Pendant ce temps dans le vaste monde
Les réflexes appris (ou : le réveillon pré-post-apo)

MPdPEP (Méga Problème de Pas Encore Privilégiée)

L'appellation de départ est d'origine @tellinestory controlée 

 

Détenir une maison "de campagne" alors qu'on est d'invétérés citadins c'est découvrir un peu chaque mois de nouveaux impôts. Ainsi cet "assainissement" dont nous ignorions l'existence et qui se rappelle à notre bon souvenir. N'empêche que tu te dis j'ai payé l'eau, le gaz, l'électricité, tutto bene et bim voilà l'assainissement. 
Globalement je reste impressionnée par le nombre de choses à payer. J'ai l'impression (fausse, j'en suis consciente) d'un fourmillement de factures. 

C'est apprendre aussi qu'il n'y a pas de service d'enlèvement des encombrants, chacun étant supposé disposer d'un tracteur et d'une remorque, I presume. C'est intéressant cette histoire d'encombrants aka monstres : 

À Paris tu appelles un service qui te donne un numéro que tu fixes sur les objets que tu déposes sur le trottoir et un service ad-hoc passe dans la demi-journée.
À Clichy c'est un soir par semaine. Tu déposes ton bazar et au matin plus rien (soit qu'il ait intéressé des récupérateurs en maraude soit que le camion du service officiel l'ait embarqué à l'aube)
Dans le Val d'Oise il y a un calendrier avec un passage une fois par mois et le droit de déposer la veille des objets, mais à la condition expresse que ça soit des encombrants qui n'encombrent pas trop.
Dans la Manche, tu as juste le droit d'apporter toi-même tes gros meubles ou objets périmés à la déchetterie, mon interlocutrice a eu du mal à comprendre ma question tellement un passage collectif organisé n'entrait pas dans ses habitudes. 

Je me suis inscrite sur donons.org afin de distribuer les meubles que nous ne pouvons pas garder. J'espère que ça fonctionnera. Ça va être une course contre la montre, malgré tout le travail que j'ai entrepris depuis mars dernier et que la maison était fort bien rangée - moins, le grenier -.

Ça n'est pas une surprise mais je m'aperçois que ce dont je ne sais me séparer ce sont les meubles faits maison (mon père était un bricoleur averti), ou aménagés maison, tout ce qui comporte des traces écrites de la main des défunts, et les objets qui ont une histoire - par exemple ce lustre que je ne trouve pas beau mais dont j'ai le souvenir précis de l'achat en Italie et qui venait d'un oncle par alliance qui les vendait ; je me souviens du dialogue des grands qui marchandaient, je me souviens que je comprenais ce qui se tramait -. 

Quand toute cette onde de choc sera absorbée, et les meubles et les objets casés, je me consacrerai à notre appartement qui n'en peut plus d'absorber les flux successifs d'affaires liées aux fins d'emplois et fins de vies. Et il faudra que je règle mon problème de livres. Ils sont beaucoup trop nombreux pour le volume de l'appartement. Un nombre important me tiennent à cœur. Mais certains n'étaient que des lectures d'un temps donné, il n'y a pas de raisons particulières de les conserver. 

 

 

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