Le jour où j'avais failli avoir un bouquet
Démarches après décès (au passage merci aux service EDF, bien organisés)

Ce pays-ci

 

    (pas le temps d'un billet réfléchi bien écrit)

Une sorte d'accident industriel de la démocratie (1), a conduit les États-Unis à se doter d'un président qui n'a pas les compétences (ni les capacités ?) requises pour la tenue du poste. La France s'apprête à ne pas faire mieux.

Là bas un certain nombre de freins institutionnels a déjà commencé à faire son effet, via des juges courageux par exemple (2). Peut-être même qu'à un moment donné le trublion va se lasser. Après tout son prédécesseur a été empêché de mener à bien différentes réformes socialement intéressantes, précisément du fait de toutes sortes de blocages et pouvoirs croisés ; ces mêmes mécanismes peuvent également agir dans la préservation d'une part de bon sens, d'une certaine liberté.
Il n'est donc pas exclu que l'on échappe au pire, in fine.

En revanche par ici, m'inquiète fort la faiblesse du contrôle démocratique des instruments de pouvoir et de nos dirigeants. 

En ce moment même pour prendre un instantané nous avons : 

- des policiers convaincus d'actes de torture et de barbarie à l'encontre d'un citoyen qui n'avait pas à subir ça quoi qu'il ait fait (en plus qu'il ne s'agissait à la base que d'un contrôle d'identité) ; 
- un candidat à la présidentielle qui a abusé des deniers publics à hauteur du million d'euros, fait également dans le trafic d'influences, et qui  se maintient dans la course au poste (en plus qu'il basait et base encore son argumentaire sur le respect de la loi, la lutte contre la corruption etc.)

Il se trouve que dans le premier cas un film montre les exactions et le rapport médical ainsi que les soins qui ont dû être prodigués ne laissent aucun doute quant à la réalité de l'agression policière.

Il se trouve que dans le second cas, toutes les infos y sont ainsi que des interviews des époques concernées qui contredisent toute version des faits fournie à présent par le politicien et ses communicants.

Pourtant :
- d'aucuns défendent encore pour la police une thèse de l'accident (?!?!!!!)
- le politicien qui dès la première affaire le concernant (emploi fictif de sa femme comme attachée parlementaire) aurait dû se retirer de la campagne, c'était déjà bien suffisant, poursuit sa campagne et se maintient mordicus dans une ligne répressive et ultra-vertueuse

Il est normal et rassurant que la justice pour faire œuvre ait besoin de temps. Il n'en demeure pas moins que lorsque les accusations sont si graves et si bien étayées, il serait saint dans un premier temps que des positions claires et nettes soient en nos noms engagées. Non aux brutalités policières, non aux abus d'argent public.

Au lieu de ça, on en est encore pour certains à pinailler, presque à défendre, que les agents ne l'ont pas fait exprès (!!!), et pour l'autre à glapir aux attaques injustes et au complot contre lui - personne ne l'obligeait d'user et d'abuser ainsi qu'il l'a fait -. Des émeutes éclatent en banlieues, les manifestations sont gangrenées par des casseurs d'extrême droite, qui ont intérêt à ce que les électeurs aient peur et fassent un vote de repli sur soi (3). 

Il me semble qu'on peut se faire du souci, un gros méchant souci, pour l'état de notre démocratie.

Pendant ce temps, ne l'oublions pas, il y a ici et là des gens qui préparent un attentat, chacun dans son petit coin, mais téléguidés par les mêmes extrémismes, persuadés d'agir pour le bien d'un dieu qu'on leur a maquillé et de se bichonner un bonheur individuel éternel.

Nos avenirs possibles ne donnent ces temps derniers pas une folle envie de rigoler.

 

 

(1) + des tripatouillages informatiques russes + l'aveuglement de certains qui détestaient son adversaire finale + le fait qu'elle soit une femme + probablement l'argent

(2) J'imagine les pressions et les menaces auxquels ils et elles sont soumis-e-s 

(3) Ils n'ont pas encore pigé que les pauvres gens seraient les premières victimes d'un tel régime y compris s'ils sont blancs de complexion.

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