stockage sera requise pour l'établi de Taverny et les outils. 

Tout fermer à la nuit tombée. Sortir les poubelles. À nouveau se doucher - les muscles sont un peu douloureux-, puis dîner et faire la vaisselle, recevoir et envoyer quelques messages utiles. 

Temps de poser ces quelques notes puis de dormir.
Que personne ne s'avise lorsque je rentrerai de me demander si j'ai passé de bonnes vacances. Ce ne sont pas de mauvaises journées. Tout s'enchaîne et j'aime être seule, puisqu'en l'occurrence personne des présents actuels ne peut vraiment m'aider. Mais ce ne sont assurément pas des vacances. 
Un travail différent. Pour la famille plutôt qu'une entreprise.

Au cimetière, j'ai pu constater que mon arrière-grand-mère maternelle maternelle était morte en 1928 à 52 ans. Je suis plus âgée qu'elle ne le fût jamais. Elle n'aura pas connu les petits-enfants que sa fille Berthe lui aurait donnés, ma tante la plus âgée étant née cette même année. Je me sens fortement en relation avec cette lignée de femmes, fortes mais que le sort n'aura pas épargnées, moi par rapport à elles si privilégiée. Je pense que je dois aussi beaucoup à La Nona, la grand-mère italienne, sa capacité à faire face avec un certain fatalisme mais calme, sans se laisser abattre. C'est d'elles que j'essaie d'être digne et des chances qu'elles n'ont pas connues.

 

(1) Ça aussi : l'installation d'une nouvelle chaudière en notre absence, faite impeccablement. 

 


Rencontre avec Thomas Gunzig : l'enregistrement

Je dois filer prendre un train pour préparer l'arrivée des éléments d'un déménagement, sans connexion stable sur place. Du coup je dépose ceci très vite ici avant : souvenir d'un excellent moment même si je n'étais pas au meilleur de ma forme (1), mais Thomas l'était qui a lu de façon merveilleuse sa nouvelle "La girafe", finalement en entier (c'était trop bien pour le laisser s'arrêter).

Merci à Hugues qui a mis en ligne très rapidement l'enregistrement.

 

(1) note pour une prochaine fois : éviter de programmer une rencontre que j'anime moins de quatre jours après un événement sportif intense et long

Rencontre avec Thomas Gunzig

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Il est le gars des cafés serrés du mercredi, entre autre aussi le co-scénariste du film "Le tout nouveau testament" et l'auteur de "La vie sauvage" (1), ainsi que de plusieurs romans et d'une belle collections de nouvelles à l'humour tendre et décapant.
Bref, ami-e-s d'Île de France ou de Paris intra muros, c'est l'occasion ou jamais de venir découvrir un auteur qui vous réjouira.

C'est donc demain soir chez Charybde, à partir de 19h30 et autour d'un verre, une belle façon de se mettre en train avant un dîner en amoureux ou au contraire de pour une fois bien s'amuser malgré le côté plombant et discriminatoire des fêtes imposées.

Librairie Charybde
129 rue de Charenton
75012 Paris
métro gare de Lyon ou Reuilly-Diderot 
09 54 33 05 71

(1) lien vers la critique par Michel Torrekens sur Actualitté


Autoportrait documentaire

Photo le 04-02-2018 à 11.38 #2

Il faisait entre 1 et 3°c tout gris mais pas de pluie, un vent désagréable de nord-est mais modéré.

Je continue à tester l'équipement que pour le maxitrail de Bouffémont il serait souhaitable que j'aie.

Le défi représente pour moi un grand maxima de course, il convient donc que je n'aie aucun souci parasite comme souffrir du froid ou d'être trop engoncée dans un équipement trop épais. Et même dans ce meilleur des cas, ça n'est pas gagné.

Ce matin j'étais pile comme il fallait alors je note ce que j'avais. Mais je suis consciente de n'avoir fait que la moitié de la distance prévue la semaine prochaine. Et sur du quasi plat.

