Après nos fins
Les jours heureux (au travail (pour le reste, un peu moins))

C'est quoi ce rhume ?


    Jeudi soir nous recevons Gilles Marchand à la librairie, et c'est un moment où je fais partie de ceux qui présentent, je me sens bien, je suis à l'intérieur de l'action, aucune subroutine du cerveau qui part dans d'autres directions (1). Tout au plus lors d'un bref passage que je lisais à voix haute ai-je eu l'impression que ma voix était légèrement voilée, pas comme d'habitude. Le genre de choses que l'on se dit après coup, mais qui sur le moment se remarquent à peine.

Vendredi matin réveil pourvue d'un gros rhume déjà bien avancé, tous les symptômes y sont, nez qui coule, état fiévreux, voix rauque, toux, respiration avec efforts. C'était comme si d'un seul coup j'étais au 3ème jour d'un mal déjà déclaré.

Vendredi et samedi, capable de bosser mais sans élan, avec du mal à parler (sympa pour les clients), la fièvre facilement tenue en respect par les anti-rhumes courants.
Dimanche matin, sans doute un accès de fièvre si fort que je suis au bord du malaise - passé l'étourdissement et un moment de sommeil je me réveille comme si le rhume n'était qu'un mauvais souvenir -. Je parle encore un peu du nez, le son de la voix voilé.
Dimanche et lundi à part un peu de toux au réveil le lundi matin et qui disparaît avec la verticalité, je me sens certes un peu fatiguée comme après avoir été malade, mais guérie. Comme si le rhume avait une semaine.

Mardi matin à nouveau l'état grippal, comme si j'en étais revenue au samedi, comme si les deux jours de mieux n'avaient pas eu lieu. Pas pu pratiquer de sport, et d'ailleurs des courbatures même sans. Je me hasarde jusqu'au stade où j'aurais dû avoir un entraînement de course à pied, mais rien que de parcourir en marchant les 800 m qui m'en séparent, j'ai la tête qui tourne. Les jambes sont en coton douloureux depuis le matin.

Les autres membres de la famille depuis ce week-end sont tous aussi plus ou moins toussoteux. Rhinopharyngite a dit le médecin à celle qui est allée le voir.  Je nous suppose atteints par la même affection. 

En attendant c'est quoi ce rhume qui va qui vient, qui s'abat d'un coup, semble guéri mais non ? 
Je suis allée voir mon kiné, il m'a au moins remis le corps dans l'ordre (2).

J'irai bosser demain, pas question de ne pas. Mais dans quel état ?
(je crois que je suis en train de payer l'absence de repos lors de mes brèves vacances liée au voisin voleur ; et le cumul familial des chagrins, les révélations successives (qui ne la concernent pas directement) autour de la mort de ma mère, du simple fait que les obsèques ont fait qu'on devait les uns et les autres se voir, les personnes dont je croyais qu'elles allaient bien que leur vie suivait leur petit bonhomme de chemin alors que non, que pas du tout)

 

(1) En période de deuils c'est toujours un risque
(2) La fièvre, les états grippaux me donnent souvent l'impression d'avoir les vertèbres dans le désordre, les membres ailleurs qu'à leur place, d'être un Picasso tardif ambulant

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