Il faudrait que j'écrive
En vente

Thirteen reasons why (suite)


    Très lentement, à raison d'un épisode les soirs où je ne tombe pas de sommeil tout droit en rentrant mais où je suis trop fatiguée pour lire, je poursuis ma vision de la saison 1.

Je regarde avec un peu de détachement, admirative du travail accomplie, peu dupe des ficelles - je suis trop âgée pour totalement apprécier -, très intéressée par le côté Jeunes de maintenant - je me sens d'un tout autre temps, pas meilleur pour autant, mais tellement différent -, mise en distance par le côté "gosses de riches".  Leur formule narrative à force flash-backs, leur montage nerveux est redoutablement efficace.

Tony (l'acteur qui joue) surclasse tout le monde. Je le vois bien faire une carrière remarquable, un peu comme lorsque je regardais 21 Jump Street par besoin de détente gravide j'avais repéré que le petit gars Depp n'allait pas en rester là. Quelque chose dans la façon d'habiter le rôle.

Et puis soudain il y a cette scène où le jeune premier craque, il avoue à sa mère qu'il connaissait très bien la jeune femme qui s'est suicidée et qu'il ne se remet pas de son absence. Qu'il ne comprend pas comment font les autres pour continuer comme si de rien n'était, que lui ne peut pas, que l'absence prend toute la place. Peut-être que j'ai regardé toute cette série uniquement pour cette scène. 

Je me suis sentie moins seule et de les voir portés par un autre a un temps allégé l'emprise de mes propres chagrins d'absences insupportables.

(à part ça, cette série est vraiment méritoire sur certains points, contre le "bullying", contre la culture du viol, contre tout racisme, et c'est bien). 

    

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