Late
Sur le sentier de la gentrification

Arrête de confondre ! (cette suite de Bach et cet adagio d'Albinoni)

 

    Mon cerveau est ainsi fait qu'il regroupe souvent par paire les éléments, parfois de façon totalement irrationnelle, parfois avec un début de logique mais comme s'il n'y avait pas assez de cases mémoires dispo et qu'il fallait caler irrémédiablement deux infos à l'exact même endroit.

La confusion est généralement très clairement indexée : je sais que je confonds systématiquement A et B et qu'il me faut une seconde de réflexion pour dénouer la superposition. Ainsi je Michèle Morgan et Jeanne Moreau occupent la même case irrémédiablement et je dois penser Morgan ⇒ beaux yeux, Moreau ⇒ Jules et Jim pour les désemmêler. Greta Garbo et Marlène Dietrich subissent un sort semblables. Et ne me dites pas elles ne se ressemblent pas, JE LE SAIS, c'est à ma mémoire qu'il faudrait l'expliquer.

Ça vaut pour toutes sortes de sujets.

Pour la musique en particulier. Mon père écoutait beaucoup de musique classique et d'opéra. J'aimais beaucoup ça, j'en entendais de facto depuis tout bébé, et la musique de Bach m'a toujours transportée avant même que je sois capable d'avoir la moindre idée de ce qu'un compositeur était et que la musique n'était pas entièrement conçue par les deux instruments - un splendide tourne-disque suisse auquel il était interdit de toucher et un poste de radio inusable - qui la produisait comme les vaches du lait. Seulement voilà, quand il écoutait il ne fallait pas parler, jamais il n'indiquait ce que c'était et à un moment donné il a eu une phase (ou plutôt : la programmation sur France Musique) compositeurs russes du XXème que bizarrement j'ai eu plus de mal à aimer. Sa ressemblait un peu à la bande originale de mes cauchemars d'enfant si tant est qu'ils en eussent une.

Dès lors forcément, combinée à mon défaut d'organisation mémoriel, ça a donné un sacré paquet de doublons. 

J'ai décidé de tenter de profiter de l'internet pour tenter de m'en débarrasser. 

Ainsi donc aujourd'hui, je vais tenter d'établir une distinction [que je fais sans problème mais en réfléchissant mais j'aimerais qu'elle fût immédiate] entre : 

L'adagio d'Albinoni en sol mineur (in G minor)

 

 

 

 

et la suite numéro 3 en ré majeur (in D major) BWW 1068 de Bach

 

 

Ne me dites pas, Ça n'est pas du tout pareil. Hélas, je le sais. Mais ça fait un demi-siècle que dans mon cerveau ils sont mal stockés.

 

PS : pour les versions j'ai pris ce que j'ai trouvé, si vous avez mieux n'hésitez pas à me le signaler.

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