Sept jours de vacance (au singulier)
Un roman plausible ... jusqu'au Canard de mercredi

Une fine analyse, des cons décomplexés

 

    Quelqu'un qui n'avait peur de rien m'avait dit en novembre (ou écrit), Trump en président des USA, ça va faire bouger les lignes. J'avais dû répondre en substance qu'a priori ne faisant pas partie des nantis et ne détestant pas une part de rock'n'roll dans la marche du monde - je ne serais pas une bonne habitante s'il existait du paradis -, bouger les lignes je ne détesterais pas, mais s'il s'agissait d'agir pour plus d'humanité, de respect des pauvres gens, de partage, d'écologie (quitte à bousculer les habitudes), pas pour les bouger vers un max de haine, de rejet de l'autre, de dresser les gens les uns contre les autres en leur faisant croire que l'autre pauvre était responsable de leur plus grande pauvreté. Bref, Trump, en plus belliqueux comme il s'annonçait risquait surtout de faire avancer la fin du règne humain.

L'ami-e avait de toutes façons parfaitement raison, en même pas une semaine on en est à traverser une sorte de 40èmes rugissants.

Presque personne ne peut rester neutre.

Il y a des réactions courageuses et intelligentes, qui rassurent.

Des analyses d'une grande finesse. Pour n'en garder qu'une, celle-ci, dont je dois la lecture à François Thomazeau (merci !) :

How to build an autocracy by David Frum

(et dont le seul défaut serait à mes yeux de ne pas prendre suffisamment en compte le côté Va-t-en guerre du bonhomme et de sa garde rapprochée)

Michael Moore parle, lui, de coup d'état en cours par Donald Trump [article d'Andrew Griffin pour the Intependant] et on ne saurait lui donner tort. Merci à Meta pour le lien.

D'autres analyses font preuve d'une grande intelligence. Dommage qu'à cause de ce président dévastateur, elles soient mobilisées sur son sujet. 

Des réactions immondes, violentes, qui donnent envie de vomir. Forcément tous les racistes, fous, violents, potentiels se sentent autorisés à passer à l'action puisque c'est en quelque sorte le président des États-Unis qui le dit. 
Donc un blanc-bec fait un carton dans une mosquée au Canada à l'heure de la prière. Ce n'est certes pas prouvé qu'il y ait un lien mais comment ne pas supputer que le type c'est dit Ça y est notre heure est arrivée et Je serai un héros du nouvel ordre mondial, ce genre de délire.
En Italie, une association d'extrême droite a appelé à s'en prendre aux réfugiés (et à tout le moins les rejeter) "Ils ne méritent pas le respect". En filigrane, vous voyez bien qu'on a raison même un homme aussi important que le président des États-Unis le dit.

Ce ne sont hélas que deux exemples parmi d'autres.

Pour bouger, ça bouge. Avis de tempête.

 

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