François filme par chez moi
28 avril 2017
Je me dis toujours que je le ferai, et puis ce sont des trajets de travail, et souvent je lis (comme je suis libraire c'est pour partie du travail aussi), et puis ces derniers mois, toutes sortes de tracas et donc les trajets servent aussi à envoyer des messages ou, ces temps-ci c'est un devoir, à tenter de se tenir informer, et j'aime un peu trop la photo, le charme de l'image saisie, arrêtée, pour m'appliquer avec élan à la video. Alors je ne le fais (toujours) pas.
Et puis voilà qu'un ami s'y est collé, qui travaille ou va travailler dans le coin lui aussi, filmant dans le sens banlieue - Paris un des trajets que j'effectue régulièrement dans le sens Paris - banlieue (1), se chargeant ainsi de documenter également sans le faire exprès ma petite vie, et surtout cette part de villes moyennes au bord de la grande ville, qui à la fois change sans cesse et si vite mais varie si peu (2).
Ce qui me fait beau c'est qu'il filme d'en bas, ce que les nouveaux trains, ces beaux Bombardier, permettent, avec un glissé fluide en travelling de cinéma.
J'aime les mots qu'il superpose. N'aurais pas su si bien dire.
Je vais bientôt changer de boulot. Me voici pourvue d'un souvenir de celui que j'aurais tenu avec plaisir pendant un an. Merci François !
(1) Pour le retour j'ai, sauf contrainte, d'autres chemins. Les temps selon le sens, notamment les bus disponibles, ne sont pas équivalents.
(2) En retrouvant le Val d'Oise en avril 2016 après quinze ans de quasi absence et n'y être plus domiciliée depuis trente-trois ans, j'ai été surprise d'à quel point quelque chose s'en conservait.