Un roman plausible ... jusqu'au Canard de mercredi
vendredi 3 février 2017 (to later remember)

"Après" (Annie Saumont)

 

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J'étais dans le restaurant japonais du bout de la rue, en train d'attendre que ma commande - menu B4 et menu D) - à emporter soit préparée, lorsque lisant sur mon téléfonino mon fil info FB je suis tombée sur l'annonce de la mort d'Annie Saumont, chez Paul Fournel et Anne Savelli
- Oh ! et l'envie de pleurer.

Je me rends compte qu'une part de mon cerveau semble avoir pris un curieux raccourci : tous les artistes majeurs qui ont survécu à l'hécatombe culturelle de 2016, seraient promis à tenir des records de longévité. Dès lors tout décès récent de l'un-e d'entre eux/elles me laisse surprise et vulnérable.

Alors, Annie Saumont, là, maintenant, comment était-ce possible ?

Elle fait partie de celles qui pour mon chemin de lire et vers écrire ont beaucoup compté.

Nous ne nous connaissions pas personnellement, nous sommes seulement à plusieurs reprises croisées.

Je me souviens ce soir plus fort de l'une d'elle. C'était à la bibliothèque de Clichy la Garenne. À la fin des années 90 ou au tout début des années 2000. Elle était venue nous parler de son travail. J'avais été émue et impressionnée. Je connaissais la force de ses nouvelles. C'est Patricia Highsmith (qu'elle a traduite) qui m'y avait menée. Comme souvent les artistes les plus forts ne se considèrent pas comme tels, elle se tenait paisible à nous parler de son travail comme s'il s'était agi d'un petit artisanat qui allait de soi. Je me souviens de sa gentillesse. 

Je me demande si ça n'est pas elle, ce soir-là, qui m'a lancée sur la trace de Cortazar qui fut une découverte de lecture fondatrice.  Voilà que je ne pourrais même pas l'en remercier. J'ai trop tardé.

 

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