Semaine #1 : Livres, librairies, causeries
16 janvier 2018
La semaine précédente avait été consacrée à La Haye du Puits, la petite maison à préparer pour accueillir les meubles de l'autre, celle où ma mère jusqu'à l'an passé vivait, cette semaine-ci aura été celle d'une reprise à la librairie, avec l'habituel surcroît de travail qui suit une absence dans quelque poste que ce soit, dès lors qu'il comporte une part autre que celle de la présence immédiate face à des clients.
Je reprends avec d'autant plus de plaisir qu'une rencontre me tient à cœur puisque je reçois enfin Anne Savelli, quelque chose que je comptais faire depuis mes débuts en librairie. Seulement voilà, d'une librairie en seules signatures à une autre trop grande un tantinet industrielle jusqu'à une formidable mais aux locaux peu favorables, jamais je n'en avais eu la réelle opportunité. Je laisse Anne en parler, mieux que je ne l'aurais fait. Au passage m'amuse de voir ma tête aux cheveux courts. J'ai toujours suivi en terme de coiffure et depuis que j'en décide, échappant ainsi aux résultats calamiteux des bricolages "faits maisons" destinés à économiser le coût rarement bienvenu d'un recours à un professionnel, une sorte de principe de laisser pousser l'hiver, et raccourcir au printemps, parfois sauter un an ce qui me les vaut longs, parfois concéder à l'inspiration de ma coiffeuse un mi-long un tantinet élaboré. Mais le plus souvent quand je vais voir Sophie, dont je suis la plus fidèle sans doute des clientes irrégulières, c'est pour la joie d'une ultra-courte, histoire d'être quelques mois sans démêlage nécessaire. Et puis au printemps dernier alors que j'avais effectué ma tonte printanière, j'ai vu plusieurs amies me suivre de peu, qui avaient chacune des coupes auparavant constantes : une mode m'avait rattrapée. Je me sens comme une pendule arrêtée qui arrive à l'un des deux instants d'un jour-nuit dit où elle indique l'heure exacte.
Les plus motivés des représ sont à nouveau en tournée. Ceux qui viennent jusqu'à nous sont généralement ceux qui aiment les livres et sont contents de retrouver des choix littéraires, d'autres choses que le tout-venant. Ce qui fait que nous nous entendons bien. De plus leur passage me fait gagner bien du temps par rapport aux sélections sur fichiers ou catalogues.
Les éditeurs nous accueillent pour leur présentation de rentrée d'hiver. J'aime ces réunions, là aussi j'ai la sensation d'économiser du temps.
Je reste très tard le samedi soir afin de boucler des commandes importantes, qu'il n'y avait pas eu moyen de traiter plus tôt. Peut-être aussi que ma vue vieillit et qui me ralentit.
Sans trop se faire prier, la récompense potentielle étant une part de galette, l'homme va samedi chercher mes nouveaux habits de triathlon. Ça me fera au soir comme un petit Noël. Les tailles tombent juste. Les nouvelles couleurs du club sont élégantes. Je suis heureuse d'avoir du fait de mon inscription un an plus tôt deux séries. Plus tard, je me ferais plaisir de commander des éléments complémentaires (pas nécessairement siglés de l'association), ainsi mon équipement sera complet.
Un homme et deux acolytes dont l'un, tout jeune, a l'air d'un voyou de cinéma d'autrefois, aussitôt la chanson de Voulzy-Souchon s'impose dans le juke-box fou de dedans ma tête, vient comme convenu récupérer dans la maison de mes parents quelques gros éléments de mobilier que nous ne souhaitions pas conserver. Curieusement, j'ai envie de leur faire confiance. Peut-être parce que si je ne le fais pas, personne d'autre ne le fera. Mon indécrottable côté monseigneur Myriel.
L'homme de la maison s'attaque au démontage du grand meuble blanc de l'ancienne chambre de mon père, mais cale assez vite sans le signaler, d'où que je continue en bas à préparer des cartons sans me douter qu'en haut ça n'avance plus - situation qui m'en rappelle une autre -.
Sports : j'ai tenu les entraînements de piscine, et un peu moins d'1h de faux vélo au CMG après le cours de danse ; couru à la piste le mardi puis entre 11 et 12 km le dimanche matin, un tour tronqué de l'île de la Jatte, Seine en crue. C'est curieux on dirait presque autant qu'en juin 2016 mais ça ne fait pas la même impression. Cette crue-ci ne charrie pas plein de déchets. L'entraînement vire d'autant plus à la chasse photos que je suis seule (mon sparring partner habituel est à une session de l'Apicas). Les photos de crue ne sont réellement lisibles que par les habitués des lieux ;
la différence avec l'état normal sinon ne saute guère aux yeux.
Il me faudrait davantage de vélo, davantage de course à pied. La fin des vélibs me prive de ma pratique quasiment quotidienne : sortir les vélos personnels prend du temps et ne correspond pas nécessairement à l'usage nécessaire. Je crains par exemple de les laisser en ville, attachés.
À ce propos les très pratiques barrières qui jouxtaient la piscine de Levallois ont toutes été ôtées.
C'était donc la semaine du mardi 9 au mardi 16 janvier 2018. J'en ai à peine bouclé ce rétro-balisage que je dois, tout en restant à la BNF, quitter le rez-de-jardin.