Chaussettes et chaussures de course normales. Pas besoin d'une deuxième paire à moins qu'il ne fasse très froid (1). Pour courir dans la forêt j'aurais mes Salomon (un modèle milieu de gamme), testé dans des conditions de forte flotte et grande gadoue, et qui se sont révélées assez formidables - comme quoi quand on se tient fort à une activité, investir n'est pas nécessairement surfait -. On sent qu'il y a des gens qui ont bossé pour que le produit corresponde exactement aux nécessités.

Collants long 2XU (c'est pas souvent que je fais de la réclame pour une marque, mais pour avoir testé par mal d'équipements avant de trouver ceux-là, je trouve qu'ils protègent le mieux à la fois quand il fait très chaud et très froid). Short épais par dessus, une marque de Décathlon je crois, et qui présente de plus l'avantage d'avoir deux poches à fermetures

Tee-shirt manches longues 2XU (taille L, un peu grand pour moi mais archi confortable), pas de soutien-gorge, le maintien est bon. Haut cycliste du club (de triathlon) sans manches. Avantage : une épaisseur de plus, mais d'une grande légèreté, mouvements des bras pas gênés, et des poches arrières : téléphone, mouchoirs, petit ravitaillement.
Veste de survêtement de running, bien colorée pour être vue, très agréable à porter et chaude, une poche arrière qui ferme.

Deux tours de cou : le North-face parfait en contact contre la peau, et celui plus épais de Décathlon ou autre grosse enseigne de sport par dessus. 
Une sorte de bonnet, celui du club, assez imperméable si besoin était.

Mitaines de vélo. Celles rachetées après le vol de mon sac en octobre sont parfaites.

Pour la semaine prochaine et ses éventuelles températures en celsius négatives, prévoir par dessus un vieil hoodie s'il ne pleut pas ou seulement drachotte, ou une des vestes imperméables du club si le temps est aux averses ou à la neige.

Mon entraînement était court : pas besoin de boisson et pour le trail j'espère que le ravitaillement liquide officiel suffira. Pas envie de m'encombrer d'un sac même ceux faits pour ça.

Sinon ce matin je testais une nouvelle montre (Garmin forerunner 235) en remplacement de ma Tomtom runner 2 cardio qui a flanché de la batterie après un an et un trimestre. Pour le coup elle me semble trop perfectionnée pour mon niveau. M'indique une VO2 max de 36, je le note pour me le rappeler. 

C'est fou comme je résiste au froid mieux qu'autrefois. J'en reste surprise alors que ma modification métabolique date d'il y a 3 ans. Le bouleversement dans l'ordre des perceptions est sans doute du même ordre que pour les garçons lorsqu'ils changent de voix
(mais bon 25 km par -5°c dans une semaine, caramba, reste pour moi un fameux défi)

  

(1) Ce qui n'est pas exclu, hélas  Capture d’écran 2018-02-04 à 11.44.57

 


La Seine en (forte) crue (ça continue)

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Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je n'ai pas pu aller m'entraîner ce matin dans la forêt [de Montmorency], je suis donc partie seule pour un de nos parcours d'entraînements habituel : les quais, Levallois, l'Île de la Jatte, et retour avec quelques tours du Parc des Impressionnistes selon le temps restant.

J'avais déjà effectué ce parcours depuis le début de la crue. Et des crues de la Seine, j'en ai vu bien d'autres. Celle de juin 2016 fut impressionnante aussi. Mais j'ai l'impression que les niveaux atteints sont cette fois supérieurs. 

Je n'avais pas souvenir des maisons devant être protégées (et peut-être évacuées : sauf une, la plupart semblait vides), ni celui de l'eau devant être pompée, ni non plus ces squares sur la face sud de l'Île et qui normalement surplombent l'eau par une volée de marches assez raides, plongés sous l'eau. Ni non plus des terrains de tennis totalement submergés alors qu'à l'ordinaire ils sont bien en surplomb.

Je sais que les photos de crue font surtout sens à qui connaît les lieux en leur aspect ordinaire. Mais je crois que cette fois c'est suffisamment spectaculaire pour parler à tous. 

C'est un album en vrac, des photos de téléphone saisies à la volée, en courant, et pas le temps d'effectuer le moindre tri :

La Seine en crue - février 2018 

 

PS : J'aimerais savoir quel est l'oiseau de la photo. Il plongeait profondément et semblait se régaler.